Sabine transpirait devant moi.
Je ressentais son effort, son envie d'aller jusqu'au bout de l'exercice
Moi, j'avais déjà lâché, trop difficile et pas assez de motivation !
Le coach me regarda avec un air navré "allez on ne lache rien, c'est presque fini, courage les filles". C'était sa phrase habituelle et je culpabilisais toujours à chaque fois.
Mais je ne sentais plus mes muscles...impossible d'aller plus loin.
Sabine, elle, c'était différent, elle redoublait d'efforts. Sa volonté me fascinait.
Elle rêvait de devenir une athlète de haut niveau, depuis toujours, depuis que je la connaissais.
Son père avait été champion national du 100 mètres à la course mais ce qu'elle voulait avant tout, c'était gagner une medaille en gymnastique rythmique aux jeux olympiques
Ca n'avait rien à voir avec la course et son père, bien que fier, avait été très surpris par la vocation de sa fille, moi aussi d'ailleurs.
Quand nous étions enfants, nous allions à un cours de danse. En fait, ça nous barbait mais nos mères avaient insisté !
Dans la halle des sports que nous fréquentions chaque mercredi, il y avait une section gymnastique.
Nous nous faufilions comme des petites souris et nous cachions derrière le matériel pour regarder les gymnastes.
C'était magique du haut de nos huit ans... la poutre était pour nous un objet fascinant...
Comment tenir sur si peu de surface en faisant en plus des pirouettes ?
La danse contemporaine que nous apprenions était bien fade...
Je m'en désintéressais plus tard mais pas Sabine. Elle persuada ses parents de l'inscrire à ce cours et pour une fois, je ne la suivis pas !
A chaque cours de danse, elle inventait de nouvelles figures ce qui contrariait notre professeur. Mais elle persista...
Lors de nos soirées pyjama, elle voulait toujours qu'on regarde des replays de compétitions de gymnastique acrobatique, patinage artistique...
Elle ne s'en lassait jamais, moi oui mais c'était mon amie et malgré nos querelles d'ados, on se rabibochait toujours.
Un jour, en surfant sur le net, elle découvrit la gymnastique rythmique.
Ce fut "un coup de foudre", je vous jure !
On aurait dit une rencontre avec sa moitié !
"Chris, je veux pratiquer ce sport, c'est trop beau".
Elle rechercha alors où elle pouvait suivre des cours et en trouva un mais à 100 kms de chez elle.
Nous habitions une petite ville. Ses parents lui dirent non mais elle insista encore et encore si bien qu'ils finirent pas céder. Fini la danse et la gym locale. J'en fus à la fois triste et très en colère. Comment pouvait elle m'abandonner !
Elle ne lacha rien et nous finimes par nous éloigner l'une de l'autre.
Deux ans s'écoulèrent pendant lesquels je refusais ses appels et textos.
J'entendis parler d'un championnat local où elle remporta la seconde place.
Puis un dimanche, par hasard, je la croisas.. elle portait un plâtre au poignet et semblait abattue.
Elle fondit en larmes dans mes bras..
Ma colère s'evanouit aussitôt.
Elle s'etait blessée en s'entraînant, une entorse et avait peur de ne plus pouvoir pratiquer son sport.
Je la rassurais en ne l'étant pas moi-même.
Dans les semaines qui suivirent, je l'accompagnais aux séances de rééducation.
Puis vient le jour de son rendez-vous chez le médecin. Nous nous y rendimes terrorisées ..
Heureusement, le verdict du médecin nous fût sautées de joie.
Sabine pouvait reprendre ses entraînements.
La joie qu'elle éprouva me fit réaliser à quel point elle aimait son sport.
Dès lors, je restais à ses cotés et l'accompagna aux séances de fitness.
Mes courbatures après chaque séance n'étaient qu'un dommage collatéral bien léger face à la détermination de mon amie.
Dans l'année qui suivit, elle se hissa au niveau national et tenir sa médaille d'argent gagnée aux jeux olympiques fut pour moi un bonheur intense.
Elle avait réalisé son rêve malgré les embûches de la vie.
Je ressentais son effort, son envie d'aller jusqu'au bout de l'exercice
Moi, j'avais déjà lâché, trop difficile et pas assez de motivation !
Le coach me regarda avec un air navré "allez on ne lache rien, c'est presque fini, courage les filles". C'était sa phrase habituelle et je culpabilisais toujours à chaque fois.
Mais je ne sentais plus mes muscles...impossible d'aller plus loin.
Sabine, elle, c'était différent, elle redoublait d'efforts. Sa volonté me fascinait.
Elle rêvait de devenir une athlète de haut niveau, depuis toujours, depuis que je la connaissais.
Son père avait été champion national du 100 mètres à la course mais ce qu'elle voulait avant tout, c'était gagner une medaille en gymnastique rythmique aux jeux olympiques
Ca n'avait rien à voir avec la course et son père, bien que fier, avait été très surpris par la vocation de sa fille, moi aussi d'ailleurs.
Quand nous étions enfants, nous allions à un cours de danse. En fait, ça nous barbait mais nos mères avaient insisté !
Dans la halle des sports que nous fréquentions chaque mercredi, il y avait une section gymnastique.
Nous nous faufilions comme des petites souris et nous cachions derrière le matériel pour regarder les gymnastes.
C'était magique du haut de nos huit ans... la poutre était pour nous un objet fascinant...
Comment tenir sur si peu de surface en faisant en plus des pirouettes ?
La danse contemporaine que nous apprenions était bien fade...
Je m'en désintéressais plus tard mais pas Sabine. Elle persuada ses parents de l'inscrire à ce cours et pour une fois, je ne la suivis pas !
A chaque cours de danse, elle inventait de nouvelles figures ce qui contrariait notre professeur. Mais elle persista...
Lors de nos soirées pyjama, elle voulait toujours qu'on regarde des replays de compétitions de gymnastique acrobatique, patinage artistique...
Elle ne s'en lassait jamais, moi oui mais c'était mon amie et malgré nos querelles d'ados, on se rabibochait toujours.
Un jour, en surfant sur le net, elle découvrit la gymnastique rythmique.
Ce fut "un coup de foudre", je vous jure !
On aurait dit une rencontre avec sa moitié !
"Chris, je veux pratiquer ce sport, c'est trop beau".
Elle rechercha alors où elle pouvait suivre des cours et en trouva un mais à 100 kms de chez elle.
Nous habitions une petite ville. Ses parents lui dirent non mais elle insista encore et encore si bien qu'ils finirent pas céder. Fini la danse et la gym locale. J'en fus à la fois triste et très en colère. Comment pouvait elle m'abandonner !
Elle ne lacha rien et nous finimes par nous éloigner l'une de l'autre.
Deux ans s'écoulèrent pendant lesquels je refusais ses appels et textos.
J'entendis parler d'un championnat local où elle remporta la seconde place.
Puis un dimanche, par hasard, je la croisas.. elle portait un plâtre au poignet et semblait abattue.
Elle fondit en larmes dans mes bras..
Ma colère s'evanouit aussitôt.
Elle s'etait blessée en s'entraînant, une entorse et avait peur de ne plus pouvoir pratiquer son sport.
Je la rassurais en ne l'étant pas moi-même.
Dans les semaines qui suivirent, je l'accompagnais aux séances de rééducation.
Puis vient le jour de son rendez-vous chez le médecin. Nous nous y rendimes terrorisées ..
Heureusement, le verdict du médecin nous fût sautées de joie.
Sabine pouvait reprendre ses entraînements.
La joie qu'elle éprouva me fit réaliser à quel point elle aimait son sport.
Dès lors, je restais à ses cotés et l'accompagna aux séances de fitness.
Mes courbatures après chaque séance n'étaient qu'un dommage collatéral bien léger face à la détermination de mon amie.
Dans l'année qui suivit, elle se hissa au niveau national et tenir sa médaille d'argent gagnée aux jeux olympiques fut pour moi un bonheur intense.
Elle avait réalisé son rêve malgré les embûches de la vie.