Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés? Peut-être les deux.
Je franchis le seuil de la maison, agitée. Je n’ai qu’une idée en tête, je dois me réfugier à tout prix dans mon lit.
Mais avant, un déjeuner avec ma mère s'impose. Comme d'habitude, elle me fixe d'un regard noir, et ne manque pas l'occasion de me rabaisser,inconsciente de tout ce que je suis en train de subir. Nous échangeons des banalités avant de me retirer de la table sous un prétexte fallacieux. Je peux enfin m’isoler à mon plus grand bonheur ou plutôt à mon plus grand malheur.
En me déshabillant, quelque chose me pèse, certaines paroles me hantent.
J'enfile mon pull et je me faufile dans le lit, mon seul refuge où je peux apaiser ma colère, et là, j'éclate en sanglots, suite à maintes agressions verbales, physiques et injustifiables dans mon collège, ma soi-disant deuxième maison. Étrangement, les jeunes de onze ans manifestent une cruauté sans limites et jugent énormément le physique des gens.
Je pense à tout ce que j'ai pu recevoir comme injures, je suis submergée par les réflexions, la dérision, la honte... ça me consomme. Ces propos sont indélébiles, le fait que je sois en surpoids a sûrement eu son impact, les kilos en plus font une sacrée différence chez les jeunes, j’étais donc la proie parfaite.
Le plus dur pour moi, c’était l’abandon, mes anciens amis m'ont délaissée durant ma détresse, par peur de se faire recaler de ne plus être intégrés. Tout le monde témoignait de ma faiblesse mais personne ne se prononçait, même pas les instructeurs, je crois bien que la longueur de nos jupes compte beaucoup plus à leurs yeux !
J'essaie de toutes mes forces de garder cet aspect de ma vie privée, je n’ose en parler à personne. À chaque fois que j'y pense, la pièce commence à tourner, je reçois un coup dans ma fierté et je me tais.
Donc chaque soir je ferme les yeux, en priant le bon Dieu de venir à mon aide, je le supplie d'avoir au moins un seul allié, une personne pour m'épauler, mais en vain. Est-ce un cauchemar ? une illusion? De mon tiroir je saisis une lame et je plonge dans mon désespoir. Enfin La lame touche le sol et je ferme les yeux une fois pour toute.
Je franchis le seuil de la maison, agitée. Je n’ai qu’une idée en tête, je dois me réfugier à tout prix dans mon lit.
Mais avant, un déjeuner avec ma mère s'impose. Comme d'habitude, elle me fixe d'un regard noir, et ne manque pas l'occasion de me rabaisser,inconsciente de tout ce que je suis en train de subir. Nous échangeons des banalités avant de me retirer de la table sous un prétexte fallacieux. Je peux enfin m’isoler à mon plus grand bonheur ou plutôt à mon plus grand malheur.
En me déshabillant, quelque chose me pèse, certaines paroles me hantent.
J'enfile mon pull et je me faufile dans le lit, mon seul refuge où je peux apaiser ma colère, et là, j'éclate en sanglots, suite à maintes agressions verbales, physiques et injustifiables dans mon collège, ma soi-disant deuxième maison. Étrangement, les jeunes de onze ans manifestent une cruauté sans limites et jugent énormément le physique des gens.
Je pense à tout ce que j'ai pu recevoir comme injures, je suis submergée par les réflexions, la dérision, la honte... ça me consomme. Ces propos sont indélébiles, le fait que je sois en surpoids a sûrement eu son impact, les kilos en plus font une sacrée différence chez les jeunes, j’étais donc la proie parfaite.
Le plus dur pour moi, c’était l’abandon, mes anciens amis m'ont délaissée durant ma détresse, par peur de se faire recaler de ne plus être intégrés. Tout le monde témoignait de ma faiblesse mais personne ne se prononçait, même pas les instructeurs, je crois bien que la longueur de nos jupes compte beaucoup plus à leurs yeux !
J'essaie de toutes mes forces de garder cet aspect de ma vie privée, je n’ose en parler à personne. À chaque fois que j'y pense, la pièce commence à tourner, je reçois un coup dans ma fierté et je me tais.
Donc chaque soir je ferme les yeux, en priant le bon Dieu de venir à mon aide, je le supplie d'avoir au moins un seul allié, une personne pour m'épauler, mais en vain. Est-ce un cauchemar ? une illusion? De mon tiroir je saisis une lame et je plonge dans mon désespoir. Enfin La lame touche le sol et je ferme les yeux une fois pour toute.