Maître, vous plaisantez? Vous pouvez me cogner comme l'ont fait tous les autres mais je ne vous appellerai pas Maître. Dis-je d'un ton assez ironique
À cet instant, je me souviens avoir fait preuve d'une réaction assez étrange. Mes nerfs avaient lâché de la manière la plus absurde et je rigolais pour moi-même comme jamais auparavant. Rire sadique ? Me diriez-vous.... Peut-être; c'était en effet, une nouvelle épreuve conçue par mon cerveau malade.
Comment en étais-je arrivé là? Je n'en sais rien. Je sais seulement que tout avait commencé un Soir.
C'était un soir d'hiver comme tous les autres, j'étais là, assise au même endroit que d'habitude sur l'unique chaise de la pièce face à ma table de travail. Comme toutes les nuits, je jouais le même morceau, auquel j'écoutais religieusement la partie où l'artiste chantait: «On ne vit pas sans se dire à Dieu, on ne vit pas sans mourir un peu, sans abandonner plus loin sur le chemin quelque chose ou quelqu'un....» Un son que j'affectionnais énormément, car il me rappelait la fragilité des choses humaines. j'étais en effet ce qu'on appellerait un«Etre d'habitude » pourtant, ce soir là, je paraissais particulièrement agacé, je dirais même comme jamais je ne l'avais été, me rendant incapable d'écrire la fin de mon fameux livre dont me semble t-il que j'avais noirci un bien grand nombre de pages pour ne raconter qu'une simple histoire.
Quelques temps passèrent et le silence se faisait maître des lieux et même chez mes chers voisins, tout commençait également à se calmer. Ils en avaient probablement terminé avec les débats et se préparaient à dormir. C'est là que tout à coup, je me suis endormie sur ma chaise...
Je n'avais pas vraiment réalisé comment je m'étais endormie et même de comment j'avais rêvé. Mais les rêves, comme le disait si bien Dostoïevski sont des phénomènes tellement étranges. Certaines choses peuvent apparaître avec une précision tellement claire et terrifiante pendant qu'on saute par dessus d'autres sans les remarquer du tout; par exemple l'espace et le temps.... _et comment la raison pouvait admettre parfaitement cela? Je ne sais pas.... Mais bon, j'en viens à mon histoire.
Je marchais dans une route, mais je ne savais pas pourquoi. L'inconnu ne m'effrayait pas pourtant je paniquais... Mon cœur battait très vite.— Si c'était un rêve, pourquoi ne m'étais je tout simplement pas réveillé ?
— Et si ce n'était pas un comment en étais-je arrivé là ?
Je ne savais pas moi-même à cet instant là; pourtant je sentais que quelque chose était après moi, quelque chose d'horrible, quelque chose d'indispensable, alors je devrais marcher pour m'en éloigner. J'avais tourné dans une rue puis je m'étais retrouvé dans une autre beaucoup plus étrange, pourtant quelque chose me disait que j'y étais déjà venu auparavant. J'étais sûre. Alors j'ai couru si vite que je n'avais pas vue la pierre; cette fameuse pierre qui me fît tomber, un peu comme si elle y était placée uniquement pour moi. Et bien soit
Je me souviens qu'en ouvrant les yeux, j'étais là, allongée par terre, incapable de me mouvoir, n'ayant aucune idée de ce qui s'était passé vite un sentiment d'inquiétude mêlé à la peur envahit mon esprit. J'étais troublé à mesure qu'un bruit de pas cadencés s'avançaient en ma direction, je sentais mon cœur sortir de ma poitrine.
Appelez moi Maître ordonna l'inconnu
— Maître , vous plaisantez? Vous pouvez me cogner comme l'ont fait tous les autres mais je ne vous appellerai pas Maître. Dis-je sur un ton ironique.
Je me souviens après, avoir fait preuve d'une réaction assez étrange. Mes nerfs avaient lâché de la manière la plus absurde et je rigolais pour moi-même comme jamais auparavant.
Rire sadique ? Me diriez-vous? Peut-être; c'était en effet, une nouvelle épreuve conçue par mon cerveau malade.
—C'est mal pour une demoiselle de se moquer disait-il
Je garda le silence même si au fond de moi, je savais très bien que je n'étais plus innocente à la manière des demoiselles.
—J'aurais bien du mal à t'en blâmer, poursuivait le Maître, je ne peux en effet pas m'attendre à trouver une vieille tête sur des jeunes épaules. Mais...– Le choix, vous appartient, encore faudrait-il que ce choix soit utile.
Cette familiarité soudaine du Maître me parût très désagréable voire même effrayante, pourtant je lui tendîs tout de même le bras. Il me prît par la main et nous avancèrent à petit pas. Il était vêtu d'une tunique beige, peut être était-ce pour cela que je m'étais résigné à l'appeler instinctivement Maître? Je ne sais pas... mais bon ce n'était qu'une réaction momentanée, le temps aidant je serai obligé d'en apprendre davantage. Nous continuons le bout de chemin sans dire un mot ni même s'adresser un regard. Chacun attendait, et moi davantage dans mon orgueil. Il ne régnait presque aucune animation dans le coin. Je dirais même qu'il flottait une curieuse atmosphère d'irréalité comme si tout n'était qu'illusion.
Des pensées affluaient alors à ma mémoire. Mais la compréhension de ce qui se passait était hors de ma portée. Elle était beaucoup trop profonde pour que je puisse l'atteindre. Alors j'observais sans dire un mot. Au son de l'horloge, je pouvais voir au loin, les gens venir de tous les côtés et s'assembler . Tous vêtus d'une tunique beige comme le Maître. Je me retourna pour lui demander; hélas je ne le vîs plus. _Un instant, ces deux hypothèses totalement opposées me traversèrent l'esprit. Peut-être suis-je au Paradis? En réalité plus jeune, j'avais entendu des histoires sur l'existence d'une fameuse vie après la mort et crue en certaines, lorsque j'observais encore ma foi.(...) Une «après vie» au concept intrinsèquement méritoire,...- basée sur les bonnes et mauvaises actions accomplies sous le grand soleil. Pourtant d'aussi loin que je me souvienne cet endroit appelé Paradis ne m'avait jamais été peint tel un monde sans vie.—Serait-ce alors l'Éternel retour ? Ce fameux concept contraire au Paradis chrétien; qui condamnerait notre existence à vivre ce que l'on a vécu sur terre encore et encore d'une manière infinie. Une hypothèse qui expliquerait mieux ma présence dans cet endroit qui me semblait si familier.
Tout à coup j'étais pétrifiée, pour la toute première fois, j'étais stupéfaite à l'idée d'être réellement morte.
Temps mort
Je savais bien que c'était une chose de vouloir éteindre sa vie, comme je l'avais toujours souhaité, mais m'imaginer ainsi morte me fît réaliser que je ne voulais guère mourir. À cet instant là, je ne pouvais m'empêcher de considérer le vide de mon existence, la vanité de ce que j'avais vécu, la précarité de mes pensées. C'était le choc... mon regard se mît à errer sur les embouteillages de pensées qui se formaient au niveau de mon cœur. En une fraction de seconde, je me sentais déjà éloigné des autres. J'étais déconnecté... _si déconnecté que si quelqu'un m'avait observé à cet instant là, il aurait certainement pris la fixité de mon regard d'acier pour une hypnose et évidemment que c'est aussi à cela que ressemblait mon état j'étais incapable de bouger, de parler tellement mon imagination générait un grand nombre de pensées et que mon cerveau avait eu des plaintes de nostalgie.
je regrettais d'être ainsi, _d'être une jeune femme toujours timide, trop faible, trop compliqué, trop retenue, trop enfoncé, trop cérébrale, trop attaché à de douloureux souvenirs de mon passé. Cette douleur me transperça si fortement l'âme que subitement je me réveilla en sursaut de ma chaise. Cétait en effet un rêve. Et même pour si certains ce n'était qu'un rêve pour moi, il n'en était pas un car il était là pour m'annoncer la vérité, une vérité qui avait pris tout son sens cette nuit là, loin de l'humanité et de l'absurde. Une vérité qui a changé ma vie. J'étais reconnaissante d'être encore en vie, et heureuse de tenir enfin le titre de mon ouvrage: «Une seconde chance »
À cet instant, je me souviens avoir fait preuve d'une réaction assez étrange. Mes nerfs avaient lâché de la manière la plus absurde et je rigolais pour moi-même comme jamais auparavant. Rire sadique ? Me diriez-vous.... Peut-être; c'était en effet, une nouvelle épreuve conçue par mon cerveau malade.
Comment en étais-je arrivé là? Je n'en sais rien. Je sais seulement que tout avait commencé un Soir.
C'était un soir d'hiver comme tous les autres, j'étais là, assise au même endroit que d'habitude sur l'unique chaise de la pièce face à ma table de travail. Comme toutes les nuits, je jouais le même morceau, auquel j'écoutais religieusement la partie où l'artiste chantait: «On ne vit pas sans se dire à Dieu, on ne vit pas sans mourir un peu, sans abandonner plus loin sur le chemin quelque chose ou quelqu'un....» Un son que j'affectionnais énormément, car il me rappelait la fragilité des choses humaines. j'étais en effet ce qu'on appellerait un«Etre d'habitude » pourtant, ce soir là, je paraissais particulièrement agacé, je dirais même comme jamais je ne l'avais été, me rendant incapable d'écrire la fin de mon fameux livre dont me semble t-il que j'avais noirci un bien grand nombre de pages pour ne raconter qu'une simple histoire.
Quelques temps passèrent et le silence se faisait maître des lieux et même chez mes chers voisins, tout commençait également à se calmer. Ils en avaient probablement terminé avec les débats et se préparaient à dormir. C'est là que tout à coup, je me suis endormie sur ma chaise...
Je n'avais pas vraiment réalisé comment je m'étais endormie et même de comment j'avais rêvé. Mais les rêves, comme le disait si bien Dostoïevski sont des phénomènes tellement étranges. Certaines choses peuvent apparaître avec une précision tellement claire et terrifiante pendant qu'on saute par dessus d'autres sans les remarquer du tout; par exemple l'espace et le temps.... _et comment la raison pouvait admettre parfaitement cela? Je ne sais pas.... Mais bon, j'en viens à mon histoire.
Je marchais dans une route, mais je ne savais pas pourquoi. L'inconnu ne m'effrayait pas pourtant je paniquais... Mon cœur battait très vite.— Si c'était un rêve, pourquoi ne m'étais je tout simplement pas réveillé ?
— Et si ce n'était pas un comment en étais-je arrivé là ?
Je ne savais pas moi-même à cet instant là; pourtant je sentais que quelque chose était après moi, quelque chose d'horrible, quelque chose d'indispensable, alors je devrais marcher pour m'en éloigner. J'avais tourné dans une rue puis je m'étais retrouvé dans une autre beaucoup plus étrange, pourtant quelque chose me disait que j'y étais déjà venu auparavant. J'étais sûre. Alors j'ai couru si vite que je n'avais pas vue la pierre; cette fameuse pierre qui me fît tomber, un peu comme si elle y était placée uniquement pour moi. Et bien soit
Je me souviens qu'en ouvrant les yeux, j'étais là, allongée par terre, incapable de me mouvoir, n'ayant aucune idée de ce qui s'était passé vite un sentiment d'inquiétude mêlé à la peur envahit mon esprit. J'étais troublé à mesure qu'un bruit de pas cadencés s'avançaient en ma direction, je sentais mon cœur sortir de ma poitrine.
Appelez moi Maître ordonna l'inconnu
— Maître , vous plaisantez? Vous pouvez me cogner comme l'ont fait tous les autres mais je ne vous appellerai pas Maître. Dis-je sur un ton ironique.
Je me souviens après, avoir fait preuve d'une réaction assez étrange. Mes nerfs avaient lâché de la manière la plus absurde et je rigolais pour moi-même comme jamais auparavant.
Rire sadique ? Me diriez-vous? Peut-être; c'était en effet, une nouvelle épreuve conçue par mon cerveau malade.
—C'est mal pour une demoiselle de se moquer disait-il
Je garda le silence même si au fond de moi, je savais très bien que je n'étais plus innocente à la manière des demoiselles.
—J'aurais bien du mal à t'en blâmer, poursuivait le Maître, je ne peux en effet pas m'attendre à trouver une vieille tête sur des jeunes épaules. Mais...– Le choix, vous appartient, encore faudrait-il que ce choix soit utile.
Cette familiarité soudaine du Maître me parût très désagréable voire même effrayante, pourtant je lui tendîs tout de même le bras. Il me prît par la main et nous avancèrent à petit pas. Il était vêtu d'une tunique beige, peut être était-ce pour cela que je m'étais résigné à l'appeler instinctivement Maître? Je ne sais pas... mais bon ce n'était qu'une réaction momentanée, le temps aidant je serai obligé d'en apprendre davantage. Nous continuons le bout de chemin sans dire un mot ni même s'adresser un regard. Chacun attendait, et moi davantage dans mon orgueil. Il ne régnait presque aucune animation dans le coin. Je dirais même qu'il flottait une curieuse atmosphère d'irréalité comme si tout n'était qu'illusion.
Des pensées affluaient alors à ma mémoire. Mais la compréhension de ce qui se passait était hors de ma portée. Elle était beaucoup trop profonde pour que je puisse l'atteindre. Alors j'observais sans dire un mot. Au son de l'horloge, je pouvais voir au loin, les gens venir de tous les côtés et s'assembler . Tous vêtus d'une tunique beige comme le Maître. Je me retourna pour lui demander; hélas je ne le vîs plus. _Un instant, ces deux hypothèses totalement opposées me traversèrent l'esprit. Peut-être suis-je au Paradis? En réalité plus jeune, j'avais entendu des histoires sur l'existence d'une fameuse vie après la mort et crue en certaines, lorsque j'observais encore ma foi.(...) Une «après vie» au concept intrinsèquement méritoire,...- basée sur les bonnes et mauvaises actions accomplies sous le grand soleil. Pourtant d'aussi loin que je me souvienne cet endroit appelé Paradis ne m'avait jamais été peint tel un monde sans vie.—Serait-ce alors l'Éternel retour ? Ce fameux concept contraire au Paradis chrétien; qui condamnerait notre existence à vivre ce que l'on a vécu sur terre encore et encore d'une manière infinie. Une hypothèse qui expliquerait mieux ma présence dans cet endroit qui me semblait si familier.
Tout à coup j'étais pétrifiée, pour la toute première fois, j'étais stupéfaite à l'idée d'être réellement morte.
Temps mort
Je savais bien que c'était une chose de vouloir éteindre sa vie, comme je l'avais toujours souhaité, mais m'imaginer ainsi morte me fît réaliser que je ne voulais guère mourir. À cet instant là, je ne pouvais m'empêcher de considérer le vide de mon existence, la vanité de ce que j'avais vécu, la précarité de mes pensées. C'était le choc... mon regard se mît à errer sur les embouteillages de pensées qui se formaient au niveau de mon cœur. En une fraction de seconde, je me sentais déjà éloigné des autres. J'étais déconnecté... _si déconnecté que si quelqu'un m'avait observé à cet instant là, il aurait certainement pris la fixité de mon regard d'acier pour une hypnose et évidemment que c'est aussi à cela que ressemblait mon état j'étais incapable de bouger, de parler tellement mon imagination générait un grand nombre de pensées et que mon cerveau avait eu des plaintes de nostalgie.
je regrettais d'être ainsi, _d'être une jeune femme toujours timide, trop faible, trop compliqué, trop retenue, trop enfoncé, trop cérébrale, trop attaché à de douloureux souvenirs de mon passé. Cette douleur me transperça si fortement l'âme que subitement je me réveilla en sursaut de ma chaise. Cétait en effet un rêve. Et même pour si certains ce n'était qu'un rêve pour moi, il n'en était pas un car il était là pour m'annoncer la vérité, une vérité qui avait pris tout son sens cette nuit là, loin de l'humanité et de l'absurde. Une vérité qui a changé ma vie. J'étais reconnaissante d'être encore en vie, et heureuse de tenir enfin le titre de mon ouvrage: «Une seconde chance »