Sur les traces de La Trace

  "Ton oncle a disparu". Je ressassais ces mots prononcés par mon père depuis plusieurs heures. Je l'aime, mon tonton! Je m'appelle Agatha. Comme Agatha Christie, la romancière. D'ailleurs, voila que mon père m'appelle :
- Agatha ! Y'a une lettre pour toi !
- J'arrive !
Je pris le courrier, puis retournais dans ma chambre pour la lire :
 
Chère Agatha,
je te sais attristée par ma disparition et te laisse donc une chance de me retrouver à cette adresse :
11, impasse du mystère
A bientot, ton oncle Arthur.
 
J'éclatait en sanglot, puis écrivit un mot que je laissait sur la table à l'intention de mon père : 
Partie retrouver tonton, ne t'inquiète pas. Agatha.
 
   Je trouva le bâtiment sans trop me perdre. J'y entra, et tomba nez à nez avec un homme de grande taille. il avait la peau bronzée, le cheveu rare, et portait une étrange combinaison marron. Il me dit :
- Qu'est ce que tu fait là, toi ?
- Je... je viens voir mon oncle Arthur, béguéyais je.
- Ah, suis moi, petite. Et au fait, par ici on l'appelle La Trace. C'est son nom de code.
- C'est quoi le tien ?
- Coconut.
Je me reteint à grand peine de glousser. Ca lui allait à ravir.
- Je sais, c'est beaucoup moins classe que La Trace, mais c'est comme ça, se défendit l'étrange homme.
- il est où, mon tonton ?
- Tu le verra demain. En attendant, que dirait-tu d'aller dormir? Nous avons des chambres et il commence à être tard pour une jeune fille comme toi. Quel âge as-tu ?
- Treize ans. C'est pas si jeune !
- D'accord, d'accord, ne t'énerve pas !
- Sinon je veux bien aller me coucher. Elles sont où, ces chambres ?
- Là bas, viens.
Coconut me conduisit vers une rangée de porte, et m'indiqua l'une d'elles :
- Voici ta chambre. Dors bien. Je viendrais te rechercher demain matin.
- Merci, à demain, lui répondit-je.
J'entra dans la chambre et l'observait : Les murs étaient peint en blanc, et il y avait au font de la pièce une petite fenêtre donnant sur un jardin verdoyant. Il y avait de jolis rideaux bleu ciel. Le lit d'une place avait un drap blanc, et une couette et un oreiller moelleux tout deux bleu ciel assortis aux rideaux. Je m'installait dans le lit douillet et m'y endormait presque instantanément, épuisée par les événements. 
 
 Je me réveillait le lendemain, et profitait de mon lit confortable. Mon agréable torpeur fut de courte durée, car Coconut vint me chercher :
- Petite, tu est réveillée ? Ton oncle nous attend. 
J'arrive ! Et puis je m'appelle Agatha !
Je sortit, et découvrit Coconut avec à la main une combinaison semblable à la sienne couleur framboise, qu'il me tendit :
- Tient, de quoi te changer.
Je pris la tenue et retourna dans ma chambre. En l'enfilant, je me rendit compte qu'elle m'allait parfaitement. Je ressortit en guetant la réaction de Coconut. Et elle ne me deceva pas.
- Waouh ! Ta combi te va très bien !
- Mais pourquoi tout le monde en porte, ici ?
- Tu ne l'avait pas deviné ? Ce bâtiment est un repaire d'agents secrets ! Aller, viens, on va voir ton oncle.
J'hocha la tête, mais ne dit plus rien du trajet, choquée de la nouvelle.
Arrivés à une porte bleu nuit, Coconut m'indiqua que c'était le bureau de La Trace.
Je frappait timidement, puis attendait que mon tonton me dise d'entrer. Quand j'entendit enfin sa voix, j'ouvrit la porte et observa mon oncle, lui aussi dans une combinaison, cette fois bleu nuit comme la porte. 
- Agatha, je suis heureux de te voir. Au fait, ta combinaison te va très bien.
- Merci. moi aussi je suis contente de te voir. Mais pourquoi tu avais disparu ?
- Je n'avais pas disparu, j'était juste parti en mission !
- C'est papa qui m'a dit ça !
La Trace soupira, puis me dit :
- Tu vois, Agatha, ton père n'a pas bien digeré le fait que je devienne agent secret. Il a sans doute dit ça pour se venger. Et puis ta mère était, elle aussi, agent secrète.
Je versa une petite larme, comme à chaque fois que l'on évoquait ma mère, morte il y a quatre ans. Voyant mon malaise, mon oncle avança vers moi pour me faire un câlin et me dit :
- Ce n'est pas grave, ma chérie. Tu peux rester ici, si tu veux, puisque c'est les vacances. Je préviendrait ton père.
- Je veux bien. Tu m'apprendra à devenir agent secrète comme toi ?
- Bien sûr ! Déjà, il faudra choisir ton nom de code. Tu as une idée ?
- Pas encore, mais j'aura bien le temps d'y penser !
- C'est vrai. Aller, viens, on va te choisir un équipement.
- Cool ! Je sent que ces vacances vont être géniales !
Et on éclata tout les deux de rire.
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