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Henri Banner est mon ami. On ne se quitte jamais, il est à mes côtés du matin au soir. Il sera toujours là pour moi en cas de coup dur. Le problème avec Henri, c'est qu'il n'a pas le permis de conduire, alors je l'accompagne où il souhaite aller. Henri est un vrai moniteur d'auto-école. La moindre faute de conduite, Henri me fait la remarque. Le moindre excès de vitesse, Henri me fait les gros yeux. Alors je roule doucement, je fais attention aux panneaux de signalisation, aux passages cloutés, à ne pas mettre la musique trop forte, et j'en passe. De plus, Henri ne s'assoit jamais côté passager, il reste sur la banquette arrière. Parfois on en rigole, il me fait des grimaces lorsque je le regarde dans le rétroviseur central. C'est le roi de la rigolade.
Henri Banner a malgré tout des défauts. Il peut parfois être violent, et rester au pied de mon lit lorsque je m'endors, ce qui a le mérite de me donner la frousse lorsque je me réveille et que ses yeux glaçants me fixent. Henri a juste ses humeurs. Il peut veiller sur moi, ce qui me fait sourire. Il peut aussi me faire très mal, ce qui me fait peur. Malgré tout, Henri ne me lâche jamais. Il est là au petit-déjeuner, mais Henri ne mange pas. Il est là au bureau, mais Henri ne travaille pas. Il est là au magasin, à la piscine, au parc, chez des amis, et j'en passe. Le seul endroit où Henri ne me suit pas, c'est le cimetière. Il déteste ça. Il déteste voir sa propre pierre tombale.
Henri Banner se promenait un beau matin dans le centre-ville. Il avait déjà bu le café et fumé une cigarette. Henri était d'humeur joviale, il avait mis son plus beau costume. La journée commençait bien. J'ai rencontré Henri Banner ce matin-là, sur le passage clouté. Ma voiture s'en souvient encore. Depuis, Henri me fait des grimaces dans le rétroviseur. Faut dire, il a maintenant le visage pour.
Henri Banner a malgré tout des défauts. Il peut parfois être violent, et rester au pied de mon lit lorsque je m'endors, ce qui a le mérite de me donner la frousse lorsque je me réveille et que ses yeux glaçants me fixent. Henri a juste ses humeurs. Il peut veiller sur moi, ce qui me fait sourire. Il peut aussi me faire très mal, ce qui me fait peur. Malgré tout, Henri ne me lâche jamais. Il est là au petit-déjeuner, mais Henri ne mange pas. Il est là au bureau, mais Henri ne travaille pas. Il est là au magasin, à la piscine, au parc, chez des amis, et j'en passe. Le seul endroit où Henri ne me suit pas, c'est le cimetière. Il déteste ça. Il déteste voir sa propre pierre tombale.
Henri Banner se promenait un beau matin dans le centre-ville. Il avait déjà bu le café et fumé une cigarette. Henri était d'humeur joviale, il avait mis son plus beau costume. La journée commençait bien. J'ai rencontré Henri Banner ce matin-là, sur le passage clouté. Ma voiture s'en souvient encore. Depuis, Henri me fait des grimaces dans le rétroviseur. Faut dire, il a maintenant le visage pour.
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