Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés? Peut-être les deux. Il ne peut y avoir d'autres explications à cette ombre plus noir que la nuit qui languit mon être.
C'est fou la façon dont des souvenirs dignes d'un conte de fée peuvent paraître déjà vieux d'une éternité. Souvenir!!! Qui aurait cru qu'il ne resterait que ce mot si sombre pour ajouter la dernière touche à notre tableau ! Un tableau sur lequel on pouvait, jadis, repérer les couleurs de l'arc en ciel y compris les nuances de celles-ci.
À l'instar d'un film panoramique et un cycle de l'eau, la première jusqu'à la dernière touche du tableau se déroule en boucle dans ma tête. Je le vois, au premier plan, du haut de ses un mètre quatre-vingt avec sa peau d'ébène, son sourire qui dévoile des dents aussi blanches que le coton, ses yeux, mais surtout son regard qui n'a rien à envier au soleil. Ce regard qui, depuis le jour où il a croisé le mien, illuminait même les recoins les plus sombres de mon existence.
J'étais prête à tout donner, oui tout afin de profiter ne serait-ce qu'une dernière lueur de ce regard. Un dernier mot, un câlin, un regard n'est-ce pas dans ces gestes si simple, mais combien grands que reside la force de surmonter la perte d'un être cher? N'est-ce pas aussi le propre de ce satané Corona Virus qui l'a emporté, de nous priver de ces doux moments d'adieu? Hélas!
C'est ainsi m'a-t-il laissé sans un dernier sourire, un dernier câlin et par-dessus tout, sans même une dernière lueur de ce regard qui me servait de soleil quotidien. Depuis, je me retrouve au fond de cette obscurité avec l'incapacité de distinguer le jour de la nuit. Parce que le soleil du jour ainsi que la lune et les étoiles de la nuit n'ont su rivaliser les effets de son regard.
Suis-je condamné a perdurer perpétuellement dans ce noir causé par sa perte? Ne me reste-t-il plus aucune source de lumière? Car même le soleil d'Haïti aussi réputé pour ses beaux rayons ne me fait plus aucun effet. C'était là mes seules préoccupations depuis que mon cher Georges a été emporté par ce fléau.
Puis il advient ce jour, ce jour qui a vu naitre ce brin d'espoir en moi. Ce jour où le docteur m'a annoncé que mon Georges m'avait laissé une étincelle.
"Félicitations madame, vous serez bientôt maman."
Il y avait cette phrase comme réponse à mes préoccupations et aussi pour me rassurer qu'il y avait un moyen de revoir la lumière sous une autre forme.
Encore invisible avec les yeux, mon coeur fait confiance à cette étincelle qui m'habite pour illuminer à nouveau mon existence.
J'ai hâte de le mettre au monde car toute cette obscurité causée par ce satané virus m'exaspère! Mais il me faut patienter encore 6 mois avant de le voir, avant que mes misérables yeux servent encore à quelque chose.
Satané Corona Virus !
C'est fou la façon dont des souvenirs dignes d'un conte de fée peuvent paraître déjà vieux d'une éternité. Souvenir!!! Qui aurait cru qu'il ne resterait que ce mot si sombre pour ajouter la dernière touche à notre tableau ! Un tableau sur lequel on pouvait, jadis, repérer les couleurs de l'arc en ciel y compris les nuances de celles-ci.
À l'instar d'un film panoramique et un cycle de l'eau, la première jusqu'à la dernière touche du tableau se déroule en boucle dans ma tête. Je le vois, au premier plan, du haut de ses un mètre quatre-vingt avec sa peau d'ébène, son sourire qui dévoile des dents aussi blanches que le coton, ses yeux, mais surtout son regard qui n'a rien à envier au soleil. Ce regard qui, depuis le jour où il a croisé le mien, illuminait même les recoins les plus sombres de mon existence.
J'étais prête à tout donner, oui tout afin de profiter ne serait-ce qu'une dernière lueur de ce regard. Un dernier mot, un câlin, un regard n'est-ce pas dans ces gestes si simple, mais combien grands que reside la force de surmonter la perte d'un être cher? N'est-ce pas aussi le propre de ce satané Corona Virus qui l'a emporté, de nous priver de ces doux moments d'adieu? Hélas!
C'est ainsi m'a-t-il laissé sans un dernier sourire, un dernier câlin et par-dessus tout, sans même une dernière lueur de ce regard qui me servait de soleil quotidien. Depuis, je me retrouve au fond de cette obscurité avec l'incapacité de distinguer le jour de la nuit. Parce que le soleil du jour ainsi que la lune et les étoiles de la nuit n'ont su rivaliser les effets de son regard.
Suis-je condamné a perdurer perpétuellement dans ce noir causé par sa perte? Ne me reste-t-il plus aucune source de lumière? Car même le soleil d'Haïti aussi réputé pour ses beaux rayons ne me fait plus aucun effet. C'était là mes seules préoccupations depuis que mon cher Georges a été emporté par ce fléau.
Puis il advient ce jour, ce jour qui a vu naitre ce brin d'espoir en moi. Ce jour où le docteur m'a annoncé que mon Georges m'avait laissé une étincelle.
"Félicitations madame, vous serez bientôt maman."
Il y avait cette phrase comme réponse à mes préoccupations et aussi pour me rassurer qu'il y avait un moyen de revoir la lumière sous une autre forme.
Encore invisible avec les yeux, mon coeur fait confiance à cette étincelle qui m'habite pour illuminer à nouveau mon existence.
J'ai hâte de le mettre au monde car toute cette obscurité causée par ce satané virus m'exaspère! Mais il me faut patienter encore 6 mois avant de le voir, avant que mes misérables yeux servent encore à quelque chose.
Satané Corona Virus !