Sur les traces du loup

Enfin, nous venions de réaliser notre rêve, ma mère et moi.
 
Nous vivions dans un petit chalet à mille mètres d'altitude perdu en pleine montagne.
On attendait ce jour depuis très longtemps car nous sommes originaires de la Normandie et nous sommes arrivées en Haute-Savoie depuis un an et demi pour pouvoir profiter des joies de la montagne.
 
Mais voilà que quelques semaines après notre installation, nous découvrons près de notre chalet une trace.
Pas n'importe quelle trace, c'était une trace de loup.
 
Nous nous sommes demandées pourquoi ce loup était venu aussi proche de notre maison.
C'était flippant de trouver cette trace mais à la fois excitant.
Ma mère m'a proposé de la suivre lors de nos randonnés du dimanche. 
J'ai dit d'accord.
 
Nous avons mis du temps à retrouver les traces du loup. Une fois celles-ci repérées, j'ai commencé à marquer notre chemin en faisant des traces de notre passage sur les arbres et Maman inscrivait des marques sur une carte.
Un jour, nos efforts et notre courage, ont fini par porter leurs fruits. Nous avions enfin retrouvé le terrier quand soudain on entendit des hurlements.
J'ai dit à ma mère de fuir mais elle ne m'a pas écouté et elle s'est rapprochée du terrier tout doucement sans faire de bruit.
C'est alors qu'elle me demande de me rapprocher de la tanière. J'avance tout doucement et là tout au fond, j'aperçois trois magnifiques louveteaux apeurés. 
Soudain, nous entendons plusieurs coups de fusil, suivis d'un nouvel hurlement. Nous nous sommes cachées près du terrier. La nuit venue, nous sommes rentrées au chalet nous reposer.
 
Le lendemain, nous sommes retournées au terrier. Quand nous sommes arrivées, les louveteaux étaient affamés. Nous décidions alors de chercher leur mère.
Après plusieurs heures de recherche, nous l'avions enfin trouvée mais elle était blessée.
Nous sommes allées chercher de l'aide auprès du vétérinaire de notre village.
Quand nous sommes arrivées à la clinique du vétérinaire, nous lui avons tout expliqué.
Il a pris tout son matériel et nous a suivi jusqu'à la louve blessée. Il l'a tout de suite examinée et il nous a demandé si nous avions entendu un bruit hier. On lui a répondu que nous avions entendu plusieurs coups de fusil.
Le vétérinaire nous a répondu : «D'accord, je vois, un berger ou un chasseur a dû lui tirer dessus. Bon aidez moi à la transporter dans mon 4x4. Et toi petite, je te donne la mission de t'occuper des louveteaux. »
Pour les transporter, j'ai pris notre panier à roulettes pour le transport du bois. Ensuite, je leur ai installé un mini enclos douillé dans le garage.
 
Plus tard dans la semaine, je suis allée voir le vétérinaire pour lui demander comment allait leur mère. Il me répond que la blessure est stabilisée. 
Puis, je lui explique que les louveteaux sont très difficiles à nourrir car ils veulent boire leur biberon de lait tous en même temps. Alors, il me conseille de demander à ma mère de m'aider dans cette tâche.
De retour à la maison, je lui demande de m'aider et elle me répond : « ce sera avec grand plaisir mais il ne faut pas que les louveteaux s'imprègnent trop de l'odeur de l'homme par ce que sinon leur mère ne voudra plus d'eux ».
 
Plus tard, je décide d'enquêter sur le tireur qui a blessé la louve.
Pour mon enquête, je vais voir les bergers des alentours. Ils me disent tous qu'ils n'ont pas tiré car c'est interdit, le loup est protégé. Mais sur le chemin du retour, je m'arrête chez un autre berger proche des tirs entendus. Je lui explique que j'ai recueilli trois louveteaux car leur mère avait été blessée par un tir de fusil il y a quelques jours.
Je l'interroge et celui me raconte son histoire : il m'avoue avoir tiré sur la louve car celle-ci se rapprochait chaque jour de plus en plus près de son troupeau et il avait entendu parler des dernières attaques du loup sur les moutons des autres bergers. Il a pris peur et a tiré sur la louve juste pour lui faire peur mais celle-ci a été touchée par sa balle.
Je lui dis qu'il doit raconter cette histoire aux gardes chasses mais il ne veut pas aller les voir.
 
De retour au chalet, je raconte mon enquête à ma mère, la rencontre avec ce berger qui avait peur pour ses moutons. Celle-ci me répond que je n'aurais pas dû mener mon enquête toute seule car j'aurais pu me mettre en danger.
 
Finalement, après des soins quotidiens et beaucoup d'attention, nous avons pu relâcher la louve avec ses petits dans sa tanière.
 
Puis avec l'aide du vétérinaire, nous sommes allés chercher un Patou pour le berger pour ne plus qu'il se sente en danger et pour protéger ses moutons des attaques du loup.
Quand nous lui avons apporté, il a accepté l'aide du Patou.
 
Lors de nos randonnées du dimanche avec maman, nous avons retrouvé plusieurs traces de notre louve et ses louveteaux. Nous étions heureuses de les savoir en bonne santé.
 
Depuis ce jour, l'homme et le loup vivent en harmonie dans notre vallée.
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