Ça a duré une bonne minute, une vraie minute,une éternité.
Longtemps j'ai cherché, cherché l'ombre d'une lueur car tellement empli de désespoir, ma consternation face à cette tragédie me laissa dans une fatuité fatale. Même les premières lueurs du jour semblent vouloir m'éviter, je ne les voyais presque plus .
En parlant de tragédie, vous en avez sûrement une idée, pas vrai ? Laissez-moi vous raconter la mienne . J'avoue que j'ai été consumé et infesté par cette sale époque de mon existence. A certaines étapes de la vie l'on commence à compter le temps et quand la patience dépasse l'entendement, elle devient fâcheuse et hyper pénible .
Jadis j'ai conjecturé et convoité l'amour, je l'ai perçu puis je l'ai happé même si il n'était pas parfait au début, j'ai su le recomposé, j'ai enseveli ses failles et je les renchérit de sorte à ne laisser aucune raison d'en douter. Mais hélas mon bâtiment s'est effondré avec moi à l'intérieur. Vous imaginez un peu ? Je vivais le bonheur d'une vie , la splendeur d'une existence meilleure sur terre ,l'enthousiasme de se sentir aimer mais d'un clique j'ai fait un naufrage.Pff j'aurais préféré que ce soit un rêve là j'aurai eu moins mal en y pensant.
Pour faire simple mon histoire avec lydia n'a pu aboutir malgré mes irrévocables efforts pour la maintenir. J'ai lamentablement échoué me répètais-je a chaque instant qui passe, j'avais atteint un état de tachypsychie démanciel , je me torturais à foison , disait ma mère . D'ailleurs elle n'a pas arrêté d'appeler toute la journée. Bientôt 3ans que j'eus perdu ma bien aimée mais jusque là l'idée de me jeter à l'eau ou même de me trancher les veines ne me lachait pas d'une semelle. Eh oui n'importe quoi , j'étais follement amoureux et c'était bien réciproque. Laissez moi vous dire que même si toute histoire a une fin , je n'en voyais pas entre lydia et moi mais hélas je me suis pris la raclée de ma vie. Notre histoire n'était pas simplement finie , c'était parti en sucette.
On s'est marié très jeune d'ailleurs et je vous épargne les circonstances de notre première rencontre. Retenez juste que la flamme était intense , forcenée , immodérée, frénétique et profonde entre nous avant qu'elle ne trépasse suite à ce tragique accident de voiture qu'on a eu . Je n'ai jamais cessé de m'admonester en soliloque. Pourquoi elle et pas moi ? C'est affreux ce que le destin peut être amère. Pour moi cette tragédie était outrancière . Serait-ce la métaphore de la vie ? Et même si c'était le cas, qu'aurait-je bien pu faire qui mérite un châtiment si colossal? C'était comme si on m'avait jeté dans le vide d'une hauteur de 300m en m'astreignant à survivre, vous imaginez ? Qui suis-je pour échapper au destin ? J'ai dû accepter la réalité à contre gré, la vie a continué mais j'ai préféré vivre la routine . Resté enfermé. Je l'ai fait pendant les 3 années qui précédaient la perte de mon âme sœur.
Je passais la plupart de mes temps couché sur le canapé, sur le lit , je faisais des portraits j'écrivais des poèmes, je chantais je me cachais même pour pleurer et toutes autres choses qui me permettraient de passer le temps et d'atténuer un tant soit peu mes douleurs .
Je venais même a l'instant d'être invité à une fête organisée par un ami :"Fabien " Il ne badine sur aucune occasion pour faire du chaud et des réjouissances. "Free food" était le fabuleux surnom qui lui était attribué. Haha, je m'esclaffe quand j'y pense. J'aimerais bien lui ressembler car il a cette qualité vraiment fascinante de dissoudre ces émotions même les plus acariâtres et ne remballe jamais des moments de joie pour s'archarner et avoir des remords sur des faits passés . Il est L'exemple parfait pour appuyer cette citation de saint Paul << mangeons et buvons car demain nous mourrons. >>
c'est vrai la mort ne reussicite pas de toute évidence, La vie a une fin comme une lumière de bougie qui s'éteint, mais dans le cœur les souvenirs restent à jamais éclairés. Mais mes souvenirs à moi ne sont nullement éclairés je n'ai que la partie obscure qui me hante a chaque fois que j'essaie de remémorer tous mes bons moments passés avec lydia
Je me rappelle ces propos de mon grand père qui disait a chaque épreuve désolante et malencontreuse " À quelque chose, malheur est bon"
Déjà 3ans mais je n'ai encore eu nul signe du bon côté de cette perte gigantesque que j'ai vécu. Une personne qui nous est chère ne nous quitte jamais. Elle vit au plus profond de nous. Parfois pour la revoir, il suffit tout simplement de fermer les yeux moi quand je fermais les yeux je vois ma femme agonisant dans mes bras. Oh la vie m'est devenue vacuité et je trouvais raison a ces propos" tout est vanité"
On croit que la mort est une absence, mais en réalité elle est une présence discrète. On croit qu'elle crée une infinie distance, alors qu'elle supprime toute distance, en ramenant à l'esprit ce qui se localisait dans la chair. Que de liens, elle renoue, que de barrières elle brise, que de murs elle fait crouler, que de brouillard elle dissipe, si nous le voulons bien. Vivre c'est souvent se quitter. J'essayais de me remonter le moral à moi même. Cela marchait mais par margie je finissais par déprimé a nouveau. Je sentais quand même que je faisais mal à mon entourage en me privant d'eux .
J'ai finalement décidé d' honorer cette fête de Fabien par ma présence même si mon moral n'était qu'à 10%.
J'enfile un costard cravate , des paires de mocassins simples, devant le miroir je vis quand même que j'ai rien perdu de mon charme et de mon élégance a part mes paupières qui semblaient un peu lourdes j'étais plutôt beau gosse.
Alors je dégage ma face puis je me rendis à ce fameux festin .
Une fois à destination je ne vis nulle trace de voiture ou de moto sur le parking.
plutôt bizarre.
À peine descendu de ma bagnole je vis un homme cagoulé trimbalant un sac plutôt chelou. Je commençai déjà à paniquer que ce passe t'il me disais-je tout bas .
Mais je pris mon courage a deux mains et j'eus intégré la salle de réception et là, mon niveau de panique augmente. la salle était totalement obscurcit . Me suis-je trompé d'endroit ? Me questionnais-je . Un coup de feu retentit à l'extérieur de la salle je voulais courir me recroqueviller sous une table quand bimmm j'entendis:
Surprise!
Les lumières furent allumées et toute une foule de gens (amis et inconnus )se dirigea vers moi en criant "joyeux anniversaire juste"
J'avoue que je me suis fait avoir. Je ne pouvais exprimer ce que j'eus ressenti à cet instant. Ils m'ont fait une de ces peurs . Mes sentiments étaient mitigés. Mais même si le début m'a fait flipper, la surprise m'a quand même incroyablement ému. Même moi j'avais oublié que c'était mon anniversaire. La fête semblait prendre bon goût la soirée a été vraiment réjouissante et j'avoue que la joie de s'amuser m'a envoyé ravi de l'avoir reconnu.
Je me suis posé un instant pour regarder tout ce monde dansant et joyeux . Ça m'a fait repenser à ma dulcinée Au moment même où je m'apprêtais à plonger dans mes souvenirs j'entendis une voix qui retint toute mon attention. Elle s'appelait Mariam, on venait de faire connaissance et j'avoue que j'ai eu une pince dès nos premiers échanges. C'était une fille avec une beauté distinguée et épatante. Cette sensation, de vouloir plaire et articuler de sorte à vouloir émaner un orat charmeur m'est revenue et j'avoue que ça m'a plu . Elle me tendit un verre que je pris et tous deux, nous continuâmes l'élongation de notre discussion. Quelques instants après je commençais à sentir des douleurs atroces dans mon estomac. J'ai pourtant rien pris d'assez consistant. Je commençai à montrer des signes de malaise et là, la mystérieuse femme me fit un sourire narquois et sarcastique. Hum! tu m'as empoisonné? demandais-je avec insistance. À peine je voulais me lever que tout s'est effondré autour de moi et moi avec.
Juste! Juste ! Je reconnaissais cette voix
Je me suis réveillé mais grande fut ma stupéfaction quand je vis Lydia.