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Histoires Jeunesse :
- 11-14 Ans (Cycle 4)
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- Au Collège - Jeunesse
- Histoires De Cœur Et D'amitié - Jeunesse
- Histoires De Cœur Et D'amitié - Cycle 3
- Histoires De Cœur Et D'amitié - Cycle 4
- Humour - Jeunesse
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- Sport - Jeunesse
Ce matin-là, en ouvrant son casier, Max eut la sensation que quelque chose n'allait pas. Il plissa les yeux en essayant de trouver la source de son malaise. Son sac à dos était bien rangé. Son livre de géographie était posé à côté, comme d'habitude, ainsi que son livre de maths. Soudain, il écarquilla les yeux. Ses chaussettes ! Elles n'étaient plus là ! Il fouilla frénétiquement le casier, envoyant voler ses livres. Rien, nulle part ! Elles étaient pourtant posées là hier, sur son maillot de foot. Max en était sûr. Il avait tout préparé avant de rentrer chez lui.
Aujourd'hui, il jouait le match le plus important de l'année ! Il ne pouvait quand même pas jouer sans ses chaussettes porte-bonheur ! Il se mit à quatre pattes pour inspecter l'espace sous la rangée de casiers, mais il n'y avait rien à part une rognure d'ongle, un vieux ballon dégonflé et de la poussière. Il sentit une goutte de sueur couler dans son dos. Et s'il les avait perdues ? Non, impossible, il en prenait vraiment soin. Il demandait même à son père de les laver à part, avec un savon spécial, de peur que la machine à laver annule leur magie. Car ces chaussettes devaient forcément avoir un pouvoir : depuis qu'il avait croisé son joueur de foot préféré dans la rue l'année dernière, alors qu'il portait ces fameuses chaussettes, il avait gagné tous ses matchs. Il avait même réussi à marquer 2 buts pendant le match contre les grands de 4ème. Il ne les prêtait à personne, même pas à Enzo, son meilleur ami, de peur qu'il ne les abîme. D'ailleurs... Max se précipita dans le couloir.
Aujourd'hui, il jouait le match le plus important de l'année ! Il ne pouvait quand même pas jouer sans ses chaussettes porte-bonheur ! Il se mit à quatre pattes pour inspecter l'espace sous la rangée de casiers, mais il n'y avait rien à part une rognure d'ongle, un vieux ballon dégonflé et de la poussière. Il sentit une goutte de sueur couler dans son dos. Et s'il les avait perdues ? Non, impossible, il en prenait vraiment soin. Il demandait même à son père de les laver à part, avec un savon spécial, de peur que la machine à laver annule leur magie. Car ces chaussettes devaient forcément avoir un pouvoir : depuis qu'il avait croisé son joueur de foot préféré dans la rue l'année dernière, alors qu'il portait ces fameuses chaussettes, il avait gagné tous ses matchs. Il avait même réussi à marquer 2 buts pendant le match contre les grands de 4ème. Il ne les prêtait à personne, même pas à Enzo, son meilleur ami, de peur qu'il ne les abîme. D'ailleurs... Max se précipita dans le couloir.
— Enzo ! C'est toi qui as mes chaussettes ?
— Ben non, j'ai les miennes. Attends, LES chaussettes ? Tu les as perdues ? Mais on joue la finale aujourd'hui !
— Je sais, gémit Max. Mais elles ne sont plus dans mon casier.
— Elles ont peut-être disparu, médita Enzo, l'air concentré. Des chaussettes magiques qui ont épuisé tout leur pouvoir deviennent sans doute invisibles, ou alors elles s'évaporent comme ça, pchhhit.
— Mais elles ne peuvent pas disparaître ! Pas comme ça, pas maintenant, alors qu'on va jouer contre Lucien !
Lucien était leur ennemi juré. Il faisait du foot depuis qu'il avait quatre ans et était le meilleur attaquant de l'école. Enfin, jusqu'à ce que les chaussettes de Max deviennent magiques. Lucien n'avait pas supporté la compétition et avait commencé à devenir de plus en plus méchant, à leur faire des croche-pieds dans les couloirs, à les enfermer dans les toilettes. Heureusement, cette année, Lucien avait changé d'école et ils en étaient débarrassés... Jusqu'à aujourd'hui, où ils devaient affronter son collège pour la finale des collèges. C'était l'occasion rêvée de le battre sur son terrain favori : un match de foot.
— On va trouver une solution, le rassura Enzo. Tu n'en as pas d'autres ?
— Tu crois que je portais trois paires de chaussettes le jour où j'ai croisé Dembélé ? Non, je n'ai que celles-là !
— Bon, alors on pourrait...
— Qu'est-ce que vous faites encore là ? rugit une voix grave.
L'entraîneur venait de sortir des vestiaires.
— Tout le monde est à l'échauffement. Sur le terrain, et vite !
— Mais... Monsieur, je n'ai pas mes chaussettes !
L'entraîneur leva les yeux au ciel et sorti de sa poche ce qui ressemblait à un vieux chiffon.
— Voilà, maintenant tu en as. Allez !
L'air désolé, Enzo entraîna Max sur le terrain.
— Tu sais, ce n'est peut-être pas si terrible, peut-être que Mbappé les a touchées celles-là ?
Max regarda les vieilles chaussettes grises qu'il tenait à la main.
— J'en doute, soupira-t-il. Impossible de battre Lucien avec ça... J'imagine déjà son air satisfait à la fin du match. J'en suis malade d'avance.
La mort dans l'âme, il enfila les vieilles chaussettes, chaussa ses crampons et commença son échauffement. Lui qui était habituellement le plus rapide de l'équipe avait l'impression que ses pieds pesaient des tonnes. Ce match allait être une catastrophe.
De fait, le match fut difficile. Les deux équipes étaient au même niveau, mais Lucien était excellent alors que Max semblait ne même plus savoir comment jouer. À la mi-temps, l'autre équipe menait d'un but. Puis, grâce à un penalty magnifique d'Enzo, ils égalisèrent. Max avait l'impression d'être là en tant que spectateur. Soudain, il eut le ballon dans les pieds. Il cligna des yeux : il se trouvait juste devant le gardien adverse... Lucien courait vers lui avec un air mauvais. Max paniqua, voulut faire une passe mais il n'y avait personne. Juste lui et son ennemi.
Puis tout se passa très vite : Lucien n'était plus qu'à un mètre de lui quand sa cheville se tordit brusquement. Max le regarda s'effondrer au sol et tira en direction du but.
Puis tout se passa très vite : Lucien n'était plus qu'à un mètre de lui quand sa cheville se tordit brusquement. Max le regarda s'effondrer au sol et tira en direction du but.
Le ballon fila sur la gauche du gardien et termina au fond des filets, juste au moment où l'arbitre sifflait la fin du match. Ils avaient gagné ! Max ne s'en rendit même pas compte : il regardait avec stupéfaction Lucien qui tentait de se relever. Dans sa chute, son jogging était remonté et laissait apparaître de longues chaussettes blanches avec une bande rouge. Les chaussettes magiques de Max !
Max se précipita vers Lucien :
Max se précipita vers Lucien :
— Comment tu les as eues ?
— Je suis désolé ! gémit Lucien. Je t'ai entendu parler de tes chaussettes magiques l'année dernière et j'ai profité d'être de retour à l'école pour le match pour te les voler. Je ne voulais pas perdre contre toi. S'il te plaît, ne dis rien aux autres. Je vais te les rendre et, de toute façon, vous avez gagné... Sans magie, visiblement.
Lucien s'éloigna, la tête basse.
— Tiens, c'est vrai ça, remarqua Max. Comment ça se fait ?
— Peut-être que le pouvoir est inversé si ce n'est pas toi qui les portes ? répondit Enzo.
Puis il ajouta en souriant :
— Ou alors, c'est juste toi qui es vraiment fort au foot, avec ou sans chaussettes. Va savoir...
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Illustration : Mathilde Ernst