Tristesse profonde

"ça a duré une bonne minute . Une vraie minute. Une éternité". Il me suffisait une minute pour me rendre compte que rien est éternel dans la vie , tout peut basculer en un rien claquement de doigts. Dehors à attendre que leur conversation se termine. J'étais toute tremblante, j'avais froid , des larmes aux yeux. Je sentais que le monde s'écoulait autour de moi . Je me demandais même pourquoi je continuais à vivre, plus rien ne comptais.
La situation était assez compliquée. J'entretenais une relation amoureuse d'une longue durée avec le plus merveilleux des hommes. Des projets en commun à l'appui , plan pour rester ensemble pour toujours et s'aimer et de chérir à jamais . Une fois au courant, mes beaux-parents  s'opposaient à notre union sous prétexte que je suis différente d'eux , qu'on venait de deux mondes différents. Ils n'aimaient pas ma couleur de peau , noire aux cheveux frisés. Le racisme envahissait leur être au point de menacer leur fils de le banir de la famille , s'il n'achevait pas sa relation avec moi.
Terrifié, mon copain décidait de me quitter sans que je sois au courant. Pour me dire Adieu, il nous a organisé une après-midi romantique dans son appartement. J'ignorais ce qu'il avait derrière la tête , j'étais tellement heureuse d'être avec lui et je profitais du moment . C'était une après-midi normal et agréable jusqu'à ce que je suis sortie pour aller acheté quelques choses à côté. A mon retour, Bernard étant tout nerveux m'empêchait d'entrée à l'intérieur. Il m'expliquait que je pouvais pas passer parce qu'il y avait une fille à l'intérieur. Et que cette fille est la personne avec qui ses parents ont voulu qu'il soit. Ce jour là, cette fille a fait une surprise d'aller lui rendre visite. Il disait qu'il n'était pas l'auteur de tout ça , et qu'il n'avait pas le choix que d'accepter la situation. Il me disait de ne rien gâcher, de ne pas perturber la situation et qu'entre nous était quasiment impossible. Puis il a rentré à l'intérieur.
J'étais vraiment dépassée , j'étais restée sans voix, surprise , bouleversée , je n'arrivais à tout digéré, j'avais eu comme l'impression de perdre le contrôle. Toutes mes affaires étaient à l'intérieur et j'exigeait des explications venant de lui , alors j'ai attendu dehors."ça a a duré une bonne minute. Une vraie minute. Une éternité." J'étais dehors à attendre que leur conversation se termine. J'étais toute tremblante, j'avais froid , des larmes aux yeux. Je sentais que le monde s'écoulait autour de moi . Je me demandais même pourquoi je continuais à vivre, plus rien ne comptais. Après un petit moment, la fille est partie alors j'ai exigé des explications. Mais il semblait qu'il ne voulait rien me dire . Il me disait juste qu'on vivait dans une relation difficile et que notre amour est interdit . Qu'il était préférable de tout arrêté. En entendant cela , j'étais restée bouche-bée , je pleurais puis je suis partie.
Depuis ce moment là , je m'éveillais chaque matin avec le poids d'une tristesse qui ne me quittais jamais. Je n'arrêtais pas de réfléchir, mes larmes coulaient ,sans raison apparente, et je me sentais envahie par un vide immense qui me submergeait. Je me sentais comme une étrangère dans ma propre vie, comme si quelque chose en moi s'était brisé, quelque chose que je ne peux pas identifier.Je luttais contre moi-même, je criais dans l'obscurité de la nuit, suppliant pour une réponse qui ne vient jamais. Je souffrais seule toutes les nuits cherchant désespérément un moyen de sortir de ce problème que je traversais. Mais je m'etais rendue compte que le problème était au fond de ma pensée, que je n'arrivais pas à surmonter.Je me sentais tellement seule, même entouré de personnes aimantes. Je me sentais incomprise, comme si personne ne pouvait réellement voir la douleur qui m'habite. J'étais prisonniere de mes propres sentiments, impuissante face à la tristesse qui me hantais. J'étais tombée dans la plus profonde dépression . Je me sentais abandonner sans lui à mes côtés , ma vie était vide sans lui et ses rires , je n'ai plus aucun discours sans mon amour auprès de moi , je criais à l'aide sans lui , j'ai l'impression comme si j'étais la plus laide des personnes sans lui , comme si j'avais plus de raison de vivre , j'ai peur sans lui , j'ai de la peine sans lui ,je me sens seule sans lui , j'étais perdue sans lui . J'avais perdu ma joie de vivre.
 Plus le temps passait , alors je me suis demandée : est -ce que cela en vaut la peine de continuer à lutter contre moi-même? Est-ce que cela en vaut la peine de continuer à vivre dans cette tristesse infinie ? Mais pour l'instant, je continue à lutter, à essayer de survivre dans ce combat. Car c'est tout ce que je peux faire, continuer à vivre même si cela signifie que je dois porter cette tristesse en moi pour toujours.Ça fait mal d'apprendre à quitter ceux qui nous quittent, d'apprendre à les aimer en silence, le dos tourné, les yeux baissés. De devoir apprendre à son coeur la force de se vider tout en demeurant habité. Apprendre à pleurer en souriant, à s'en aller en aimant . 
 
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