« Maître ? vous plaisantez ? vous pouvez me cogner, comme l'ont fait tous les autres, mais je ne vous appellerai pas maître. » c'est la réponse que venait de lancer Sahadath à monsieur Chafick AKHBAR son patron. Mais comment en est-on arrivé là ?
Sahadath, jeune femme africaine de la trentaine environs au visage marqué de cerne qui révélait son manque de sommeil était debout, tête baissée dans le salon de la sublime maison de la riche famille AKHBAR. Monsieur AKHBAR un richissime magnat du pétrole avait fait venir Sahadath du Mali au Weitko pour qu'elle soit sa femme de ménage. Elle se trouvait au milieu de monsieur Chafick AKHBAR et ses deux invités assis. Deux hommes élégamment vêtus qui venaient de l'humilier en l'a soumettant à des tâches digne d'une esclave. Elle n'en pouvait déjà plus de supporter les caprices de ces patrons arabes. Sahadath était pourtant juste venu proposer à boire aux invités. Mais, ces riches messieurs ont trouvé une fois de plus l'occasion de briser son mental en l'a ''plotant'' de partout sans qu'elle ne puisse bouger. Ils semblaient prendre plaisir à l'admirer dans son uniforme de travail et à regarder chaque détail sur son corps comme s'ils analysaient les potentialités d'une esclave avant de l'acheter. Elle restait figée et avait tellement mal, mais faisait l'effort de ne pas laisser exploser sa colère au risque d'aggraver sa situation. Ils étaient déjà si pleins de méchanceté et de cruauté. Elle se gardait donc de leur donner plus de raisons de s'acharner sur elle. Elle voulait supporter, et ne pas laisser paraitre l'expression d'un visage abattu. Ils prenaient un malin plaisir à lui dire juste à travers leur regard combien elle était semblable à du bétail pour eux. L'un d'entre eux en venait même à comparer le nez de Sahadath au museau du nouveau chien qu'il avait acheté à son fils. Un autre l'a traitais de sale dévergonder sans même l'a connaitre. Plus ils l'a regardaient, plus sans raison ils étaient pleins de colère et sortaient de leurs bouches des propos blessants. Est-ce juste du racisme ? est-ce juste de la méchanceté gratuite ? est-ce à cause de son statut de pauvre ? est-ce parce qu'elle est une femme ? Sahadath malgré tout essayait vraiment de trouver un sens à toute cette barbarie, elle voudrait tellement qu'on lui dise pourquoi ces messieurs agissaient ainsi. Elle espérait quand même ne pas se faire abuser cette fois. Comme pour trouver une échappatoire elle voulut s'évader dans ses pensées, en essayant de s'imaginer des trucs agréables tel que le jour où elle retournerait au pays et reverrait sa famille. Mais elle n'y parvenait pas. Elle réussissait juste à revoir en boucle dans sa tête l'image de ce fameux jour où elle abandonnait, époux, enfants et familles dans le désir de se lancer à l'aventure. Elle avait beau essayer de chasser cette image loin d'elle car ce n'était pas son plus beau souvenir mais en vain. Sa culpabilité l'a rattrapait et elle tombait dans un véritable cycle de remord et de regret. Si seulement elle pouvait revenir en arrière. Si elle avait compris plutôt que c'est toujours mieux de rester chez soi et se battre pour réussir. Aujourd'hui elle n'était même plus sûr de rentrer auprès de sa famille un jour. Elle avait tellement jadis mépriser son pays qu'elle considérait de pauvre et d'inopportun pour son développement personnel et aujourd'hui elle donnerait tout pour marcher de nouveaux sur le sol de ses ancêtres. Plus elle se perdait dans ses pensées plus elle se demandait ce qu'elle foutait dans ce pays. Elle se demandait dans qu'elle cauchemar elle venait de se mettre. A peine avait-elle pu trouver ne serait-ce qu'une réponse à toutes ses multiples questions que l'un des invités monsieur Ahmed finit par l'a frapper aux genoux avec la canne qu'il tenait à la main gauche en lui criant dessus :
-Ne reste pas debout devant nous sale chienne africaine, agenouille toi donc. Quel est ton nom ?
Sahadath qui venait de perdre l'équilibre avec ce coup de canne se trouva à genoux.
Sahadath. Répondit-elle à son persécuteur.
Monsieur Razak un autre invité l'a gifla immédiatement en lui intiment l'ordre de bien répondre à la question. Il lui dit avec colère :
Réponds Sahadath maître. Nous ne sommes pas tes semblables encore moins tes égaux, misérables vermines.
Sahadath resta un moment silencieuse comme si elle n'avait pas entendu ou compris un seul mot de ce que venait de dire monsieur Razak. Au bout de trois secondes d'attente monsieur Ahmed cogna Sahadath au visage. Il lui dit avec agressivité : parle vite. Voyant que sa servante embarrassait sérieusement ses invités en refusant d'obéir monsieur Chafick se leva d'un bon. Il leva sa main droite et dit :
-Sahadath répète la phrase en appelant Ahmed maître immédiatement. Je ne vais pas me répéter. Tu as été assez insolente et irrespectueuse pour aujourd'hui. D'ailleurs même appel nous tous maître. Dès à présent tu ne m'appelleras plus patron mais maître.
Il finit en criant : « Obéi donc négresse »
C'est enfin en ce moment que Sahadath souleva la tête et dit :
-Maître ? vous plaisantez ? vous pouvez me cogner, comme l'ont fait tous les autres, mais je ne vous appellerai pas maître. Je n'appellerai aucun de vous maître. Je veux bien que vous me battez, que vous m'insultiez et me comparez à une bête, à un animal. Mais je ne vous appellerai pas maître.
Pour la première fois Sahadath osait s'affirmer devant cette meute de loup. Elle reprit en disant :
Je ne suis pas une esclave. Cette époque est révolue. Je ne suis pas votre propriété. J'ai juste eu tort de quitter mon continent, quitter mon pays pour venir travailler en tant que servante dans votre pays. Alors vous pouvez me cogner encore et encore tant que ça vous fait plaisir mais non je ne vous appellerai pas maître. A mes dépend je comprends finalement qu'on n'est jamais mieux traité que chez soi. Je veux juste à présent retourner chez moi et dire à tous mes frères et sœurs que l'El Dorado c'est chez soi.
En terminant cette phrase elle comprit à travers le calme de ses patrons qui l'observaient maintenant d'un regard d'assassin qu'elle était dans de beaux draps. Elle comprit qu'elle venait de donner une leçon de moral à ceux qui n'espéraient qu'un simple faut pas venant d'elle pour l'abattre. Et cette fois était la bonne. Elle venait tout juste de leur servir sur un plateau d'or le mobile parfait. En même temps qu'elle se rendait compte que c'était probablement la fin pour elle, elle sentit aussi un grand soulagement et une grande fierté montée en elle. Pour une fois elle ne s'était pas laisser faire. Cela lui aura procurer au moins en l'espace d'une fraction de seconde un peu de bonheur avant que monsieur Ahmed déjà hors de contrôle ne lui donne un gros coup de poing à la tête. L'a voilà à présent à terre. Elle venait de perdre connaissance et pouvait à son réveil commencer à vivre sa réelle descente en enfer.
Deux heures plus tard lorsque Sahadath ouvrit les yeux, se leva et réalisa qu'elle était couchée au milieu de nulle part dans le désert. Elle comprit que ses bourreaux avaient décider de sa sentence : l'a laisser mourir seul au beau milieu d'un désert. Elle se mit à pleurer abondamment regardant dans tous les sens. Mais il n'y avait que du sable et des corbeaux qui guettaient déjà. Elle était affamée et assoiffée. Sahadath se recoucha. Elle attendait sagement la mort. Elle savait qu'il n'y aurait pas de miracle, c'était sa fin. Elle prononça néanmoins une dernière phrase :
-C'est donc comme ça que je m'en vais. Qui avertira ma famille ? Je regrette...
Trente minute après ce monologue elle rendit l'âme. Les corbeaux se donnaient à cœur joie à ce festin tomber à pic.
-Chéri je ne pars plus. Cria Sahadath couchée prêt de son mari qui venait de se réveiller de ce cauchemar. Je ne prendrai plus l'avion demain.
Fin !
Sahadath, jeune femme africaine de la trentaine environs au visage marqué de cerne qui révélait son manque de sommeil était debout, tête baissée dans le salon de la sublime maison de la riche famille AKHBAR. Monsieur AKHBAR un richissime magnat du pétrole avait fait venir Sahadath du Mali au Weitko pour qu'elle soit sa femme de ménage. Elle se trouvait au milieu de monsieur Chafick AKHBAR et ses deux invités assis. Deux hommes élégamment vêtus qui venaient de l'humilier en l'a soumettant à des tâches digne d'une esclave. Elle n'en pouvait déjà plus de supporter les caprices de ces patrons arabes. Sahadath était pourtant juste venu proposer à boire aux invités. Mais, ces riches messieurs ont trouvé une fois de plus l'occasion de briser son mental en l'a ''plotant'' de partout sans qu'elle ne puisse bouger. Ils semblaient prendre plaisir à l'admirer dans son uniforme de travail et à regarder chaque détail sur son corps comme s'ils analysaient les potentialités d'une esclave avant de l'acheter. Elle restait figée et avait tellement mal, mais faisait l'effort de ne pas laisser exploser sa colère au risque d'aggraver sa situation. Ils étaient déjà si pleins de méchanceté et de cruauté. Elle se gardait donc de leur donner plus de raisons de s'acharner sur elle. Elle voulait supporter, et ne pas laisser paraitre l'expression d'un visage abattu. Ils prenaient un malin plaisir à lui dire juste à travers leur regard combien elle était semblable à du bétail pour eux. L'un d'entre eux en venait même à comparer le nez de Sahadath au museau du nouveau chien qu'il avait acheté à son fils. Un autre l'a traitais de sale dévergonder sans même l'a connaitre. Plus ils l'a regardaient, plus sans raison ils étaient pleins de colère et sortaient de leurs bouches des propos blessants. Est-ce juste du racisme ? est-ce juste de la méchanceté gratuite ? est-ce à cause de son statut de pauvre ? est-ce parce qu'elle est une femme ? Sahadath malgré tout essayait vraiment de trouver un sens à toute cette barbarie, elle voudrait tellement qu'on lui dise pourquoi ces messieurs agissaient ainsi. Elle espérait quand même ne pas se faire abuser cette fois. Comme pour trouver une échappatoire elle voulut s'évader dans ses pensées, en essayant de s'imaginer des trucs agréables tel que le jour où elle retournerait au pays et reverrait sa famille. Mais elle n'y parvenait pas. Elle réussissait juste à revoir en boucle dans sa tête l'image de ce fameux jour où elle abandonnait, époux, enfants et familles dans le désir de se lancer à l'aventure. Elle avait beau essayer de chasser cette image loin d'elle car ce n'était pas son plus beau souvenir mais en vain. Sa culpabilité l'a rattrapait et elle tombait dans un véritable cycle de remord et de regret. Si seulement elle pouvait revenir en arrière. Si elle avait compris plutôt que c'est toujours mieux de rester chez soi et se battre pour réussir. Aujourd'hui elle n'était même plus sûr de rentrer auprès de sa famille un jour. Elle avait tellement jadis mépriser son pays qu'elle considérait de pauvre et d'inopportun pour son développement personnel et aujourd'hui elle donnerait tout pour marcher de nouveaux sur le sol de ses ancêtres. Plus elle se perdait dans ses pensées plus elle se demandait ce qu'elle foutait dans ce pays. Elle se demandait dans qu'elle cauchemar elle venait de se mettre. A peine avait-elle pu trouver ne serait-ce qu'une réponse à toutes ses multiples questions que l'un des invités monsieur Ahmed finit par l'a frapper aux genoux avec la canne qu'il tenait à la main gauche en lui criant dessus :
-Ne reste pas debout devant nous sale chienne africaine, agenouille toi donc. Quel est ton nom ?
Sahadath qui venait de perdre l'équilibre avec ce coup de canne se trouva à genoux.
Sahadath. Répondit-elle à son persécuteur.
Monsieur Razak un autre invité l'a gifla immédiatement en lui intiment l'ordre de bien répondre à la question. Il lui dit avec colère :
Réponds Sahadath maître. Nous ne sommes pas tes semblables encore moins tes égaux, misérables vermines.
Sahadath resta un moment silencieuse comme si elle n'avait pas entendu ou compris un seul mot de ce que venait de dire monsieur Razak. Au bout de trois secondes d'attente monsieur Ahmed cogna Sahadath au visage. Il lui dit avec agressivité : parle vite. Voyant que sa servante embarrassait sérieusement ses invités en refusant d'obéir monsieur Chafick se leva d'un bon. Il leva sa main droite et dit :
-Sahadath répète la phrase en appelant Ahmed maître immédiatement. Je ne vais pas me répéter. Tu as été assez insolente et irrespectueuse pour aujourd'hui. D'ailleurs même appel nous tous maître. Dès à présent tu ne m'appelleras plus patron mais maître.
Il finit en criant : « Obéi donc négresse »
C'est enfin en ce moment que Sahadath souleva la tête et dit :
-Maître ? vous plaisantez ? vous pouvez me cogner, comme l'ont fait tous les autres, mais je ne vous appellerai pas maître. Je n'appellerai aucun de vous maître. Je veux bien que vous me battez, que vous m'insultiez et me comparez à une bête, à un animal. Mais je ne vous appellerai pas maître.
Pour la première fois Sahadath osait s'affirmer devant cette meute de loup. Elle reprit en disant :
Je ne suis pas une esclave. Cette époque est révolue. Je ne suis pas votre propriété. J'ai juste eu tort de quitter mon continent, quitter mon pays pour venir travailler en tant que servante dans votre pays. Alors vous pouvez me cogner encore et encore tant que ça vous fait plaisir mais non je ne vous appellerai pas maître. A mes dépend je comprends finalement qu'on n'est jamais mieux traité que chez soi. Je veux juste à présent retourner chez moi et dire à tous mes frères et sœurs que l'El Dorado c'est chez soi.
En terminant cette phrase elle comprit à travers le calme de ses patrons qui l'observaient maintenant d'un regard d'assassin qu'elle était dans de beaux draps. Elle comprit qu'elle venait de donner une leçon de moral à ceux qui n'espéraient qu'un simple faut pas venant d'elle pour l'abattre. Et cette fois était la bonne. Elle venait tout juste de leur servir sur un plateau d'or le mobile parfait. En même temps qu'elle se rendait compte que c'était probablement la fin pour elle, elle sentit aussi un grand soulagement et une grande fierté montée en elle. Pour une fois elle ne s'était pas laisser faire. Cela lui aura procurer au moins en l'espace d'une fraction de seconde un peu de bonheur avant que monsieur Ahmed déjà hors de contrôle ne lui donne un gros coup de poing à la tête. L'a voilà à présent à terre. Elle venait de perdre connaissance et pouvait à son réveil commencer à vivre sa réelle descente en enfer.
Deux heures plus tard lorsque Sahadath ouvrit les yeux, se leva et réalisa qu'elle était couchée au milieu de nulle part dans le désert. Elle comprit que ses bourreaux avaient décider de sa sentence : l'a laisser mourir seul au beau milieu d'un désert. Elle se mit à pleurer abondamment regardant dans tous les sens. Mais il n'y avait que du sable et des corbeaux qui guettaient déjà. Elle était affamée et assoiffée. Sahadath se recoucha. Elle attendait sagement la mort. Elle savait qu'il n'y aurait pas de miracle, c'était sa fin. Elle prononça néanmoins une dernière phrase :
-C'est donc comme ça que je m'en vais. Qui avertira ma famille ? Je regrette...
Trente minute après ce monologue elle rendit l'âme. Les corbeaux se donnaient à cœur joie à ce festin tomber à pic.
-Chéri je ne pars plus. Cria Sahadath couchée prêt de son mari qui venait de se réveiller de ce cauchemar. Je ne prendrai plus l'avion demain.
Fin !