« Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? Peut-être les deux. Aïe ! Aïe ! Ma tête, j’ai les tempes en feu, les yeux qui chauffent, la tête sur le point d’exploser. C’est quoi tout ce bruit ? C’est surement la foule qui compte et l’arbitre aussi qui parle dans mon oreille gauche. Devrais-je me relever ? Je ne saurais plus encaisser un crochet de plus... ». C’est justement ça toute la haine de mon histoire. Je le fait pour elle, je me suis promis d’encaisser les coups pour me punir de ce que je lui ai fait. « Devrais-je me résoudre à un K.O ? Oui, C’est justement ça qu’elle veut. Elle veut que tout s’arrête et que je retourne au près d’elle, mais... il faut que je me lève, et que je continue d’encaisser, pour me punir du mal que je lui ai fait ».
...6 ans avant.
Dring ! Dring ! (Téléphone). Il est deux heures du matin, Nick, 23 ans, se fait réveiller par la sonnerie de son téléphone. Il est allongé sur son lit, il tend son bras droit vers la table de chevet sur laquelle il y a un paquet de cigarette Marlboro, un briquet, un abat-jour et son téléphone portable. Il prend son téléphone, regarde le numéro qui s’affiche à l’écran d’appel pendant un moment. Avec beaucoup d’hésitation, il se décide enfin de décrocher. Au bout du fil, une voix féminine basse et chuchotant le nom de Nick deux fois.
- Allo ! Nick ! Nick !
- Oui Jasmine ! sais-tu qu’il est deux heures du matin ? répond Nick calmement avec une voix rauque.
- Oui je sais, mais c’est important. Répond-t-elle, toujours en chuchotant.
- Vraiment Jasmine, Qu’est-ce qui est plus important que mon sommeil présentement ?
- ...Je suis enceinte Nick...Je suis enceinte.
Nick est médusé par cette nouvelle, il ne sait quoi répondre à Jasmine.
- ...(Silence)
Après avoir entendu pendant dix seconde le silence de Nick, Jasmine rougit des yeux et ajoute avec un ton larmoyant : « Je fais quoi maintenant, Nick ? Que vont dire mes parents ? Que vais-je devenir ? Répond moi Nick ! Nick s’il te plait répond moi ! Dis quelque chose ».
Elle pleure,...elle pleure au téléphone...et Nick ne dit toujours rien, il laisse toutes les paroles et les pleures de Jasmine se mourir dans l’écouteur et Jasmine raccroche sans avoir reçu la moindre réaction de Nick. Ce dernier se lève de son lit, dépose son téléphone sur la table de chevet et prend son paquet de cigarettes accompagné de son briquet. Il sort une cigarette, l’allume et tire le premier coup. Clope entre les lèvres, il se dirige vers le miroir qui se trouve fixé sur la porte de sa chambre. Il se regarde cinq secondes, tire un coup et expire, retire la clope de sa bouche et se dit à lui-même devant le miroir : « tout ça est de ta faute petit enfoiré ». Il répète la même chose, en hurlant cette fois-ci « Tout ça est de ta faute petit con ! ».
... 6 ans plus tard.
- Dit Papy, j’ai quel âge aujourd’hui ? demande Martine qui vit avec ses grands-parents depuis sa naissance. Elle est assise sur les genoux de son grand-père, les deux regardent la télé.
- Tu as six ans ma chérie, six ans. Dit-il avec sourire et aménité, en caressant les cheveux fins et blonds de la petite Martine.
- Youpi ! j’veux un gâteau au chocolat aujourd’hui, avec des bougies. Je peux ?
- Bien sûr ma chérie, tu auras aussi beaucoup d’cadeaux.
- Je veux un p’tit chien.
- Pas aujourd’hui ma chérie, répond-t-il en souriant. Mamy t’avais déjà dit que tu auras un petit chien à tes dix ans ma puce, d’accord ?
- D’accord, répond Martine en hochant la tête et en souriant.
- Ma chérie, vas dans ta chambre, mamy t’attends pour t’habiller en princesse pour ton anniversaire, d’accord ?
- D’accord, mais j’veux pas que mamy m’aide. J’suis une grande fille maintenant.
Le grand père regarde sa petite fille, souris et verse une larme. La petite fille ne le remarque pas car le grand père fais vite de l’essuyer.
- D’accord ma chérie, vas-y !
Après le départ de sa petite fille, le grand père, Jacques, cinquante-six ans, prend la télécommande et éteint la télé. Il sort le paquet de cigarette qu’il y a dans la poche de sa chemise bleu ciel à manche courte, tire une clope et la met entre ses lèvres. Dans la poche de son pantalon jeans bleu, un briquet. Il le sort et allume sa cigarette, ensuite tire son premier coup et expire. Sa tête en position reposante sur le canapé, mégot étreint entre le majeur et l’index de sa main gauche, il fixe le plafond. Il tire à nouveau un autre coup. Au même moment, Kate sa femme, 52 ans, fait son apparition dans le salon.
- Non chérie, Non ! Tu avais promis, pas de cigarette aujourd’hui. Martine est à la maison aujourd’hui et je n’aime pas qu’elle soit exposée à la fumée. En le disant, elle s’approche de son mari et retire elle-même calmement la cigarette de sa bouche et lui fait un bisou sur le front. Elle écrase la partie enflammée dans le saladier pour l’éteindre. Soudainement, le téléphone de Jacques sonne.
- Allo !
- Allo ! bonjour, c’est Nick. Avec sa voix rauque.
Sans le saluer en retour, Jacques répond avec un ton calme.
- Tu veux parler à ta fille je suppose ?
- Oui, pouvez-vous me la passer s’il vous plait ?
- Viendras-tu la voir aujourd’hui pour son anniversaire ?
- ...(Silence)
- Je savais. Tu n’es qu’un lâche !
- Ce n’est pas ce que vous croyez monsieur, j’ai un combat important ce soir, mais...
Sans le laisser finir de parler, Jacques l’interrompt sèchement et se met à l’égueuler avec rage au téléphone : « Ta gueule ! Tu n’es jamais là pour ta fille et tu n’as jamais été là pour ma fille, sa mère. Tout ce qu’elle voulait c’était de te voir mais tu fuyais toujours, elle t’aimait et tu l’as trahi et je sais que ce qui a précipité ma fille dans la tombe c’est le chagrin d’amour qu’elle a enduré durant toute sa grossesse et elle est morte lors de l’accouchement, et tout ça c’est totalement de ta faute, espèce de lâche! Même jusqu’à la mort elle t’a toujours aimé, elle m’a fait jurer avant de nous quitter d’accepter de te laisser voir sa fille. Veux-tu faire la même chose pour ta fille ? Veux-tu qu’elle aussi puisse mourir à cause de ton absence ? Assassin ! Si tu ne daigne pas te montrer pour la voir, je ne lui parlerai jamais de toi, JAMAIS ! ». Il le raccroche ensuite au nez.
Voici toute la lâcheté de mon histoire. Je n’ai jamais eu le courage de voir ma fille. Depuis cet appel de nuit pour m’annoncer la nouvelle jusqu’au décès de ma douce Jasmine qui n'avait que 20 ans, je ne me sentais pas digne, ni prêt d’assumer le rôle de père, et j’en souffre énormément. Beaucoup d’entre vous me déteste pour ce que j’ai fait et je vous comprends. Sachez que je les aime plus que tout, Jasmine et Martine, mais la haine que j’ai contre moi-même est plus forte que cet amour. Qu’en est-il de l’amour que l'on doit avoir pour les autres si l’on se déteste soi-même ?
...6 ans avant.
Dring ! Dring ! (Téléphone). Il est deux heures du matin, Nick, 23 ans, se fait réveiller par la sonnerie de son téléphone. Il est allongé sur son lit, il tend son bras droit vers la table de chevet sur laquelle il y a un paquet de cigarette Marlboro, un briquet, un abat-jour et son téléphone portable. Il prend son téléphone, regarde le numéro qui s’affiche à l’écran d’appel pendant un moment. Avec beaucoup d’hésitation, il se décide enfin de décrocher. Au bout du fil, une voix féminine basse et chuchotant le nom de Nick deux fois.
- Allo ! Nick ! Nick !
- Oui Jasmine ! sais-tu qu’il est deux heures du matin ? répond Nick calmement avec une voix rauque.
- Oui je sais, mais c’est important. Répond-t-elle, toujours en chuchotant.
- Vraiment Jasmine, Qu’est-ce qui est plus important que mon sommeil présentement ?
- ...Je suis enceinte Nick...Je suis enceinte.
Nick est médusé par cette nouvelle, il ne sait quoi répondre à Jasmine.
- ...(Silence)
Après avoir entendu pendant dix seconde le silence de Nick, Jasmine rougit des yeux et ajoute avec un ton larmoyant : « Je fais quoi maintenant, Nick ? Que vont dire mes parents ? Que vais-je devenir ? Répond moi Nick ! Nick s’il te plait répond moi ! Dis quelque chose ».
Elle pleure,...elle pleure au téléphone...et Nick ne dit toujours rien, il laisse toutes les paroles et les pleures de Jasmine se mourir dans l’écouteur et Jasmine raccroche sans avoir reçu la moindre réaction de Nick. Ce dernier se lève de son lit, dépose son téléphone sur la table de chevet et prend son paquet de cigarettes accompagné de son briquet. Il sort une cigarette, l’allume et tire le premier coup. Clope entre les lèvres, il se dirige vers le miroir qui se trouve fixé sur la porte de sa chambre. Il se regarde cinq secondes, tire un coup et expire, retire la clope de sa bouche et se dit à lui-même devant le miroir : « tout ça est de ta faute petit enfoiré ». Il répète la même chose, en hurlant cette fois-ci « Tout ça est de ta faute petit con ! ».
... 6 ans plus tard.
- Dit Papy, j’ai quel âge aujourd’hui ? demande Martine qui vit avec ses grands-parents depuis sa naissance. Elle est assise sur les genoux de son grand-père, les deux regardent la télé.
- Tu as six ans ma chérie, six ans. Dit-il avec sourire et aménité, en caressant les cheveux fins et blonds de la petite Martine.
- Youpi ! j’veux un gâteau au chocolat aujourd’hui, avec des bougies. Je peux ?
- Bien sûr ma chérie, tu auras aussi beaucoup d’cadeaux.
- Je veux un p’tit chien.
- Pas aujourd’hui ma chérie, répond-t-il en souriant. Mamy t’avais déjà dit que tu auras un petit chien à tes dix ans ma puce, d’accord ?
- D’accord, répond Martine en hochant la tête et en souriant.
- Ma chérie, vas dans ta chambre, mamy t’attends pour t’habiller en princesse pour ton anniversaire, d’accord ?
- D’accord, mais j’veux pas que mamy m’aide. J’suis une grande fille maintenant.
Le grand père regarde sa petite fille, souris et verse une larme. La petite fille ne le remarque pas car le grand père fais vite de l’essuyer.
- D’accord ma chérie, vas-y !
Après le départ de sa petite fille, le grand père, Jacques, cinquante-six ans, prend la télécommande et éteint la télé. Il sort le paquet de cigarette qu’il y a dans la poche de sa chemise bleu ciel à manche courte, tire une clope et la met entre ses lèvres. Dans la poche de son pantalon jeans bleu, un briquet. Il le sort et allume sa cigarette, ensuite tire son premier coup et expire. Sa tête en position reposante sur le canapé, mégot étreint entre le majeur et l’index de sa main gauche, il fixe le plafond. Il tire à nouveau un autre coup. Au même moment, Kate sa femme, 52 ans, fait son apparition dans le salon.
- Non chérie, Non ! Tu avais promis, pas de cigarette aujourd’hui. Martine est à la maison aujourd’hui et je n’aime pas qu’elle soit exposée à la fumée. En le disant, elle s’approche de son mari et retire elle-même calmement la cigarette de sa bouche et lui fait un bisou sur le front. Elle écrase la partie enflammée dans le saladier pour l’éteindre. Soudainement, le téléphone de Jacques sonne.
- Allo !
- Allo ! bonjour, c’est Nick. Avec sa voix rauque.
Sans le saluer en retour, Jacques répond avec un ton calme.
- Tu veux parler à ta fille je suppose ?
- Oui, pouvez-vous me la passer s’il vous plait ?
- Viendras-tu la voir aujourd’hui pour son anniversaire ?
- ...(Silence)
- Je savais. Tu n’es qu’un lâche !
- Ce n’est pas ce que vous croyez monsieur, j’ai un combat important ce soir, mais...
Sans le laisser finir de parler, Jacques l’interrompt sèchement et se met à l’égueuler avec rage au téléphone : « Ta gueule ! Tu n’es jamais là pour ta fille et tu n’as jamais été là pour ma fille, sa mère. Tout ce qu’elle voulait c’était de te voir mais tu fuyais toujours, elle t’aimait et tu l’as trahi et je sais que ce qui a précipité ma fille dans la tombe c’est le chagrin d’amour qu’elle a enduré durant toute sa grossesse et elle est morte lors de l’accouchement, et tout ça c’est totalement de ta faute, espèce de lâche! Même jusqu’à la mort elle t’a toujours aimé, elle m’a fait jurer avant de nous quitter d’accepter de te laisser voir sa fille. Veux-tu faire la même chose pour ta fille ? Veux-tu qu’elle aussi puisse mourir à cause de ton absence ? Assassin ! Si tu ne daigne pas te montrer pour la voir, je ne lui parlerai jamais de toi, JAMAIS ! ». Il le raccroche ensuite au nez.
Voici toute la lâcheté de mon histoire. Je n’ai jamais eu le courage de voir ma fille. Depuis cet appel de nuit pour m’annoncer la nouvelle jusqu’au décès de ma douce Jasmine qui n'avait que 20 ans, je ne me sentais pas digne, ni prêt d’assumer le rôle de père, et j’en souffre énormément. Beaucoup d’entre vous me déteste pour ce que j’ai fait et je vous comprends. Sachez que je les aime plus que tout, Jasmine et Martine, mais la haine que j’ai contre moi-même est plus forte que cet amour. Qu’en est-il de l’amour que l'on doit avoir pour les autres si l’on se déteste soi-même ?