POKO l'insoumise

Maitre ? vous plaisantez ? vous pouvez me cogner comme l'ont fait tous les autres mais je ne vous appellerai pas maitre telles sont les derniers mots de Poko une jeune femme africaine victime de sa couleur de peau ébène vendu comme une esclave dans une contrée lointaine. Derrière ces collines où la lune se fait reine, dernière ces falaises où le soleil se fait roi, dernière ses cases où les oiseaux fond leurs nids il y avait un village appelé ‘'Noomtenga''. Ce village était une merveille, un véritable havre de paix. Le père bénissait son fils, la mère conseillait sa fille et le vieillard y était respecté. Un village coloré par la dance et la musique. Les rires y étaient réels et les pleures si rares. L'étranger y était roi, tout le monde était de bonne foi. Et dans ce village vivait Poko la plus jeune fille d'une famille polygame. Une vraie femme africaine aux rondeurs naturelle et au regard surnaturel. Sa peau était noire comme du charbon et brillait comme du Carbon. Douce au toucher, sage à écouter. Belle de Figure, beauté sans mesure. Derrière ce visage silencieux se cachait une femme audacieuse. Insoumise a toutes ces traditions rugueuses. Les filles de son âge étaient toutes mariées de force. Elle par contre était catégoriquement contre. Elle attendait patiemment l'élu de son cœur malgré la pression qu'elle rencontrait. Femme battante, elle invitait ses sœurs à dire non à toutes ces mesures draconiennes prisent contre elles. Le combat qu'elle menait ne laissait indifférent ces hommes féodaux aux idées noires. Son nom était sujet à polémique et transcendait les frontières du village. Tous les hommes interdisaient leurs femmes à la fréquenter car pensent-ils qu'elle va les rebêler contre les traditions Ce jour-là, le soleil était au zénith, les hommes étaient sous l'ombre du plus vieux témoin le « baobab ». Sidsoaba le plus sage de tous partageait son expérience aux jeunes qui l'écoutaient avec intérêt. Les femmes étaient à la cuisine et les enfants jouaient à cache-cache. Soudain, une forte détonation se fait entendre, « fuyez » criait une femme ; des hommes robustes, blancs, avec des vêtements bizarres, aux cheveux longs et aux yeux bleues attaquent ‘'Noomtenga'', le village. Ce sont les marchands d'esclaves dit Sidsoaba. Ces hommes barbares qui viennent d'un pays lointain amènent hommes, femmes et enfants dans leur pays pour les soumettre aux travaux forcés. Malheureusement tout le village avait été encerclé, aucune issue de sorti. Tous ceux qui essayaient de s'y opposer étaient immédiatement abattus. Ces hommes étranges avaient des bâtons qui crachaient du feu et tuaient même à distance ce qui créa une grande peur même au sein des guerriers. Les hommes robustes, les enfants et les jeunes filles avaient été menottés. Malgré son courage, Poko qui voulait s'y opposer avait peur au fond d'elle. Ce village dans lequel l'Amour et la paix régnaient était devenu une ruine en moins d'une journée. Vers 6 heures du soir une grande caravane parti vers l'horizon. Ignorant leur sort, la peur animait ces hommes et femmes. Les rebelles étaient copieusement battus et les malades et blessés marchaient difficilement. Des cadavres parcheminaient le chemin qu'ils empruntaient. Au bout de 30 jours de marche à travers la forêt et le désert, les pauvres habitants désormais esclaves qui tiennent à peine sur leurs pieds arrivent enfin à l'Océan. Ils furent tous embarqués dans un grand bateau en direction d'une terre inconnue. Certains se jetaient à la mer pour se suicider, d'autres mouraient à cause de la faim et le manque d'air car leur nombre débordait les cellules et à cause de leurs blessures. Les belles filles étaient violées, Poko grâce à son caractère fut épargnée de ces atrocités mais était constamment battue. Un jour, en pleine Mer, Poko fait connaissance avec un jeune homme. Il n'était pas de son village, son accent était celui d'un « Sambiga » du sud. Ce bel homme a la carrure herculéenne était son terminus se disait-elle dans son cœur. Le seul d'ailleurs qui a pu faire vibrer son cœur. Très rapidement les deux personnes malgré les conditions difficiles auxquelles ils étaient confrontés se nouaient un amour sincère. Vers midi le navire atteignit les côtes du nouveau pays. En file indienne les escales descendent sous le contrôle des hommes blancs. Sur la place publique ils sont autorisés à se laver et à porter de nouveaux vêtements. Le lendemain matin sur la place publique il sont vendus aux enchères. Poko tenant la main de son 1er amour implorait les dieux de ne point les séparer. Malheureusement ses prières ne furent pas exaucées. Raogo son amour fut acheté par un maître différent du sien. Elle pleurait à chaude larmes car savait-elle qu'il serait impossible de revoir son amour dans ce pays étrange et inconnu. Très rapidement le nom de Poko qui est devenu '' MARCELINE'' un nom donner par son maître devient connu dans la région. Qui est donc cette noire insoumise et courageuse dont la chicotte ne lui fais pas peur se demandaient les uns et les autres. Elle était devenue méconnaissable en témoignent les cicatrices sur son corps. Même la mort ne lui faisait pas peur. La chicotte était son quotidien car elle refusait de se soumettre à l'homme blanc. Son maître décida alors de la vendre à un ami beaucoup plus sévère pour la dresser. Malgré la méchanceté extrême de son nouveau maître elle restait sur sa décision celle de ne point se soumettre. Véritable guerrière, elle commença même à organiser des meetings et des marches pour protester contre les atrocités que le peuple noir subissait dans ce pays étranger. Une menace pour certains, Une combattante pour d'autres. Elle était devenue dans cette terre étranger une référence, un symbole de courage a telle point que les blancs craignaient une révolte générale. De maître en maître, de souffrance en souffrance, Poko connue toute sorte d'atrocité mais est rester ferme C'était un jour d'été, calme et ensoleiller, monsieur Paul attendait impatiemment sa nouvelle esclave qui n'est tout autre que la célèbre Poko.  « Cette esclave saura qui est le boss » disait-il à répétition. Vers 10h du matin une cargaison arrive alors avec le ‘' colis'' tant attendu sous le regard indiscret des esclaves qui travaillaient dans les champs de canne à sucre. Muni de son fouet monsieur Paul avec un sourire diabolique donnait ses premiers coups à l'esclave comme un mot de bienvenu. « Ici dans ma maison, il y a des règles auxquelles il faut se soumettre » s'exclame monsieur Paul. « Toute rébellion sera sévèrement sanctionnée ». Le rire moqueur de Poko énerve monsieur Paul qui entre dans une colère extrême. « Tu es privé de nourriture pour la journée » hurlât-il. Monsieur Paul se dirigeait vers son bureau lorsqu'il se rappel de la formule de politesse qu'il tient tant et qu'il avait oublié de dire à Poko. « Sale négresse dit-il, tu dois m'appeler maître. J'accorde beaucoup d'importance à cela »« Maître ? dit-elle vous plaisantez ? vous pouvez me cogner, comme l'ont fait tous les autres mais je ne vous appellerai pas maître »Monsieur Paul furieux la cognait mortellement. CETTE BRAVE jeune fille, Poko l'insoumise tombe les yeux fermés et rendit l'âme. C'était la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase. Une émeute se déclencha et les esclaves se révoltèrent pour dire non à toutes cette cruauté et pour venger leur sœur morte à cause de la barbarie de l'homme blanc. Cette émeute conduisait par la suite à l'abolition de l'esclavageVas en paix femme de principe, vas en paix femme de courage, repose en paix Poko. Ton combat a été le bon combat, ton histoire transcendera les frontières car ton courage et ta détermination sauvera ton peuple, le peuple noir...