« Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? Peut-être les deux ». Mais, qu’est-ce qui m’arrive ? à fondre en larme ! la désolation en l’âme ! moi, si j’en ai encore une âme, devant le miroir de mes réalités ? Quand on vient du ghetto, l’on est prêt à tout. Surtout lorsqu’on est avorton de père et de mère damnés, on sème à tout vent. Humm, si seulement je savais que ce n’était pas le bon chemin. Si seulement je savais que la célébrité, la musique, l’honneur, la platine et l’album pourraient causer tant d’ennuis, j’aurais avorté mon rêve de côtoyer les grands de ce monde. J’aurais pu rester dans mon taudis à fumer et à jouer tranquillement mes notes.
Hélas, les grands n’invitent pas à leur table, pas à leur festin. Ils attendent que l’on les égale. Si je le savais, j’aurais dû tirer ma révérence, me délivrer de cette hilarité qui régnait en moi et m’en aller loin des hommes et du renom. Mais un seul essai m’a déjà fait maître. Un soupir. Maintenant je n’attends que m’emportent mes erreurs des jours passés et le soleil levant m’inspirant la peur de devoir..., vraiment je suis dans le noir. Je tenterais d’arrêter le temps et si tout était à refaire, je n’en manquerai pas sagesse, tact et éthique. Si..., si tout était à refaire.
Toujours à bout de souffle et de désespoir, je me distends de moi comme cet il..., il commence par douter de tout, de la vie, de Dieu, du vent de hasard qui l’a emporté et de lui-même. Soudain, il se souvient de lui-même et devient conscient, par transsubstantiation le ‘’je’’ et le ‘’il’’ se fondent dans un ‘’je’’ lucide. Je me rappelle mon aïeul et son leitmotiv, son kyrie et son crédo de tous les temps : « Hoayélademi ». Puis il se demande si nous sommes faits de ce que nous faisons ou plutôt de ce que l’on a fait de nous. En effet, Hoayélademi qui veut dire '' C’est le sort qui nous donnera raison'', ou ''C’est l’avenir qui nous donnera raison’’ en éwé, est le nom, nom plein de sens enfouis et d’énigmes que lui a donné son aïeul Togbé Fiotré, qui s’opposa avec véhémence aux exigences de l'Oracle Agbétekpola qui a prédit sur lui, qu’il n’est, que source de malheur, que démon et que l’on devrait le sacrifier, surtout parce qu’il est né qu’après un an sept mois faits dans les entrailles de sa mère, à la naissance. Se donnant une lueur d’espoir, il récite la maxime que lui a consacrée son grand père, depuis tout petit : « Considérez qu’elle est votre origine : Vous n’avez pas été faits pour vivre comme brutes. Mais pour ensuivre et science et vertu.»
Mais toujours obsédé par cette lettre-réponse à son tout nouvel album ''Confession'', récemment reçue de la part d’un de ses ''fans'' qui stipule : « L’homme sait assez souvent ce que qu’il fait, mais il ne sait jamais ce que fait ce qu’il fait » , il se fond de nouveau dans l’obscurité, dans le noir car il est assez difficile de mentir à son miroir.
Hoayélademi est le fruit de l’union de Amétoyéwogna , sa mère et de Hoalo, son père. Le couple menait bien une vie tranquille jusqu’à un jour de septembre où Hoalo quitta sa femme et ses enfants, surtout Hoayélademi qui avait dès lors quinze ans, en les laissant seuls face aux vicissitudes de la vie, surtout le jeune adolescent qui n’a plus de repère, qui n’a plus de père, de modèle, ni mentor, ni éclaireur. Il s’adonne alors à la drogue et aux résines de cannabis, à fumer de la ‘’chicha’’ à cause de cette page de vie délétère qui venait de s’écrire dans sa vie. Quant à madame Hoalo, elle a dès lors le devoir de remplir une double responsabilité, celle d’un père et celle d’une mère. Ainsi, elle doit éduquer seule ses cinq enfants qui sont en majorité des garçons, et une veuve dans nos sociétés, chacun en sait quelque chose.
Mais un jour, quelque chose d’étrange arriva. C’était un mardi. Au petit matin, tous les journaux ne parlaient que de Hoayélademi. A-t-il perpétré un meurtre ? A-t-il dévalisé une banque ou encore a-t-il porté atteinte à l’ordre public ?, comme c’est la loi au Gang ?
Non, ce jour là, son étoile fit haut son ascension dans un ciel d’azur, d’éclair et de magnanimité. La presse parlait de lui pour de bon. Toute la ville et même la presse a eu vent de son essai de ‘’single’’ qu’il a baptisé ''Demain est le fruit de l’espoir ”. Le soir même, il doit signer quelques contrats de travail auprès du plus grand label du pays. C’est d’ailleurs la signature de ces contrats qui l’a conduit à force de chercher le succès et le renom aux Grands Croix des Ordres de cette loge, Les Hauts-Lieux, Les Majors de la capitale jusqu’au jour où il devrait faire face à un dilemme matricide. Il devrait donner les entrailles de sa mère, celles qui l’ont porté pendant longtemps, en sacrifice pour sa cooptation au sein des Majors, ou donner lui-même sa vie au prix du succès. Hoayélademi continua à sombrer dans le noir de plus en plus. Ayant soulevé sa tête comme s’il revenait d’un long voyage d’entre les planètes de l’univers, il enchaîna :
« Eux tous que le temps et le sort m'ont fait tutoyer, le succès leur aurait tout demandé. Car être célèbre n’est pas chose aisée. Il leur aurait demandé tant de sacrifices de quelle nature qu’ils soient, humains ou pas, même dans la mesure de l'impossible. Et s’ils le pourraient, ils se suicideraient même pour un label ou plutôt pour un '’mic’’ qui réduirait toute leur vie à un studio d’enregistrement. Toute leur vie, crains-je, ne fusse qu’une chaîne de remord, de peine et de tristesse intérieure parsemée de chaînons de rire, de moments restreints de sourire, une chaîne que ni le prestige, ni le luxe ne pourraient plus briser pour toujours, vu que le mal aie déjà dû être fait. A quoi sert alors de vivre dans l’interdit et dans l’illusion ? A quoi sert alors la célébrité?».
Il jetât le regard comme forcé par une imprécation sur la toute dernière affiche avec laquelle il venait encore de faire un grand '’Show’’, un grand '’Boom’’ à l’occasion de la sortie de son récent album qu’il nomma ‘’Confession'' puis devint conscient de sa situation.
« Et moi, enfant du ghetto que le sort et son impuissance aient conduit jusqu’aux fin-fonds des méandres de la célébrité. Moi, agressif, car la rue l' a exigé de moi, mais je ne pensai pas un seul instant porter ma main sur la vie de qui que se soit. Moi..., moi je n’ai pas su qu’il y a tant de prix à payer pour devenir célèbre... que la vie de célébrité n’est qu’une vie de renouvellement de pactes et de sacrifices, que le prix à payer est plus cher que le nombre de personnes de qui l’on aurait été connu, que la pièce d’argent a une face et une pile, que les médailles remportées auraient une face et un envers. Que le succès n’est que vanité et existence éphémère ! Hélas, si je l’avais si bien justement su. Mais maintenant que le mal est fait, je n’ai plus de choix. Je n’ai qu’à continuer mon aventure ».
Le jour suivant Hoayélademi résolut d’aller chercher sa mère. Après quelques bouts de temps, il retrouve de nouveau ce quartier populaire qui fut l’épicentre de sa réussite. Il convainquit sa mère de devoir le suivre pour aller dans sa demeure dans la capitale. En cours de route, la voiture s’arrêta brusquement. Mais qu’est-ce qui se passe ? Il en sortit tout désolé et prit la direction de la forêt qui se trouvait près de la route. Il ramassa par terre une quelconque corde et l’emporta avec lui. Arrivé près d’un arbuste, y monta et attacha la corde à une branche sur laquelle il s’était assis. Puis sortit de son Jeans une enveloppe rose sur laquelle il écrit des derniers souhaits.
Alors, tout accablé de larme et de tristesse, il se mit la corde au cou puis sauta. Effrayé, il se réveilla en sursaut de son lit en criant'’ Mon Dieu'’ et se demanda si tout ceci ne serait coordonné que par sa peur du lendemain et d’être.
Hélas, les grands n’invitent pas à leur table, pas à leur festin. Ils attendent que l’on les égale. Si je le savais, j’aurais dû tirer ma révérence, me délivrer de cette hilarité qui régnait en moi et m’en aller loin des hommes et du renom. Mais un seul essai m’a déjà fait maître. Un soupir. Maintenant je n’attends que m’emportent mes erreurs des jours passés et le soleil levant m’inspirant la peur de devoir..., vraiment je suis dans le noir. Je tenterais d’arrêter le temps et si tout était à refaire, je n’en manquerai pas sagesse, tact et éthique. Si..., si tout était à refaire.
Toujours à bout de souffle et de désespoir, je me distends de moi comme cet il..., il commence par douter de tout, de la vie, de Dieu, du vent de hasard qui l’a emporté et de lui-même. Soudain, il se souvient de lui-même et devient conscient, par transsubstantiation le ‘’je’’ et le ‘’il’’ se fondent dans un ‘’je’’ lucide. Je me rappelle mon aïeul et son leitmotiv, son kyrie et son crédo de tous les temps : « Hoayélademi ». Puis il se demande si nous sommes faits de ce que nous faisons ou plutôt de ce que l’on a fait de nous. En effet, Hoayélademi qui veut dire '' C’est le sort qui nous donnera raison'', ou ''C’est l’avenir qui nous donnera raison’’ en éwé, est le nom, nom plein de sens enfouis et d’énigmes que lui a donné son aïeul Togbé Fiotré, qui s’opposa avec véhémence aux exigences de l'Oracle Agbétekpola qui a prédit sur lui, qu’il n’est, que source de malheur, que démon et que l’on devrait le sacrifier, surtout parce qu’il est né qu’après un an sept mois faits dans les entrailles de sa mère, à la naissance. Se donnant une lueur d’espoir, il récite la maxime que lui a consacrée son grand père, depuis tout petit : « Considérez qu’elle est votre origine : Vous n’avez pas été faits pour vivre comme brutes. Mais pour ensuivre et science et vertu.»
Mais toujours obsédé par cette lettre-réponse à son tout nouvel album ''Confession'', récemment reçue de la part d’un de ses ''fans'' qui stipule : « L’homme sait assez souvent ce que qu’il fait, mais il ne sait jamais ce que fait ce qu’il fait » , il se fond de nouveau dans l’obscurité, dans le noir car il est assez difficile de mentir à son miroir.
Hoayélademi est le fruit de l’union de Amétoyéwogna , sa mère et de Hoalo, son père. Le couple menait bien une vie tranquille jusqu’à un jour de septembre où Hoalo quitta sa femme et ses enfants, surtout Hoayélademi qui avait dès lors quinze ans, en les laissant seuls face aux vicissitudes de la vie, surtout le jeune adolescent qui n’a plus de repère, qui n’a plus de père, de modèle, ni mentor, ni éclaireur. Il s’adonne alors à la drogue et aux résines de cannabis, à fumer de la ‘’chicha’’ à cause de cette page de vie délétère qui venait de s’écrire dans sa vie. Quant à madame Hoalo, elle a dès lors le devoir de remplir une double responsabilité, celle d’un père et celle d’une mère. Ainsi, elle doit éduquer seule ses cinq enfants qui sont en majorité des garçons, et une veuve dans nos sociétés, chacun en sait quelque chose.
Mais un jour, quelque chose d’étrange arriva. C’était un mardi. Au petit matin, tous les journaux ne parlaient que de Hoayélademi. A-t-il perpétré un meurtre ? A-t-il dévalisé une banque ou encore a-t-il porté atteinte à l’ordre public ?, comme c’est la loi au Gang ?
Non, ce jour là, son étoile fit haut son ascension dans un ciel d’azur, d’éclair et de magnanimité. La presse parlait de lui pour de bon. Toute la ville et même la presse a eu vent de son essai de ‘’single’’ qu’il a baptisé ''Demain est le fruit de l’espoir ”. Le soir même, il doit signer quelques contrats de travail auprès du plus grand label du pays. C’est d’ailleurs la signature de ces contrats qui l’a conduit à force de chercher le succès et le renom aux Grands Croix des Ordres de cette loge, Les Hauts-Lieux, Les Majors de la capitale jusqu’au jour où il devrait faire face à un dilemme matricide. Il devrait donner les entrailles de sa mère, celles qui l’ont porté pendant longtemps, en sacrifice pour sa cooptation au sein des Majors, ou donner lui-même sa vie au prix du succès. Hoayélademi continua à sombrer dans le noir de plus en plus. Ayant soulevé sa tête comme s’il revenait d’un long voyage d’entre les planètes de l’univers, il enchaîna :
« Eux tous que le temps et le sort m'ont fait tutoyer, le succès leur aurait tout demandé. Car être célèbre n’est pas chose aisée. Il leur aurait demandé tant de sacrifices de quelle nature qu’ils soient, humains ou pas, même dans la mesure de l'impossible. Et s’ils le pourraient, ils se suicideraient même pour un label ou plutôt pour un '’mic’’ qui réduirait toute leur vie à un studio d’enregistrement. Toute leur vie, crains-je, ne fusse qu’une chaîne de remord, de peine et de tristesse intérieure parsemée de chaînons de rire, de moments restreints de sourire, une chaîne que ni le prestige, ni le luxe ne pourraient plus briser pour toujours, vu que le mal aie déjà dû être fait. A quoi sert alors de vivre dans l’interdit et dans l’illusion ? A quoi sert alors la célébrité?».
Il jetât le regard comme forcé par une imprécation sur la toute dernière affiche avec laquelle il venait encore de faire un grand '’Show’’, un grand '’Boom’’ à l’occasion de la sortie de son récent album qu’il nomma ‘’Confession'' puis devint conscient de sa situation.
« Et moi, enfant du ghetto que le sort et son impuissance aient conduit jusqu’aux fin-fonds des méandres de la célébrité. Moi, agressif, car la rue l' a exigé de moi, mais je ne pensai pas un seul instant porter ma main sur la vie de qui que se soit. Moi..., moi je n’ai pas su qu’il y a tant de prix à payer pour devenir célèbre... que la vie de célébrité n’est qu’une vie de renouvellement de pactes et de sacrifices, que le prix à payer est plus cher que le nombre de personnes de qui l’on aurait été connu, que la pièce d’argent a une face et une pile, que les médailles remportées auraient une face et un envers. Que le succès n’est que vanité et existence éphémère ! Hélas, si je l’avais si bien justement su. Mais maintenant que le mal est fait, je n’ai plus de choix. Je n’ai qu’à continuer mon aventure ».
Le jour suivant Hoayélademi résolut d’aller chercher sa mère. Après quelques bouts de temps, il retrouve de nouveau ce quartier populaire qui fut l’épicentre de sa réussite. Il convainquit sa mère de devoir le suivre pour aller dans sa demeure dans la capitale. En cours de route, la voiture s’arrêta brusquement. Mais qu’est-ce qui se passe ? Il en sortit tout désolé et prit la direction de la forêt qui se trouvait près de la route. Il ramassa par terre une quelconque corde et l’emporta avec lui. Arrivé près d’un arbuste, y monta et attacha la corde à une branche sur laquelle il s’était assis. Puis sortit de son Jeans une enveloppe rose sur laquelle il écrit des derniers souhaits.
Alors, tout accablé de larme et de tristesse, il se mit la corde au cou puis sauta. Effrayé, il se réveilla en sursaut de son lit en criant'’ Mon Dieu'’ et se demanda si tout ceci ne serait coordonné que par sa peur du lendemain et d’être.