L'insolence dans le milieu scolaire

"Maître ? Vous plaisantez ? Vous pouvez me cogner comme l'on fait tous les autres, mais je ne vous appellerai pas maître."
Soyons un peu sérieux, méritez-vous vraiment être appelé notre maître ? Remplissez-vous les caractères d'un maître ? Avez-vous même le charisme d'un maître ?
Monsieur Josaphat, l'enseignant de la sixième année me regardait seulement, gardant sa bouche muselée. Monsieur sage, le préfet d'étude était assis là, derrière.
Tous mes camarades gardant le calme, ils savaient que le préfet était là, quant à moi, je ne faisais que crier sur monsieur Josaphat, le professeur du cours de mathématiques. Je venais d'arriver à retard et il essayait de me recadrer. Tellement que je n'aimais pas son cours, j'étais devenu un peu désintéressé, pendant ses heures je dérangeais et parfois j'arrivais toujours en retard, voire même m'abstenir quand on avait le cours des maths à la première heure. Ce jour-là j'étais en retard, je toque sur la porte, c'est lui qui ouvre. Cherchant à me recadrer, je lui fais l'impolitesse. Il garde son calme. Le directeur se leva, puis s'avançant vers nous.
Impolie, insolent, enfant mal éduqué, rétorqua le directeur ! D'où viens-tu toi ? Qui sont tes parents ? Et depuis quand une personne de ton âge peut réagir ainsi à son supérieur, son aîné scientifique, et encore moins son enseignant ? Ne sais-tu pas qu'il est ton instructeur ? Je m'inclinais comme pour demander pardon à monsieur sage, le préfet des études, tellement qu'il était très en colère, sa tension montait à chaque seconde. Il me regarda tout en colère et me fait signe de sortir de la salle de classe. Je pris mon sac pour le déposer à ma place. Prends tes effets avec toi, cria-t-il. À l'extérieur, il me recommanda entre les mains de monsieur Hénoch le directeur de discipline. Celui-ci me prit dans sa main et on se dirigea vers son bureau. Prends place me dit-il. Il me fixa les yeux sans rien dire pendant quelques minutes, puis il me dit : qu'as-tu fais ? Tout Peureux, je restais en silence, j'avais peur de me dénoncer, car je savais à quel point il était méchant. Il reposa la même question : qu'as-tu fais jeune homme ? Cette fois-là je commençais à trembloter, j'étais instable et peureux. Quant à monsieur Hénoch, le directeur de discipline avait ses yeux fixés sur moi comme pour me montrer qu'il est dans la sérosité. Il ouvrit sa bouche et me dit : jeune homme, j'ai du pain sur la planche, tu veux me prendre beaucoup du temps. Ne me force pas à te torturer ! Vas-y, parles, je t'écoute. Monsieur sage, le préfet des études, débarqua brusquement dans le bureau du directeur de discipline pour lui parler de ma mauvaise conduite envers le professeur des maths, puis lui proposa de me punir sévèrement. J'étais là, en silence, assis, mes yeux vers le sol, j'avais tellement peur, je m'attendais à être renvoyé de l'école. Sage, le préfet, me regarda, musola puis s'en alla.
Hénoch le directeur de discipline, tourna son regard vers moi, en regagnant sa place. Il reposa pour la quatrième fois la même question. Ce caractère démocrate attira mon attention. Cette fois je pris la parole et dis : monsieur pardonnez-moi, je suis sincèrement désolé pour tout ce qui a pu se produire. Qu'est-ce qui s'est produit ? Répliqua-t-il. Eh ! Eh ! Eh ! Je ne saurais pas vous expliquer monsieur ! J'avais déjà transpiré, ma glande sudoripare secrétait beaucoup. On peut dire que tout ce qu'à dit monsieur le préfet est vrai ? As-tu une objection ? Ouf! Je suis vraiment désolé monsieur, pardonnez-moi. Tu es désolé pourquoi, qu'as-tu fais ? Répliqua-t-il. Mon cœur palpitait, je n'arrivais plus à me maîtriser. Hénoch était sérieux, son visage montrait qu'il ne me pardonnera pas. Vas-y, expliques-toi, cria t-il ! En sursaut, je me cognant contre l'étagère qui porte les documents de tous les élèves inscrits. Il ferma la porte, puis repris sa place, en me regardant, et me fait signe d'avancer. Je repris, j'étais désespéré