Ça a duré une bonne minute. Une vraie minute. Une éternité.
Depuis que le jeune Pianos a reçu cet instrument qui lui aurait été laissé par son grand père, il passait des nuits blanches à en jouer. Un soir, alors qu'il régnait un silence fade au sein du village, le jeune garçon pris avec lui son instrument de musique et se retira loin dans la forêt. Elle était si immense et peuplée d'arbres qui par leur hauteur, donnait l'impression de toucher le ciel par leurs larges feuillages. Ceci laissait voir à peine, l'effort du soleil couchant qui cherchait à donner à l'horizon, sa couleur d'or.
Pianos marcha longtemps ; aussi longtemps qu'il se retrouva au milieu de nulle part.
La nuit peu à peu tombait. Au bout d'un temps, tout était transformé en noir. Le chant des oiseaux prenait une pause et dans le ciel, l'on pouvait admirer la pleine lune entourée de mille étoiles rayonnantes.
Pianos ne savait plus comment retrouver le chemin du retour. S'accroupissant sous un arbre et bercé par les sifflements d'un vent frais, il se laissa emporter dans un profond sommeil.
Il dormi pendant longtemps et dans un rêve qui n'a duré qu'une minute environ, il pouvait voir son village qui ne semblait pas ressembler à ce qu'il connaissait.
Dans son rêve, toutes les cases du village étaient rangées en une formation triangulaire. Au milieu de la grande cour, se tenait un gigantesque arbre qui portait différents fruits exotiques.
Piano se retrouvait sous cet arbre entouré des habitants de son village qu'il pouvait reconnaître. Tous étaient regroupé et admirait avec enthousiasme et acclamations, la maîtrise avec laquelle, le jeune garçon jouait à son instrument, qui laissait entendre de belles mélodies et très agréable à l'oreille.
Peu de temps après, à peine les villageois ont rejoint leur demeure, que pianos s'est réveillé de son sommeil, surpris auprès de sa mère, qui n'a jamais fermer ses yeux, comme pour veiller sur son enfant. Il lui posa une question :
- Mère que s'est-il passé ?
Sa mère répondit :
- Ton père et moi t'avions retrouvé très loin d'ici, au milieu de la forêt. Tout le monde s'est inquiété pour toi. Mais heureusement tout est bien qui finit bien. Repose-toi maintenant et surtout garde toi de ne plus te rendre seul dans la forêt car c'est dangereux.
- Compris Mère. Je suis désolé. Répond-il.
Et tous s'endormi jusqu'au petit matin.
Les jours qui ont suivi, les couchers de soleil prenaient parfois des couleurs roses. Les aurores boréales illuminaient les nuits noires et chaque soir, tout le village se rassemblait au milieu de la cour du village pour écouter les belles chansons interprétées par pianos avec son instrument, que lui seul maîtrisait.