Tempête

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Poèmes
Le vent s'est levé.

En une soirée de fièvre, il se mue en bourrasque, en tempête.

Je l'observe, derrière le voile tremblotant du rideau de ma chambre.

Colère ! Masque de Pan ! Il maintient cime à terre les arbres les plus frêles, soumis, pliés, attentifs à subir, ceux qui ploient sans orgueil. Dénudés, cardés, pissenlits immenses, ils touchent humbles le sol, psalmodient un pardon, voient passer le tumulte qui ne les tuera point, ondoiement, tapage de bruissements et de protestations sifflées. Ils patientent sans grâce, mais seront là demain.

Souffletés, talochés, les immenses, rigides, les éternels debout ne croyant qu'en eux-mêmes, au tronc que dix adultes n'eussent pu enlacer, cèdent dans un fracas étiré qui s'annonce, roule, se poursuit en échos et en râles mugis, s'effondrent comme choit une vie de tumulte et, renversée enfin leur belle volonté, montrent au jour qui point leur bouquet de racines.

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