Nouvelles
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Institut Supérieur des Sciences de l'Education de Guinée
Triste réalité
Ça duré une bonne minute. Une vraie minute. Une éternité, aux yeux de Fara, qui vécut une situation extraordinaire. Une situation qui le laissa bredouille. Ce jeune garçon de taille moyenne, de teint brun, de petite forme et au visage serré, aimait se promener à des heures tardives. Il traçait toujours ses programmes la nuit ou il faisait des rendez-vous nocturnes. Il n'avait donc peur que des bandits, des braqueurs. Aucun autre aspect traditionnel ne le rendait peureux.
Il était une fois, ce jeune homme eût un programme un soir, tard aux environs de 23h 30mn, il loua les services d'un conducteur de moto taxi pour se rendre de la banlieue au centre-ville. Chemin faisant, il aperçut une vieille femme d'environs 75 ans qui marchait seule avec sa canne à l'entrée du pont appelé Boya. Un pont habituellement critiqué à cause des esprits maléfiques qui s'y trouvent et qui, souvent, selon les traditionalistes, suivent les jeunes filles et les font tomber. Car une fois que la jeune fille passe sur ce pont à des heures tardives, ces esprits tombent amoureux d'elles. Ainsi, ce soir, l'atmosphère offrait une fraîcheur insupportable pour toutes personnes. De grâce, des personnes du troisième âge. Le vent frais soufflait légèrement. La nature offrait un paysage sombre. Les oiseaux qui se déambulaient la nuit, avaient brillé par leur rareté. Comme pour dire que pour ni les hommes ni les animaux, le climat n'était pas beaucoup appréciable. Cela l'a tellement touché jusqu'à ce qu'il eût demandé au chauffeur de la prendre et de la déposer au lieu où elle allait avant de le conduire à sa destination. Et qu'il paierait le tarif jugé.
Du coup, le chauffeur gara auprès de la vieille et lui dit : « Maman, il faut monter on va te déposer à l'endroit où tu vas. » Mais la vieille refusa la demande d'aide pour un premier temps. Ce n'est pas facile de croire à une telle opportunité, tard la nuit comme cela, et qu'on te demande de monter à bord d'une voiture dont tu ne connais personne à l'intérieur. Après insistance, elle accepta enfin et monta à bord de cette voiture, sa canne à la maison. Après toute la distance possible, les virages, les montées et les descentes dans les quartiers de la ville, ils arrivèrent enfin à destination. Elle fut déposée devant une cour et les secouristes continuèrent pour leur destination.
Une fois arrivé, Fara s'est rendu compte que la vieille avait oublié sa canne dans la voiture. Il décida enfin de retourner chez la vieille afin de lui remettre sa canne, le lendemain. Ce qui fut fait. Le lendemain matin, de très bonne heure, il y retourna. Il entra dans la cour et aperçut une autre femme plus vieille que celle qu'il a aidé la veille. Il lui expliqua l'objectif de sa présence dans cette cour. Il donna les explications en faisant le portrait physique de la femme. Et mieux, avec sa canne à la main, à cette vieille femme qui ne l'a pas cru. En réponse, cette vieille personne lui demanda de s'asseoir et de l'attendre pour un instant. Elle entra dans sa chambrette et ressortit avec une photo de la vieille dont parlait Fara. Et comme le visage de cette femme rencontrée la nuit n'était pas très bien dévisagé, néanmoins avec toutes ces explications, le jeune homme l'a reconnue tout de suite. Malheureusement, la vieille lui annonça que cette femme était déjà décédée il y a de cela plus de 15 ans.
Étonné, il s'écria : « Je ne crois pas. Hier, c'est moi-même qui l'ai aidée à entrer chez elle ici, et c'est dans cette cour. Comment peut-elle mourir il y a de cela une quinzaine d'années tandis qu'il n'y a pas encore 24h après notre séparation ». La plus vieille lui demanda alors de l'accompagner au cimetière si toute fois il tenait à avoir plus de preuves, pour lui montrer la tombe de la femme dont il s'agit.
Eh bien Courageusement, il décida d'y aller. En cours de route, courage, crainte et peur habillaient son esprit. Ils arrivèrent au cimetière là où fut enterrée la femme dont ils parlent. Là, il se rendit compte qu'effectivement, celle qu'il recherchait s'en est allée depuis plus de 15 ans. Puisque sur la tombe, au chevet, se trouvaient une petite plaquette qui portait une des photos de cette femme, ainsi que les dates de sa naissance et de sa mort.
Bizarrement, il y avait sur la tombe un paquet. Un petit carton qui lui était destiné et une lettre à côté. Curieusement, il s'intéressa à ces objets. Il tendit sa main et prit en premier la lettre qu'il ouvrit. Une lettre dans laquelle était écrit ceci : « Mon fils, je sais que tu es un homme bon et bien car je savais que tu allais revenir me rendre ma canne. C'est pourquoi je te laisse ce trésor pour t'exprimer ma gratitude. Je ne t'oublierai jamais. Je suis reconnaissante. Prends bien soin de ce trésor. Car tu penseras toujours à moi à chaque fois que tu le regarderas. Ceci est un symbole de l'amitié que j'ai tissée avec toi depuis hier nuit où tu as eu pitié de moi pour me prendre dans ta voiture. Je suis sûr que quelqu'un aura aussi pitié de toi pour t'aider comme tu l'as fait pour moi. Je te soutiendrai partout où tu seras, dans tout ce que tu feras et dans tout ce que tu entreprendras. Il suffit seulement qu'en sortant, que tu touches ce trésor que je t'ai donné en souvenir de moi. Donc prends ce paquet et ouvre-le ».
Rapidement, sous le regard pointant de la plus vieille femme, il ouvrit le paquet. Paf Il n'y avait dans le paquet que tout ce récit imaginaire que je viens de vous raconter
Je vous remercie