L’eau gazeuse est très populaire en Europe, plus qu’aux Etats Unis. On peut le commander au marché dans une bouteille ; dans un restaurant on peut ordonner un verre ou une bouteille de l’eau gazeuse.
La Pologne, 1967 : une régime “rouge” caractérisé pas par une couleur vive mais par le gris, le gris du temps, le gris d’une population subordonnée à une régime de cadres communistes, une économie marquée par le chômage et un gouvernement caracterisé par la méfiance de tout le monde, par la presomption de culpabilité de tout le monde.
Dans un pays encore sous-developé, tout le monde cherchait à développer une « entreprise » : sur les rues on pouvait observer des petits wagons pleines d’eau minérale, eau gazeuse, où on vendait telle eau par verre. Après chaque client, le vendeur rincerait– ou il prétendait à rincer – ce verre avec un écoulement court rejeté par un robinet sur le wagon. Dans un pays où la tuberculose était courante, il me semblait que l’on s’exposerait en le buvant à une maladie sérieuse. Au début d’un séjour en Pologne, je m’étais juré que je ne toucherais jamais un tel verre et jamais je ne boirais telle eau.
Quelques mois plus tard je décidai de visiter avec ma femme le camp nazi de concentration à Auschwitz, où le gaz avait defenu une arme de mort.
Il était avant la période présente des grandes vagues de touristes qui arrivent par autocar. On devait voyager avec le train vers la ville de Oswiecim et de là marcher ou aller avec un taxi au camp de concentration Auschwitz. On aperçut aussitôt le panneau infâme, « Le travail vous libère. » Une visite intriguante mais terrifiante.
L’aire fut divisée sous les Nazis en deux grandes parties, le camp de travail : Auschwitz, et le camp d’extermination : Birkenau. Après notre visite d’Auschwitz, nous décidâmes d’aller à pied d’un à l’autre, une voie de quelques kilomètres. La voie ressembla à un sentier d’un paysage paisible, entourée des sons gazouillants, avec des gazons verts sur les bords de la rue. En passant nous regardâmes un panneau indicateur, montrant la direction de Birkenau. J’arrêtai pour faire une photo du panneau. Tout à coup un agent de police sur une motocyclette apparut.
« Qu’est-ce que vous faites ? Il est illégal de faire des photos des trains !
- Quel train ?
- Là - indiquant avec son doigt un pré sur l’autre coté d’un petit group d’arbres - les rails ! »
Regardant avec peine, je pus regarder tout juste quelque chose qui ressemblait aux rails.
« Je n’ai pas su qu’il y avait des rails. Je suis un simple touriste, et j’ai voulu faire une photo du panneau. Ça a été une erreur à ma part, je peux vous donner la pellicule.
- Ça ne suffise pas. Nous devons aller à la base de police pour l’interrogation ! »
Avec les visions du camp connu pour le gaz je ressentis une atmosphère de tension et de peur.
Etant donné qu’il était assis sur une motocyclette, il ne pouvait pas nous prendre avec son véhicule. Il réquisitionna un camion passant, et fit nous monter ; il détourna le chauffeur vers la base.
A la base – vide. Personne ne fut pas disponible pour l’interrogation. En Pologne de ces jours, tout fut fait selon une queue d’attente, mais dans ce cas, pas de queue, mais beaucoup d’attente. Eventuellement l’agent de police décida de nous amener à un cadre civil pour la tâche « signifiante » de découvrir ce que faisaient les “espions” soupçonnés.
Maintenant, l’expérience typique polonaise : la file d’attente. Il fut un jour de grande chaleur et la chaleur avec mon agitation contribuèrent à ma grande soif. Finalement notre tour. Le cadre fut très poli, sans doute jugeant que le gendarme se surpassa avec ses soupçons. Mais il fut l’année 1968, une saison de grands débats au sein du parti gouvernant, des communistes traditionnels contre des communistes nationaux. Les deux utilisaient des slogans antisémites pour ternir leurs adversaires.
Dans ce contexte on nous demanda, « Quelles sont vos origines nationales ? »
- Des Etats Unis.
- C’est évident, mais vos parents ? Tout le monde en Amérique est venu d’ailleurs.
- Mes parents étaient nés aux Etats-Unis – je continuai après son insistance - mais il me semble que leurs parents étaient immigrés de la Lituanie.
- C’est merveilleux ! Comme a dit notre poète national polonais, ‘ O Lituanie, ma patrie ! ’ Tout le monde sait que la Lituanie fait partie de l’histoire magnifique de la Pologne, et je vous salue dans le pays de vos parents. »
Alors le remplissement d’un tas de papiers: les documents, eux sont la base d’une bureaucratie, et il nous libéra. Encore pas d’opportunité à boire de l’eau.
Et après ? Toujours la chaleur, toujours la grande soif, et nous ne visitions pas encore le camp de Birkenau !
Cherchant un taxi, je vis à côté de la gare un petit wagon avec un robinet pour l’eau gazeuse, avec le verre affreux. Je sautai vers le wagon, demandant verre après verre de cette eau. La propreté du verre – n’importe ! Donne de l’eau ! Avec gaz !
Nous trouvâmes un taxi. Il devenait tardif dans l’après-midi et nous nous pressions de visiter le camp de Birkenau. Au conducteur – METTRE LE GAZ !
La Pologne, 1967 : une régime “rouge” caractérisé pas par une couleur vive mais par le gris, le gris du temps, le gris d’une population subordonnée à une régime de cadres communistes, une économie marquée par le chômage et un gouvernement caracterisé par la méfiance de tout le monde, par la presomption de culpabilité de tout le monde.
Dans un pays encore sous-developé, tout le monde cherchait à développer une « entreprise » : sur les rues on pouvait observer des petits wagons pleines d’eau minérale, eau gazeuse, où on vendait telle eau par verre. Après chaque client, le vendeur rincerait– ou il prétendait à rincer – ce verre avec un écoulement court rejeté par un robinet sur le wagon. Dans un pays où la tuberculose était courante, il me semblait que l’on s’exposerait en le buvant à une maladie sérieuse. Au début d’un séjour en Pologne, je m’étais juré que je ne toucherais jamais un tel verre et jamais je ne boirais telle eau.
Quelques mois plus tard je décidai de visiter avec ma femme le camp nazi de concentration à Auschwitz, où le gaz avait defenu une arme de mort.
Il était avant la période présente des grandes vagues de touristes qui arrivent par autocar. On devait voyager avec le train vers la ville de Oswiecim et de là marcher ou aller avec un taxi au camp de concentration Auschwitz. On aperçut aussitôt le panneau infâme, « Le travail vous libère. » Une visite intriguante mais terrifiante.
L’aire fut divisée sous les Nazis en deux grandes parties, le camp de travail : Auschwitz, et le camp d’extermination : Birkenau. Après notre visite d’Auschwitz, nous décidâmes d’aller à pied d’un à l’autre, une voie de quelques kilomètres. La voie ressembla à un sentier d’un paysage paisible, entourée des sons gazouillants, avec des gazons verts sur les bords de la rue. En passant nous regardâmes un panneau indicateur, montrant la direction de Birkenau. J’arrêtai pour faire une photo du panneau. Tout à coup un agent de police sur une motocyclette apparut.
« Qu’est-ce que vous faites ? Il est illégal de faire des photos des trains !
- Quel train ?
- Là - indiquant avec son doigt un pré sur l’autre coté d’un petit group d’arbres - les rails ! »
Regardant avec peine, je pus regarder tout juste quelque chose qui ressemblait aux rails.
« Je n’ai pas su qu’il y avait des rails. Je suis un simple touriste, et j’ai voulu faire une photo du panneau. Ça a été une erreur à ma part, je peux vous donner la pellicule.
- Ça ne suffise pas. Nous devons aller à la base de police pour l’interrogation ! »
Avec les visions du camp connu pour le gaz je ressentis une atmosphère de tension et de peur.
Etant donné qu’il était assis sur une motocyclette, il ne pouvait pas nous prendre avec son véhicule. Il réquisitionna un camion passant, et fit nous monter ; il détourna le chauffeur vers la base.
A la base – vide. Personne ne fut pas disponible pour l’interrogation. En Pologne de ces jours, tout fut fait selon une queue d’attente, mais dans ce cas, pas de queue, mais beaucoup d’attente. Eventuellement l’agent de police décida de nous amener à un cadre civil pour la tâche « signifiante » de découvrir ce que faisaient les “espions” soupçonnés.
Maintenant, l’expérience typique polonaise : la file d’attente. Il fut un jour de grande chaleur et la chaleur avec mon agitation contribuèrent à ma grande soif. Finalement notre tour. Le cadre fut très poli, sans doute jugeant que le gendarme se surpassa avec ses soupçons. Mais il fut l’année 1968, une saison de grands débats au sein du parti gouvernant, des communistes traditionnels contre des communistes nationaux. Les deux utilisaient des slogans antisémites pour ternir leurs adversaires.
Dans ce contexte on nous demanda, « Quelles sont vos origines nationales ? »
- Des Etats Unis.
- C’est évident, mais vos parents ? Tout le monde en Amérique est venu d’ailleurs.
- Mes parents étaient nés aux Etats-Unis – je continuai après son insistance - mais il me semble que leurs parents étaient immigrés de la Lituanie.
- C’est merveilleux ! Comme a dit notre poète national polonais, ‘ O Lituanie, ma patrie ! ’ Tout le monde sait que la Lituanie fait partie de l’histoire magnifique de la Pologne, et je vous salue dans le pays de vos parents. »
Alors le remplissement d’un tas de papiers: les documents, eux sont la base d’une bureaucratie, et il nous libéra. Encore pas d’opportunité à boire de l’eau.
Et après ? Toujours la chaleur, toujours la grande soif, et nous ne visitions pas encore le camp de Birkenau !
Cherchant un taxi, je vis à côté de la gare un petit wagon avec un robinet pour l’eau gazeuse, avec le verre affreux. Je sautai vers le wagon, demandant verre après verre de cette eau. La propreté du verre – n’importe ! Donne de l’eau ! Avec gaz !
Nous trouvâmes un taxi. Il devenait tardif dans l’après-midi et nous nous pressions de visiter le camp de Birkenau. Au conducteur – METTRE LE GAZ !