Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? Peut-être les deux.
Depuis petite, mon père n’a cessé de me dire que la place d’une femme est dans la cuisine.
Originaire d’une banlieue en Afrique et issue d’une famille à revenus moyens, moi Kélya, je rêvais d’aventure et de devenir astronaute. Cependant n’eût été l’intervention de mon oncle, mon père ne m’aurait pas mis à l’école. Mais il avait mis mes frères, car pour lui la réussite ne pouvait venir que des hommes. Tant bien que mal, j’ai toujours eu les meilleurs résultats en classe, bien loin devant mes frères. Mon père était obligé d’admettre que moi aussi je pouvais réussir, sans forcément le croire intérieurement. Malgré mes excellents résultats, ma mère ne faisait aucun cas de cela et ne cessait de me dire cette phrase « Le jour où tu te marieras ». Comme si mes projets de vie doivent avoir pour objectif le mariage et pour finalité, devenir la bonne épouse d’un homme. Malgré les difficultés financières familiales j’obtiens mon diplôme et une bourse d’étude en poche, me voilà pour l’aventure à l’étranger. Au fil du temps, j’ai abandonné mon rêve de devenir une astronaute car je voulais travailler dans mon pays. Quelques années plus tard je suis fraîchement diplômé de l’université et je rentre dans mon pays. Embauchée dans une structure de la place je commence rapidement à travailler et je fais la fierté de mes parents, qui disent à qui veut l’entendre combien de fois ils sont fiers de moi. Petit à petit je prends mes marques, je gagne très bien ma vie et je suis épanouie dans mon travail.
C’est alors que je fais la connaissance de Dave. Homme gentil, attentionné et respectueux, Dave me séduit rapidement. On ne tarde pas à faire des projets d’avenir et il fait la connaissance de mes parents. C’est l’amour parfait. Et quelques mois plus tard nous voilà mariés. J’ai vite regretté de ne pas avoir fait plus la connaissance de Dave. Il y avait des traits de sa personnalité que je ne connaissais pas. Violence verbale, paroles qui blessent, bientôt je n’avais plus confiance en moi et il avait une totale emprise sur moi. J’ai failli perdre mon travail, car il m’interdisait pendant un moment d’aller au travail. J’ai dû dire à mon patron que j’étais malade. Il y eut la première gifle, s’en suit rapidement des coups de poing dans le visage et sur tout le corps. Je ne savais pas pourquoi il me battait, tantôt par jalousie ou juste par plaisir. Il était si violent. Mais je gardais le secret. Jusqu’au jour où je perdis connaissance. J’étais décidé à sortir de ce calvaire. Je ne me suis pas battue toute ma vie pour mourir sous les coups d’un homme! Je brisai le silence et j’en parlai à mes parents. J’étais choquée que mes parents ne me soutiennent pas, par peur du regard des autres. Pour eux ce serait une honte de divorcer. Et je pensai « Ils préfèrent que je meurs dans un mariage au lieu de vivre sans ». J’eus un déclic, avec ou sans soutien, je vais me battre pour ma voie.
Le divorce prononcé, je me construis et je m’aime à nouveau. Cela m’a fallu du temps.
Aujourd’hui je suis la présidente d’une association qui bataille pour les Droits des femmes, qui bataille pour que la société reconnaisse que les destinées hommes et femmes se valent. C’est la bataille de ma voie et de ma voix.
La bataille des femmes.
Depuis petite, mon père n’a cessé de me dire que la place d’une femme est dans la cuisine.
Originaire d’une banlieue en Afrique et issue d’une famille à revenus moyens, moi Kélya, je rêvais d’aventure et de devenir astronaute. Cependant n’eût été l’intervention de mon oncle, mon père ne m’aurait pas mis à l’école. Mais il avait mis mes frères, car pour lui la réussite ne pouvait venir que des hommes. Tant bien que mal, j’ai toujours eu les meilleurs résultats en classe, bien loin devant mes frères. Mon père était obligé d’admettre que moi aussi je pouvais réussir, sans forcément le croire intérieurement. Malgré mes excellents résultats, ma mère ne faisait aucun cas de cela et ne cessait de me dire cette phrase « Le jour où tu te marieras ». Comme si mes projets de vie doivent avoir pour objectif le mariage et pour finalité, devenir la bonne épouse d’un homme. Malgré les difficultés financières familiales j’obtiens mon diplôme et une bourse d’étude en poche, me voilà pour l’aventure à l’étranger. Au fil du temps, j’ai abandonné mon rêve de devenir une astronaute car je voulais travailler dans mon pays. Quelques années plus tard je suis fraîchement diplômé de l’université et je rentre dans mon pays. Embauchée dans une structure de la place je commence rapidement à travailler et je fais la fierté de mes parents, qui disent à qui veut l’entendre combien de fois ils sont fiers de moi. Petit à petit je prends mes marques, je gagne très bien ma vie et je suis épanouie dans mon travail.
C’est alors que je fais la connaissance de Dave. Homme gentil, attentionné et respectueux, Dave me séduit rapidement. On ne tarde pas à faire des projets d’avenir et il fait la connaissance de mes parents. C’est l’amour parfait. Et quelques mois plus tard nous voilà mariés. J’ai vite regretté de ne pas avoir fait plus la connaissance de Dave. Il y avait des traits de sa personnalité que je ne connaissais pas. Violence verbale, paroles qui blessent, bientôt je n’avais plus confiance en moi et il avait une totale emprise sur moi. J’ai failli perdre mon travail, car il m’interdisait pendant un moment d’aller au travail. J’ai dû dire à mon patron que j’étais malade. Il y eut la première gifle, s’en suit rapidement des coups de poing dans le visage et sur tout le corps. Je ne savais pas pourquoi il me battait, tantôt par jalousie ou juste par plaisir. Il était si violent. Mais je gardais le secret. Jusqu’au jour où je perdis connaissance. J’étais décidé à sortir de ce calvaire. Je ne me suis pas battue toute ma vie pour mourir sous les coups d’un homme! Je brisai le silence et j’en parlai à mes parents. J’étais choquée que mes parents ne me soutiennent pas, par peur du regard des autres. Pour eux ce serait une honte de divorcer. Et je pensai « Ils préfèrent que je meurs dans un mariage au lieu de vivre sans ». J’eus un déclic, avec ou sans soutien, je vais me battre pour ma voie.
Le divorce prononcé, je me construis et je m’aime à nouveau. Cela m’a fallu du temps.
Aujourd’hui je suis la présidente d’une association qui bataille pour les Droits des femmes, qui bataille pour que la société reconnaisse que les destinées hommes et femmes se valent. C’est la bataille de ma voie et de ma voix.
La bataille des femmes.