C’est le jour du match, un parmi tant d’autres dont je me souviens de la même manière. J’entends le bruit des supporters dans les rues. Je vois que tout le monde portent du bleu. Leurs visages sont déjà peints et après je ferme les rideaux je commence sur le mien. Du maquillage avec de belles nuances que j’applique avec soin puis remets précautionneusement sur l’étagère.
La rue se vide graduellement. Au même moment où j’imagine que les joueurs mettent leurs bottes, je mets les talons de ma mère. Un rugissement du stade signale le début du match et la foule commence à chanter leurs chansons. Je place un CD dans la stéréo et la maison est remplie de musique, des chanteuses que j’ai trop peur d’écouter quand ma famille est à la maison.
J’entends une acclamation du stade et leur bonheur est le même que le mien. Je me regarde dans le miroir et je vois mon sourire sous le rouge à lèvres qui correspond à l’éclat rouge des talons. Tandis que je continue à regarder mon reflet la foule gémit et la joie tombe aussi de mon visage. Je jette un coup d’oeil par la fenêtre, toujours inquiet que ma famille revienne tôt.
Le match se termine et les supporters remplissent les bars du quartier. Cette semaine l’équipe a gagné. Pendant que j’écoute leur jubilation partagée je nettoie mon visage sans enthousiasme et range les talons. Le ciel commence à s’assombrir et maintenant je sais que ma famille reviendra bientôt.
Cette nuit-là, dans mon lit, j’entends les supporters chanter et je pleure. Pour eux aujourd’hui était une journée de célébration unie. Autant que je le veux, je sais que je n’appartiendrai jamais. Je m'endors et je rêve d’appartenir, un rêve qui semble impossible. Je ne réalise pas qu’il y a d’innombrables autres qui rêvent le même rêve. Une communauté à laquelle j’appartiens déjà. Une communauté qu’une journée je trouverai.
La rue se vide graduellement. Au même moment où j’imagine que les joueurs mettent leurs bottes, je mets les talons de ma mère. Un rugissement du stade signale le début du match et la foule commence à chanter leurs chansons. Je place un CD dans la stéréo et la maison est remplie de musique, des chanteuses que j’ai trop peur d’écouter quand ma famille est à la maison.
J’entends une acclamation du stade et leur bonheur est le même que le mien. Je me regarde dans le miroir et je vois mon sourire sous le rouge à lèvres qui correspond à l’éclat rouge des talons. Tandis que je continue à regarder mon reflet la foule gémit et la joie tombe aussi de mon visage. Je jette un coup d’oeil par la fenêtre, toujours inquiet que ma famille revienne tôt.
Le match se termine et les supporters remplissent les bars du quartier. Cette semaine l’équipe a gagné. Pendant que j’écoute leur jubilation partagée je nettoie mon visage sans enthousiasme et range les talons. Le ciel commence à s’assombrir et maintenant je sais que ma famille reviendra bientôt.
Cette nuit-là, dans mon lit, j’entends les supporters chanter et je pleure. Pour eux aujourd’hui était une journée de célébration unie. Autant que je le veux, je sais que je n’appartiendrai jamais. Je m'endors et je rêve d’appartenir, un rêve qui semble impossible. Je ne réalise pas qu’il y a d’innombrables autres qui rêvent le même rêve. Une communauté à laquelle j’appartiens déjà. Une communauté qu’une journée je trouverai.