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Poèmes
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Souviens-toi de ces jours inondés de lumière,
Des étés dans ces champs brûlés par le soleil,
De nos rires d'enfants à l'envol des corneilles,
Sur le tonitruant passage des nos croisières.
Chaque jour, chaque nuit, je venais te chercher,
Tu refermais tes bras sur mon torse gracile,
C'était ton exutoire, ton nouveau domicile,
Ce dos contre lequel tu venais te nicher.
Le vent ébouriffait nos tignasses poisseuses
auxquelles s'amassaient insectes et pétales.
Au bord de la rivière où nous faisions escale,
Nous garions le vaisseau sur les bandes argileuses.
Sur les chemins de terre se formaient des nuages,
Poussières dans l'éther de nos belles campagnes.
Les villageois austères nous promettaient le bagne,
Voire même le cimetière, tout droit dans les bocages.
Nous roulions comme des fous, ivres de liberté,
Et filions à deux-roues jusqu'à l'orée des bois.
Je fantasmais sur l'air grisé de ton minois,
En sentant, sur ma nuque, ton souffle dérouté.
J'étais ton cavalier à la monture de fer
Qui, toujours, s'annonçait d'une claire pétarade,
Enfumant l'atmosphère de toutes les bourgades,
Les pieds sans étriers, la vie en bandoulière.
Rappelle-toi ces routes sous un ciel d'azur
L'envol du moindre doute, les lignes d'horizon,
Les angoisses dissoutes dans la lunaison,
Les odeurs du mazout, du cuir de nos blousons.
Nous aimions voir le monde s'étirer, s'effiler,
L'expression moribonde des têtes empourprées,
Nos âmes vagabondes hurlaient « Hasta Siempre ! »
C'était, à chaque seconde, un divin défilé.
Des étés dans ces champs brûlés par le soleil,
De nos rires d'enfants à l'envol des corneilles,
Sur le tonitruant passage des nos croisières.
Chaque jour, chaque nuit, je venais te chercher,
Tu refermais tes bras sur mon torse gracile,
C'était ton exutoire, ton nouveau domicile,
Ce dos contre lequel tu venais te nicher.
Le vent ébouriffait nos tignasses poisseuses
auxquelles s'amassaient insectes et pétales.
Au bord de la rivière où nous faisions escale,
Nous garions le vaisseau sur les bandes argileuses.
Sur les chemins de terre se formaient des nuages,
Poussières dans l'éther de nos belles campagnes.
Les villageois austères nous promettaient le bagne,
Voire même le cimetière, tout droit dans les bocages.
Nous roulions comme des fous, ivres de liberté,
Et filions à deux-roues jusqu'à l'orée des bois.
Je fantasmais sur l'air grisé de ton minois,
En sentant, sur ma nuque, ton souffle dérouté.
J'étais ton cavalier à la monture de fer
Qui, toujours, s'annonçait d'une claire pétarade,
Enfumant l'atmosphère de toutes les bourgades,
Les pieds sans étriers, la vie en bandoulière.
Rappelle-toi ces routes sous un ciel d'azur
L'envol du moindre doute, les lignes d'horizon,
Les angoisses dissoutes dans la lunaison,
Les odeurs du mazout, du cuir de nos blousons.
Nous aimions voir le monde s'étirer, s'effiler,
L'expression moribonde des têtes empourprées,
Nos âmes vagabondes hurlaient « Hasta Siempre ! »
C'était, à chaque seconde, un divin défilé.
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