Les pavés

Recommandé

Cette œuvre est
à retrouver dans nos collections

Poèmes
 Écouter l'histoire
Le doux crépitement des talons dépravés
Trottinant, galopant d'un pas lourd et pesant,
Le plus grand des ballets du palais des pavés,
De Boulogne à Moscou, depuis la nuit des temps.

C'est le spectacle aveugle où la sourde musique
D'un monde clandestin délecte nos carcasses.
On y claque des cents sans s'en sentir cynique,
On s'y croit roi des dieux. Mais on n'est qu'une passe.

Maudites soyez-vous ! Consommables de l'ombre,
Qu'on vous laisse crever, hérétiques diablesses !
S'il fallait vous sauver des pavés, des rues sombres,
Il faudrait confesser nos âmes à la messe.

Lucratives beautés, Aphrodite d'une heure,
On oublie trop souvent combien vous êtes chères
À nos hypocrisies de grands consommateurs
De vos charmes vendus aux pavés de Bessières.

© Short Édition - Toute reproduction interdite sans autorisation

Recommandé