Quand la solidarité manque d'amour

Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? Peut-être les deux. Le crépuscule, je croyais. C'est la nuit, apparemment. Peut-être pas! Alors, le jour ?
Notre intention dans les lignes qui suivent n'est nullement d'indexer qui que ce soit, encore moins de donner une quelconque leçon de morale.
Si non, comme dirait l'autre : Toute ressemblance entre certains personnages dans ce texte avec certaines personnes qui se reconnaîtront ne sera que pure coïncidence.
Mais enfin, qu'est-ce que le monde est rempli de contrastes qui, par la force des choses, sont capables de faire aussi bien le bonheur que le malheur des uns et des autres ?.
Telle la terre qui a été délaissée par les grandes eaux auxquelles elle a servi de lit, par les animaux et les hommes à qui elle a servi de lieu de séjour et de jouissance durant leur vie et par les plantes auxquelles elle a servi d'écosystème,...
La femme, au crépuscule de sa vie, c'est-à-dire au troisième âge, n'a plus de courtisans et de prétendants.
Qui, on peut oublier toutes les bonnes choses qu'elle nous a faites. Cependant, n'oublions pas une chose, juste une seule chose. Nous retournerons à la terre. L'humanité a comme mère la femme. Merci à MALONGA d'avoir écrit que la femme est : La parure de la nature et la sœur puînée de Dieu... Nous devons rester SOLIDAIRES et avoir de l'AMOUR pour la TERRE et la FEMME.
N'oublions pas que le CIEL et la TERRE, quoi qu'ils se regardent à distance, sont solidaires. Et nous, pauvres pêcheurs bien conscients sommes entre ces deux-là.
Nous est-il déjà arrivé de penser au jour où le CIEL décidera de descendre et de venir rencontrer la TERRE ? Nous serons, au passage, écrasés par eux.
AH, QUAND LA SOLIDARITÉ MANQUE D'AMOUR!
Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? Peut-être les deux. Où suis-je?
Parlons du monde des idées dans laquelle je suis prisonnière.
Nous y voyageons non seulement tous les jours, mais de temps en temps. Et comme y voyager c'est mourir un peu, nous mourons quasiment.
Je ne parle pas ici de la mort qui intervient pour le repos des âmes. Mais plutôt de ce voyage qui marque l'absence spirituelle. S'écarter du palpable.
Pendant ce voyage , nous découvrons des choses que nous vivons et observons autour de nous entre nous, parmi nous,... Tout en restant dans la pure indifférence, pourtant que nous voyons nos valeurs traditionnelles se perdre qui, nous ne vivons que pour nous seuls: La solidarité clanique abolie. Les autres n'existent pas, ils n'ont pas droit à notre attention, à notre secours, moins encore à notre amour qu'on a vendu aux étrangers en échange de leur culture. Quelle culture !
Je marche, à pas hésitants, parce que je ne vois pas ou je revois ce que j'ai assez vu. Vouloir m'evader, impossible. Là, il y a pleins de contrastes, je me sens indignée, mise à l'écart, et souvent coupables, nous tous coupables, des complices.
Au rythme des pas silencieux, moins élégants. Je m'arrête. Un moment de prendre du recul dans cet univers obscur, mais pas obscur. Son ambiguïté m'intéresse guère. Tout ce qui me retient ici, c'est le temps qu'il m'offre, le temps de conscience, mon humanité dans toute sa plénitude.
AH, QUAND LA SOLIDARITE MANQUE D'AMOUR!
Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? Peut-être les deux. Oui, les deux.
Nous est-il déjà arrivé de faire un tour dans les hôpitaux, les prisons, les orphelinats, les camps des déplacés... ? Bien sûrs, me répondez-vous.
Alors c'est parfait !
Et ces cris d'enfants, d'adolescents, d'adultes, de vieillards,... grinçant les dents et se tordant de douleurs, appelant au secours, ne sont-ils pas parvenus à nos oreilles ?
Et ces regards si communicationnels, les avons-nous compris ?
Pourquoi et avec quel courage, quel coeur dur avons-nous de rester aussi étrangers à tout cela?
Quelle est cette satisfaction qu'on reçoit en s'occupant de nos propres affaires ? En étant nous-mêmes au centre de nos intérêts ?
Là, je ne vois rien, aucune !
AH, QUAND LA SOLIDARITÉ MANQUE D'AMOUR!
Nous restons approbateurs et croyons beaucoup à des choses qui, pourtant nous sont extérieures. À l'école l'on adhère à des choses parfois contre nature à nos habitudes. Juste parce nous avons peur d'être appelés des ANALPHABÈTES DU TROISIÈME MILLENAIRE. C'est la mondialisation. Oui.
Je ne parle pas ma langue ni mon patois ou dialecte, elle a déjà perdu sa place en moi, mais je me donne la peine de parler français. C'est derechef, disent-ils.
Unanimes, tels que nous sommes, nous voulons paraître qu'être. Nous sommes solidaires qu'avec ce qui vient des autres et qui pourrait nous faire autres plutôt qu'être ce que nous sommes.
La télécommande nous commande devant nos propres télévisions. Elle nous exige à aimer et à choisir ce qui est présenté sur l'extérieur, la vie en rose là-bas pendant qu'au même moment l'autre est entrain de zapper nos programmes composés d'Ebola, de VIH/SIDA, de concert de canon et de démonstrations des machettes. D'un côté, l'on voit des immeubles et des gratte-ciels qui contrastent avec des huttes, des cases, des camps des déplacés. De l'autre côté, des personnes roulant dans des voitures coûteuses, ici nos ventres creux nous privent de sommeil,...
Tout ce spectacle est réel, mais gratuit et se déroule dans une parfaite indifférence.
L'homme, l'être humain a longtemps quitté le centre des intérêts de ses proches. L'homme devient de plus en plus loup pour l'homme, PLAUTIUS. Le malheur des uns fait le bonheur des autres.
AH, QUAND LA SOLIDARITÉ MANQUE D'AMOUR!
Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? Peut-être les deux. Une chose est sûre, j'ai les pieds sur terre.
Témoins de ma souffrance le jour, auteurs de mes maux la nuit.
Hier...ils nous ont demandé de les suivre et de les aider à revendiquer les intérêts de la communauté toute entière.
Ensuite...il nous ont procuré des armes pour que nous fassions la fratricide. Nous l'avons faite. Hélas !
Enfin aujourd'hui... Ils nous exigent nos bien, ils nous violent, ils nous enlèvent... Nous tuent sans compréhension parce qu'ils n'ont plus d'amour pour nous. Leur vêtement nous dénude, A. GIDE. Le respect pour nos morts, ils n'en pensent même pas.
Le monde est confus. Et je me demande jusqu'à quand va régner cette confusion ? Puisque les mêmes qui parlent de leurs droits bafoués sont contre les droits de l'homme. Ils ont besoin de notre malheur pour être heureux.
La même confusion se retrouve dans les maisons dites de correction : les innocents se retrouvent à la place des coupables, vice-versa. C'est la confusion persistante.
Cette confusion nous ouvre bien les yeux et fait tomber nos idées infantiles à l'eau.
Les votez pour moi, je vous ferai sortir de la misère ne sont plus des promesses à réaliser plutôt des slogans en réalité, qui sonnent de plus en plus creux. Les vendeurs d'illusions n'ont pas pas dit leur dernier mot.
Nous voulons à présent voter pour la sophocratie. Ultime issue.
Voilà une solution qui luit en nous la foi en l'avenir. Un avenir prometteur.
AH, QUAND LA SOLIDARITÉ MANQUE D'AMOUR!
Tous heureux sous cette pluie d'orage.
Puisque après la pluie vient le beau temps.
Et c'est à juste titre que:
J'ai fait un rêve qu'un jour les hommes vivrons ensembles, dans la solidarité et l'amour;
J'ai fait un rêve qu'un jour, le langage des hommes triomphera sur les cliquetis des armes;
J'ai fait un rêve qu'un jour, les yeux seront inondés de joie plutôt que de cette fontaine de larmes;
J'ai fait un rêve qu'un jour, nous aurons la vue claire.
Nous pouvons rêver. C'est permis, n'est-ce pas?