Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? Peut-être les deux. Seul Dieu pouvais répondre à cette question. Cet jour-là, en plein brousse, je marchais derrière mes bœufs, chantant et imitant les cris des oiseaux qui animaient toute la forêt. Soudain un homme habillé en gros boubou attaché avec des amulettes au cou, m’attrapa par derrière. Ma force multipliée par la peur qui m’avait hanté en ce moment-là me permis de mettre à terre cet homme trapu aux balafres sur le visage. Celui-ci, avec toutes ses forces, sortit un couteau de sa gaine et tenta de me le mettre au cou.
Que voulait-il, cet homme à la barbe blanche ? Il voulait ma tête.
Je ne croyais pas à mes yeux.
Roulade sur roulade dans cette terre boueuse, je parvint après d’intense poussées à renvoyer ce sanguinaire à deux mètres de moi puis me leva avant de lui fouetter sur la nuque avec mon fouet coupé d’une branche du tamarinier. La douleur que ce fouet descendit sur ses épaules l’obligea à crier : « Hummhh !! ». A peine, fini de crier je l’ajoutai le deuxième, troisième et quatrième coup avant de prendre la fuite pour la maison.
De buissons en buissons, je disparu de la vue de cet homme qui fronçait ses sourcils sous la douleur.
Quarante minutes de courses, je regagnai le domicile de mon patron. Les femmes qui étaient dans la préparation du repas de midi crièrent en me voyant tout rouge : « Alou, qu’est-ce qui se passe ? ». Essoufflé, je ne pus ouvrir ma bouche qu’après avoir observé trois minutes à la montre.
« Un homme a tenté de me tuer lorsque j’étais dans la foret pour le pâturage », répondit Alou.
« Alou, tu as de la chance d’être revenu », cria la première femme de mon patron les larmes aux yeux.
Les deux femmes du patron avaient déjà compris ce qui allait arriver à Alou selon la coutume quand des circonstances pareilles se produisaient au moment où un village prépare l’inhumation d’un chef qui venait de rendre l’âme. En effet, le village de Tangou qui venait de perdre son chef coutumier et on y inhumait ce dernier en l’accompagnant avec une richesse évaluer en crane d’être humain dont le nombre devrait atteindre au moins une dizaine. Alou était peut-être un malheureux de la situation.
Avant que la deuxième femme de mon maitre dit un mot, j’aperçu une foule armée en direction de chez moi. Devrai-je toujours croire à ce que je voyais ? Certainement, oui, car ces hommes, étaient cette fois-ci, plus déterminée et plus nombreux. A l’entrée de la cour, les femmes coururent vers les hommes pour leurs demander ce qu’ils voulaient avec Alou qui avait déjà reçu de l’un de ces éléments, une légère blessure au cou.
« Nous voulons la tête de cet homme ! », dit le chef de la troupe.
« Non, non », répliqua les deux femmes aux hommes aux visages cruels.
« Nous le voulons pour compléter la dixième tête qui doit être apporter pour ensevelir le chef avec », continua cette fois-ci un autre homme du groupe.
« Ayez pitié de ce pauvre étranger innocent qui est venu dans notre pays pour chercher de quoi manger. », s’exclama les deux mères avec plus d’énergies.
« Remettez-le à nous car il est déjà blessé au nom du cadavre du chef du village. Il servira de sacrifice pour nos aïeux. Nous ne pouvons pas le laisser partir ainsi. Nous ramènerons sa tête que vous le voulez ou pas. »
Cette parole inattendue et menaçante fut soudain accompagnée de pleures de morts dans toute la cour. Alou n’avait plus le choix cette fois-ci que de donner sa tête pour le repos de l’âme du chef de ce village qui l’avait déjà hébergé pendant six mois de cela. Le bruit de la foule qui patientait à la porte se faisait entendre d’un kilomètre à travers le village. C’est ainsi que Mimo le chef de famille, patron de Alou fut alerté du danger qui planait dans sa famille. Celui-ci très rusé, entra sa cour par une petite porte qui était construite à côté de la maison de son père.
J’étais sûr et certain que c’était mon dernier jour dans ce beau monde. Le lit de grand-père sous lequel j’étais couché ne pouvait pas servir de cachette pour moi. Il fallait que je recherche une autre issue pour sauver ma vie. Pendant que ma petite cervelle tournait avec tout son contenu bouillant, entra dans la maison, mon patron qui était très fâché. Mimo était devenu un homme au regard du lion. Ses yeux, de couleurs rouges, tremblait de colère.
Sans perdre trop de temps, mon patron me demanda de l’écouter attentivement.
« Les hommes que vous entendez parler ne nous sommes pas étranges dans ce village. De fois, cela arrive dans notre village, mais nous l’avions vécu il y a de cela vingt-et-un ans. Seul Dieu peut t’aider dans cette situation. Je vais percer la maison pour ouvrir une petite porte d’issue pour te permettre de te sauver. Lorsque tu sortiras, tu rentreras dans la forêt où tu chercheras une grand buisson ou arbre pour t’y cacher et tu y resteras jusqu’au milieu de la nuit pour revenir afin que nous voyons comment soigner ta blessure au cou. »
« Compris, patron », je lui répondis sans mâcher les mots.
Dans ce brouhaha au dehors, personne ne pouvait entendre le coup de pioche dans le mur de la maison. En quatre coups, mon patron démonta quatre briques et m’ordonna de commencer la course avant que les hommes trapus n’entrèrent pour m’égorger comme une poule. Quand j’eux sortis et courus un peu loin de la maison, Mimo ressortit de la maison sans que l’on ne remarqua sa présence avant de se diriger vers la cohue en passant par le trou où il était passé pour rentrer sans se faire voir par quelqu’un.
« Que voulez-vous ?», leurs adressa-t-il la parole.
« Nous sommes à la poursuite d’un homme que nous avons poursuivi depuis la forêt. Il est rentré dans votre cours. Un de nos hommes l’a blessé au cou en voulant enlever sa tête pour les rituels de l’enterrement du chef de notre village. Il est certainement un étranger, voilà pourquoi il est notre cible. Veuillez-nous le rendre avant que le pire arrive chez vous. »
Mimo ne pouvait plus résister à ces propos violent et fini par les laisser entrer pour voir l’étranger recherché. Armés de fusils de chasse, de gourdins, de sagaies, des sabres, etc. les chasseurs de la cour royale prirent en otage les quatre maisons de la cour de Mimo. Des fouilles sous les lits, dans tous les petits recoins des maisons, mais Alou était introuvable. Je m’enfuis en m’effrayant un trou dans le trou de la maison où je me cachai. Surpris de ma fuite inattendue, les hommes discutèrent avec Mimo et le menacèrent parce qu’il a laissé échapper une nourriture des ancêtres.
Cette journée fut très longue pour Mimo et sa famille qui reçurent beaucoup de malédictions des bouches de tous les villageois. Ce père était très altruiste et ne pourrai jamais dans sa vie contribuer à faire du mal à un étranger. Sans la tête de Alou, ces chasseurs n’avaient plus le choix que de quitter cette cour, selon eux, maudite du village.
Fidèle aux propos de mon maître, j’attendis jusqu’au premier cris des coqs pour rejoindre mon domicile afin de trouver un moyen pour me faire soigner. Le lendemain matin, très tôt, Mimo m’accompagna au centre de santé le plus proche pour des soins. Cet hôpital était situé à quarante-deux kilomètres de Tangou. Lorsque les médecins me reçurent, ils furent tous saisis de peur, car ils ne pouvaient pas comprendre qu’un homme pourrai rester en vie avec cette blessure au cou aussi longtemps avec le retard accusé. J’avais cinq jours à passer dans cette hôpital pour bien bénéficier des soins que nécessitait ma plaie.
Le troisième jour, lorsque je me réveillai, je sentis que quelque chose de mauvais allait se produire dans cet hôpital, car mes ennemis étaient là encore. Organisés comme en temps de chasse, le leader du groupe s’enquit auprès du gardien, de ma présence dans ce lieu public avant de prendre une décision. J’étais bien et belle là. Irrité de l’attente à la porte, les hommes forcèrent le gardien à laisser passer leurs chefs pour voir le premier responsable de l’hôpital.
Que voulait-il, cet homme à la barbe blanche ? Il voulait ma tête.
Je ne croyais pas à mes yeux.
Roulade sur roulade dans cette terre boueuse, je parvint après d’intense poussées à renvoyer ce sanguinaire à deux mètres de moi puis me leva avant de lui fouetter sur la nuque avec mon fouet coupé d’une branche du tamarinier. La douleur que ce fouet descendit sur ses épaules l’obligea à crier : « Hummhh !! ». A peine, fini de crier je l’ajoutai le deuxième, troisième et quatrième coup avant de prendre la fuite pour la maison.
De buissons en buissons, je disparu de la vue de cet homme qui fronçait ses sourcils sous la douleur.
Quarante minutes de courses, je regagnai le domicile de mon patron. Les femmes qui étaient dans la préparation du repas de midi crièrent en me voyant tout rouge : « Alou, qu’est-ce qui se passe ? ». Essoufflé, je ne pus ouvrir ma bouche qu’après avoir observé trois minutes à la montre.
« Un homme a tenté de me tuer lorsque j’étais dans la foret pour le pâturage », répondit Alou.
« Alou, tu as de la chance d’être revenu », cria la première femme de mon patron les larmes aux yeux.
Les deux femmes du patron avaient déjà compris ce qui allait arriver à Alou selon la coutume quand des circonstances pareilles se produisaient au moment où un village prépare l’inhumation d’un chef qui venait de rendre l’âme. En effet, le village de Tangou qui venait de perdre son chef coutumier et on y inhumait ce dernier en l’accompagnant avec une richesse évaluer en crane d’être humain dont le nombre devrait atteindre au moins une dizaine. Alou était peut-être un malheureux de la situation.
Avant que la deuxième femme de mon maitre dit un mot, j’aperçu une foule armée en direction de chez moi. Devrai-je toujours croire à ce que je voyais ? Certainement, oui, car ces hommes, étaient cette fois-ci, plus déterminée et plus nombreux. A l’entrée de la cour, les femmes coururent vers les hommes pour leurs demander ce qu’ils voulaient avec Alou qui avait déjà reçu de l’un de ces éléments, une légère blessure au cou.
« Nous voulons la tête de cet homme ! », dit le chef de la troupe.
« Non, non », répliqua les deux femmes aux hommes aux visages cruels.
« Nous le voulons pour compléter la dixième tête qui doit être apporter pour ensevelir le chef avec », continua cette fois-ci un autre homme du groupe.
« Ayez pitié de ce pauvre étranger innocent qui est venu dans notre pays pour chercher de quoi manger. », s’exclama les deux mères avec plus d’énergies.
« Remettez-le à nous car il est déjà blessé au nom du cadavre du chef du village. Il servira de sacrifice pour nos aïeux. Nous ne pouvons pas le laisser partir ainsi. Nous ramènerons sa tête que vous le voulez ou pas. »
Cette parole inattendue et menaçante fut soudain accompagnée de pleures de morts dans toute la cour. Alou n’avait plus le choix cette fois-ci que de donner sa tête pour le repos de l’âme du chef de ce village qui l’avait déjà hébergé pendant six mois de cela. Le bruit de la foule qui patientait à la porte se faisait entendre d’un kilomètre à travers le village. C’est ainsi que Mimo le chef de famille, patron de Alou fut alerté du danger qui planait dans sa famille. Celui-ci très rusé, entra sa cour par une petite porte qui était construite à côté de la maison de son père.
J’étais sûr et certain que c’était mon dernier jour dans ce beau monde. Le lit de grand-père sous lequel j’étais couché ne pouvait pas servir de cachette pour moi. Il fallait que je recherche une autre issue pour sauver ma vie. Pendant que ma petite cervelle tournait avec tout son contenu bouillant, entra dans la maison, mon patron qui était très fâché. Mimo était devenu un homme au regard du lion. Ses yeux, de couleurs rouges, tremblait de colère.
Sans perdre trop de temps, mon patron me demanda de l’écouter attentivement.
« Les hommes que vous entendez parler ne nous sommes pas étranges dans ce village. De fois, cela arrive dans notre village, mais nous l’avions vécu il y a de cela vingt-et-un ans. Seul Dieu peut t’aider dans cette situation. Je vais percer la maison pour ouvrir une petite porte d’issue pour te permettre de te sauver. Lorsque tu sortiras, tu rentreras dans la forêt où tu chercheras une grand buisson ou arbre pour t’y cacher et tu y resteras jusqu’au milieu de la nuit pour revenir afin que nous voyons comment soigner ta blessure au cou. »
« Compris, patron », je lui répondis sans mâcher les mots.
Dans ce brouhaha au dehors, personne ne pouvait entendre le coup de pioche dans le mur de la maison. En quatre coups, mon patron démonta quatre briques et m’ordonna de commencer la course avant que les hommes trapus n’entrèrent pour m’égorger comme une poule. Quand j’eux sortis et courus un peu loin de la maison, Mimo ressortit de la maison sans que l’on ne remarqua sa présence avant de se diriger vers la cohue en passant par le trou où il était passé pour rentrer sans se faire voir par quelqu’un.
« Que voulez-vous ?», leurs adressa-t-il la parole.
« Nous sommes à la poursuite d’un homme que nous avons poursuivi depuis la forêt. Il est rentré dans votre cours. Un de nos hommes l’a blessé au cou en voulant enlever sa tête pour les rituels de l’enterrement du chef de notre village. Il est certainement un étranger, voilà pourquoi il est notre cible. Veuillez-nous le rendre avant que le pire arrive chez vous. »
Mimo ne pouvait plus résister à ces propos violent et fini par les laisser entrer pour voir l’étranger recherché. Armés de fusils de chasse, de gourdins, de sagaies, des sabres, etc. les chasseurs de la cour royale prirent en otage les quatre maisons de la cour de Mimo. Des fouilles sous les lits, dans tous les petits recoins des maisons, mais Alou était introuvable. Je m’enfuis en m’effrayant un trou dans le trou de la maison où je me cachai. Surpris de ma fuite inattendue, les hommes discutèrent avec Mimo et le menacèrent parce qu’il a laissé échapper une nourriture des ancêtres.
Cette journée fut très longue pour Mimo et sa famille qui reçurent beaucoup de malédictions des bouches de tous les villageois. Ce père était très altruiste et ne pourrai jamais dans sa vie contribuer à faire du mal à un étranger. Sans la tête de Alou, ces chasseurs n’avaient plus le choix que de quitter cette cour, selon eux, maudite du village.
Fidèle aux propos de mon maître, j’attendis jusqu’au premier cris des coqs pour rejoindre mon domicile afin de trouver un moyen pour me faire soigner. Le lendemain matin, très tôt, Mimo m’accompagna au centre de santé le plus proche pour des soins. Cet hôpital était situé à quarante-deux kilomètres de Tangou. Lorsque les médecins me reçurent, ils furent tous saisis de peur, car ils ne pouvaient pas comprendre qu’un homme pourrai rester en vie avec cette blessure au cou aussi longtemps avec le retard accusé. J’avais cinq jours à passer dans cette hôpital pour bien bénéficier des soins que nécessitait ma plaie.
Le troisième jour, lorsque je me réveillai, je sentis que quelque chose de mauvais allait se produire dans cet hôpital, car mes ennemis étaient là encore. Organisés comme en temps de chasse, le leader du groupe s’enquit auprès du gardien, de ma présence dans ce lieu public avant de prendre une décision. J’étais bien et belle là. Irrité de l’attente à la porte, les hommes forcèrent le gardien à laisser passer leurs chefs pour voir le premier responsable de l’hôpital.