Toute histoire commence un jour, quelque part. Mon histoire concerne une poule qui un bon jour, après éclosion, donna six poussins, ces poussins grandiront après deux semaines.
Les poules furent atteintes d’une grippe mortelle qui ravagea la poule mère et ses trois poussins, deux seront piétinées et il en restera qu’un seul. Le poussin restant, sera pris en charge par la propriétaire du poulailler afin de le protéger.
L’histoire se déroula de cette manière, le premier jour, la propriétaire de la poule remarqua qu’elle n’était pas capable de lui procurer de la chaleur mais, la pauvre ne pouvait que le nourrir, elle décida donc de le placer près du brasero pour lui procurer de la chaleur tout en le surveillant. Quand elle avait l’obligation de quitter la maison elle se couvrait d’un tricot même quand il faisait chaud, prenait son petit poussin et le mettait dans la poche avant, puis, la main au-dessus de la poule pour la protéger.
Partout où elle passait, elle avait sa poule dans sa poche que ça soit à l’église, au marché....
La maman nourrissait sa petite poule chérie en broyant les aliments dans sa propre bouche et donnait progressivement de petites parts à son petit poussin dans sa poche.
Les jours passèrent jusqu’à ce que les gens du village ont commencé à dire que la maman utilisait son petit poussin comme fétiche.
Un mois et une semaine après, la poule avait déjà une croissance considérable et n’était plus portée dans la poche de la maman car elle commençait à marcher et à s’alimenter toute seule.
Partout où la maman pouvait aller, sa poule ne pouvait que la suivre car elle était habituée à être portée dans la poche de celle qui était devenue sa « maman ».
La poule et la dame entretenaient déjà un amour sans limite, on aurait dit deux « âmes-sœurs », et cela parce que la maman avait sauvé la vie de la poule alors qu’elle n’était que poussin.
Un jour, la dame en allant au champ, sa poule était encore derrière elle, et cette dernière arriva au champ défriché, la dame regarda derrière et curieusement, sa chère poule n’était plus présente. La dame décida donc dans la tristesse la plus amère de chercher sa petite poule, mais ne la trouva point.
Elle pleura et cria : « Moune, Moune, où es-tu ? Je n’arrive pas à te trouver »
10 minutes plus tard, la maman retourna tout en accumulant chagrins, histoires, colères...elle cherchait le long des routes qu’elle avait parcourue, sa petite Moune, et soudain, deux mètres plus loin, en regardant à gauche, elle retrouva sa petite poule chérie près d’un eucalyptus et fut tout heureuse. La petite poule remblais le sol, la dame était remplie de joie, et tout à coup elle sauta et dansa près de sa Moune, mais la maman fut curieuse de voir que Moune cherchait quelque chose dans le sol, regardant attentivement, elle remarqua la clé de sa maison qu’elle avait fait tombé, la maman conclu que c’était à cause de la clé de la maison que Moune était restée en arrière et c’est pourquoi elle s’était perdue.
La maman remercia Moune en ramassant la clé, et dit « C’est grâce à toi que j’ai retrouvé ma clé, tu es super » la maman rentra donc à la maison en chantant une vielle chanson, Moune toujours derrière elle.
Quand la maman passait à côté des villageois, ces derniers regardaient la maman avec dédain et disaient « cette femme est une sorcière et cache ses fétiches dans cette poule qu’elle ne laisse jamais derrière elle. »
Trois jours plus tard, tous les villageois se regroupèrent à l’extérieur de la maison du chef du village, un seul sujet était sur leurs lèvres « cette dame avec sa poule est une grande sorcière », tout le monde était unanime sur le sujet, vieux, jeunes, hommes et femmes.
Ce soir-là, ils décidèrent d’attaquer cette dame et sa poule car elles constituaient un grave danger pour le village, se disaient les villageois.
Le matin, la maman ne se doutant de rien, se leva et se lava le visage, prenant une calebasse qu’elle avait reçue de son feu père et alla puiser de l’eau, Moune toujours derrière elle.
La dame arriva près de la source et entendit des cris des enfants derrière elle, « aujourd’hui tu vas voir, tu exagères avec ta sorcellerie », la dame continua d’avancer sans rien craindre, elle puisa de l’eau et rentra, après avoir fait six bons pas , elle entendit des coups de sifflet, puis deux hommes se présentèrent, devant et derrière elle, la dame était étonnée et eut une grande peur, elle tenta d’avancer à pas légers, sa poule toujours derrière elle, le nombre d’hommes et des femmes augmentaient au fur et à mesure qu’elle avançait, puis un homme leva sa machette et posa la question à la dame : « quel est le secret qu’il y a entre toi et ta poule ? », la dame répondit avec peur : « rien du tout, c’est juste une poule », sans hésiter, un homme se jeta sur la dame et cette dernière fut projetée par terre, et cassa sa calebasse. Moune, ayant vu la scène, se mit à pousser des cris « Coquelicot, coquelicot... »
Tout à coup, Moune, la petite poule, reçut un coup de fouet de la part d’un jeune homme, et la dame ayant assisté à ça, prise de colère, se jeta aussi sur le jeune qui s’en était pris à sa Moune chérie, un échange des coups s’en suivirent. Les villageois pris de colère et d’impatience, décidèrent de tabasser la dame, en la rouant violemment des coups mais cette dernière pris fermement sa poule entre ses bras pour la protéger pendant qu’on la frappait, cependant un coup de fouet atterrit sur la tête de Moune et cette dernière mourra quelques secondes plus tard. La dame abattue, cria fortement à cause de sa poule qu’elle venait de perdre, elle connut le jour le plus triste de sa vie. La maman passa plusieurs nuits accroupi aux côtés de sa poule morte, toujours en pleurant et en disant « qu’as-tu fait de mal à ces villageois ? Il ne restait que toi des six, tu as grandi dans la solitude la plus amère, tu n’as pas vu ta mère, tu étais tout pour moi, je n’ai même pas une photo de toi, ma Moune chérie... ». Et elle resta triste jusqu’à la fin de sa vie...