Les aveux d'un puceau

Toute histoire commence un jour, quelque part, où, manifestement, l’espace et le temps pondent une circonstance qui bouleverse, souvent à notre insu, l’harmonie de l’instant et qui impact progressivement notre destinée avec une attention qu’on ne soupçonnait même pas.
Cher(e) voisin(e), ce que je m’apprête à te raconter me concerne moi et non quelqu’un d’autre comme tu aurais pu le penser, à en croire le titre. Je m’excuse d’avoir voulu te leurrer. La nature du monde m’a intrigué. Ce n’est pas toujours évident de dire ces choses-là surtout à un voisin qu’on connait très bien, de peur d’être jugé, d’être étiqueté mais bon, qui sait ce que ça pourra t’apprendre ?
Comme tu l’aurais compris, je suis puceau. Si moi, personne bien portante, j’ai décidé de m’abstenir sexuellement, c’est qu’à côté, comme tu te serais douter, il y a tout un arsenal législatif religieux qui m’en dissuade et auxquelles j’adhère, afin je crois, surtout maintenant. Il y a des années, avant mon indéfectible exploit sur ce chemin, je réfléchissais à comment combler chez moi cette absence d’activité sexuelle. J’ai passé une grande partie de ma vie à essayer d’assoupir ce désir. Pour quelqu’un, qui, en un moment de sa vie, n’avait à l’idée que d’éteindre la flamme de l’envi sexuel qui brulais en lui, il faille avoir compris quelques choses pour prétendre faire partir du rang des puceaux.
Je m’appelle Abdoul Malik, je suis un musulman. J’ai passé mon enfance et toute mon adolescence dans un milieu, où je n’avais pas eu la chance de recevoir une éducation islamique comme cela se devait. Le quartier où nous habitions mes parents et moi, était en fait un institut de formation, où les étudiants ainsi que leurs formateurs et leurs familles étaient logés. Mon père y était un formateur. Nous y formions donc une petite communauté d’environ 40000 personnes. La grande ville où se situait les services administratifs était à près de trois kilomètres de chez nous. Enfant, je n’avais pas besoin de sortir de l’institut pour me divertir. On n’y sortait pas mes frères et moi sur ordre de nos parents et cette restriction ne nous dérangeait pas. L’école primaire que nous fréquentions à l’époque était juste à deux pas de chez nous. Je passais donc tout mon temps avec des fils d’autres formateurs de l’institut.
J’avais entre 8 et 9 ans quand j’ai appris que le sexe ne servait pas qu’à uriner. Ce n’était pas mes parents qui me l’avais dit. Les discussions autour de ce sujet étaient presque inexistante à la maison. L’accent était plus mis sur l’éducation scolaires, cahiers craies, tableaux etc... Mon contact régulier avec les autres jeunes du milieu m’ont permis de recevoir mes premiers cours sur la sexualité.
J’étais à la recherche de cet autre plaisir que procurais le sexe quand j’ai rencontré Ablavi ; une jeune fille un peu moins âgée que moi alors que j’avais entre 9 et 10 ans. Nous vivions tous deux dans le même milieu et on se voyait très souvent. Un jour de dimanche ensoleillés, ensemble avec les autres enfants, nous nous amusions à jouer à cache-cache. Ablavi était aussi parmi nous. Et on s’amusait bien. Je ne dirais pas j’avais tout le temps en tête d’explorer le sexe féminin, mais j’avais compris, à l’instant que Ablavi m’a rejoint dans une cachette que j’avais choisis en premier que c’était le jour de mon premier test.
Faut dire qu’elle et moi avions eu des antécédents. Il s’agissait notamment des blagues que les autres amis proféraient contre moi, portant sur une quelconque relation amoureuse que j’entretenais avec elle, et surtout du fait qu’on restait très souvent ensemble.
Ce jour particulièrement, le feeling y était. Je savais qu’elle ne serait pas contre une partie de jambe en l’air comme on le dis ; encore faut-il que nous comprenions ce que ça voulait dire à l’époque. Les choses sont allées très vite. D’abord debout collés l’un sur l’autre de façon inhabituelle, ensuite elle souleva sa jupe en dessous de laquelle il n’y avait nul autre vêtement, si ce n’est une perle de couleur violette qu’elle portait à la taille et puis elle se coucha par terre. Je montai donc sur elle après m’être débarrassé de ma petite culote salle, puis je collai mon sexe d’environ 3 cm de long contre la sienne et puis je frottai quelque instant et bingo. C’était là, la réplication imparfaite, de quelque chose qu’elle et moi avions visualiser à la télé il y a deux semaines de cela. A cette époque, j’ignorais qu’il fallait mettre mon sexe à l’intérieur de la sienne. Je savais juste que je devais faire vite de peur que quelqu’un nous surprenne. Juste après, le jeu de cachecache avait continué. J’avais donc franchis une étape cruciale et j’étais loin d’imaginer que ce serait ma seule expérience jusqu’à mes 27 ans.
Je ne suis pas resté dans cette ignorance assez longtemps. Mon ascension au niveau supérieur du collège a été un tournant capitale dans ma vie sexuelle. Très tôt, j’ai été édifier ici et là sur pal mal de concept, d’astuces qu’il me fallait testé à tout prix. Ceci allait des techniques de séduction amateurs qu’on ’échangeait entre amis à un certain sens du dépassement de soi qui émanaient des vannes que devaient supporter un membre du groupe pour une certaine expression d’incapacité d’approche de la jeune gente féminine qui, à l’époque, nous en faisaient voir de toutes les couleurs. Je me voyais surprendre par mes hormones et ce qu’elles me proposaient comme bon plan, comme tous jeunes adolescent d’ailleurs à l’âge de la puberté ou la connaissance de sa propre sexualité le tente à explorer de nouvelle horizon chaleureuse.
Le collège rassemblait des élèves de tous les horizons, de tous les milieux, de toutes les cultures et de toutes les confections religieuses, afin presque. J’y ai rencontré des frères musulmans qui venaient de milieux totalement islamiques et qui incarnaient la culture islamique du moins en apparence. Je parle de jeunes hommes et femmes qui avaient des connaissances coraniques élémentaires, et qui s’exprimaient presque correctement dans leurs langues locales respectifs quelques choses que j’étais incapable de faire. Au début, j’essayais de passer inaperçu mais mon nom et mon prénom en disaient beaucoup sur mon appartenance religieuse. Je n’avais donc pas le choix, j’étais dès ces premiers instants liés à eux. Nous partagions donc des moments ensembles et faisions mêmes les prières ensemble. C’est dans cet ambiance que j’ai reçu mes premiers cours sur les législations islamiques.
Certaines de ces nouvelles connaissances et en particulier celles en lien avec la sexualité étaient comme incomplètes à mes yeux. Elles suscitaient en moi des questions qui restaient sans réponses. Dans une communauté comme la nôtre à l’époque, il fallait jouer au plus pieu pour être accepté par le groupe. Je n’avais donc pas intérêt à montrer à la face de tous ces frères et sœurs musulmans, certains aux allures conservateurs, mes aspirations quant à la gente féminine.
Dans ce nuage de réalité qui m’entourait, je vivais une double vie afin de pouvoir être en harmonie avec moi-même. D’une part le jeune homme sérieux et respectueux des principes et interdits de sa religion et d’autres part le jeune homme soucieux d’apprendre plus sur sa sexualité et ses capacités de séduction. A force de toujours essayer d’être irréprochable aux yeux de ma communauté, j’étais vu comme le plus sérieux de tous. A force d’avoir poussé le bouchon trop loin, je me retrouvais dans une position qui m’était inconfortable mais que je devais assumer. La dynamique du séducteur et du mal alpha que je cherchais à développer s’éteignait peu à peu en moi.
Néanmoins, dans des cadres un peu moins habituels, je continuais par lancer des assauts amateurs sur les jeunes filles dont la plupart restaient inachever. Les quelques informations que j’avais reçus des jeunes de ma communauté, avaient partager mon esprit. C’était comme si l’on avait formaté une partie de mon cerveau. A cette époque, pratiquer le sexe n’était plus une option pour moi. J’ai vécu dans ce schéma pendant tout mon parcours au collège et au lycée jusqu’à ce que je n’obtienne mon quitus pour l’université.
A cette période, j’avais de nouvelle appréhension quant à la pratique du sexe. J’avais grandi, j’avais 17 ans, j’avais eu à côtoyé plusieurs fois, et dans différents cadres, des personnes plus âgés que moi d’entre 18 et 30 ans. J’avais compris que je n’avais à prouver quoi que ce soit à qui que ce soit après avoir vu des frères musulmans qui n’avais pour envi que le sexe et qui prononçais à longueur de temps des paroles vulgaires et des sœurs musulmanes apparemment sérieuses qui s’habillais de manière que tout homme ne pouvait qu’avoir envie de les suivre des yeux et mêmes de les toucher ; choses qui arrivaient bien souvent.
J’avais hâte de rattraper une fois que j’aurai mis pied sur le campus, tous ces moments dissuasifs de ma vie et de pouvoir enfin refaire l’expérience que j’avais tenté avec Ablavi à l’âge de 10 ans mais cette fois de façon plus assidu.
A peine allais je commencer mes études universitaires que j’ai pris connaissance, cette fois ci avec plus de certitude, d’une information qui, je l’avais senti, allais systématiquement changer ma vie dans un sens auquel je n’avais jamais pensé. J’étais surpris, je ne m’y attendais pas, naturellement, je ne m’y étais pas préparé. C’était comme si le monde me tombait sur la tête. Il n’y avait que ça qui occupais mon esprit partout et en tout temps. J’avais parfois envi de faire comme si je n’avais rien écouté, mais impossible par ce que le message était clair et ma foi très percutante vue la reforme qu’il venait effectuer dans le plan que j’avais établie pour ma vie. Je venais d’apprendre, de source coranique que je devais rester puceau jusqu’au mariage.
En fait, je faisais partir à cette époque de personnes, en qui, les paroles des mosquées réussissaient à trouver place sans leurs consentements et qui réussissaient même à coloniser l’être qu’ils auraient aimé être au profit de personnes prudentes et attentives aux règles et lois évidentes de la nature. Cette information, j’avais pris environ 6 ans pour l’accepter. Pendant tout ce temps je cherchais des raisons pour me faire une idée autre de la situation. Je restais convaincu que ça ne pouvait pas être ainsi. Comment et pourquoi l’on devrait attendre jusqu’au mariage pour pratiquer le sexe ? J’élaborais des hypothèses. Pour les confirmer, je devais aller à la recherche d’informations mais des informations sures. Je ne voulais surtout pas être un hors la loi. Je cherchais en effet des raisons solides pour pouvoir braver cet interdit.
Lorsque j’avais attend mes 22 ans, la situation étaient devenu encore plus difficile pour moi. J’avais parfois envie de crier au secours mais je craignais que personne ne m’écoute. Il me fallait peut-être consultés un psy, mais on fréquente très peu ces gens-là dans notre milieu et je n’y pensais même pas. Je me disais que leurs raisonnements ne seraient pas convainquant à mes yeux. Je veux dire c’est une question de croyance, et mon pauvre avis était implacable mais j’en souffrait, j’en souffrait sérieusement. Je vivais cette situation seule, je n’osais pas la raconter, je ne savais pas non plus de quoi j’avais peur. Sans doute, je craignais les jugements des jeunes de mon âge, aux égos démesurés, à qui je ne me voyais pas parlés de ces questions me concernant surtout qu’à 22 ans je n’avais jamais fait l’amour.
J’avais en face une énigme que je devais résoudre à tout prix. J’avais comme une barrière virtuelle en laquelle j’avais foi mais dont le message ne me convainquait pas totalement. C’était comme si j’avançais tout en étant sur place. Je ne pouvais pas vivre comme cela. Je continuais donc par creuser ici et là pour en savoir plus mais surtout pour m’autoriser ce qui m’était interdit par ma religion. Je scrutais tous ce qui parlait de sexualité, des articles, des émissions, des débats, des films, les clips vidéos. J’avais beaucoup appris sur cette thématique. Je cherchais surtout à comprendre l’avis, la position et la conception des uns et des autres sur le sujet et le constat étais claire ; ils étaient divergents, très divergents.
C’est justement dans ces recherches, que j’avais redécouvert la pornographie et la masturbation qui était d’ailleurs conseillé par certains bords. J’avoue j’en entendait parler. J’avais même déjà suivit au collège une fois de passage, une vidéo pornographique. Quant à la masturbation, je ne l’avais jamais essayé, en tout cas pas vraiment parce que au collège, je m’étais amuser une fois à frotter de la mousse de savon contre mon petit pénis. Je n’avais rien senti d’intéressant alors je l’ai oublié.
Mais des années plutard, après avoir été en contact avec ces supports de différentes sortes, j’en avais appris un peu plus et je m’y étais adonner et cette fois ci avec beaucoup d’enthousiasme ; j’avais pris gout. Je me disais que l’interdiction de pratiquer le sexe avant le mariage ne m’interdisais pas de me masturber. J’avais donc trouver un substitut parfais. Je me masturbais deux à trois fois par jour sans me culpabilisé, je ne bravais aucun interdit, afin c’est ce que je pensais. Pour moi tant que je ne mettais pas mon pénis dans aucun sexe féminin, je respectais la législation islamique.
Me masturber, ne m’empêchait pas de continuer à penser au rapport sexuel. Je continuais toujours par chercher une issue favorable. Paradoxalement, cette recherche permanente m’a peu à peu amener à comprendre ma religion, à appréhender l’esprit du coran, à cerner la logique des choses et à comprendre l’intérêt pour moi de respecter la législation islamique bref à faire de moi un musulman qui incarnait tant de l’intérieur que de l’extérieur la religion dans laquelle il était née et dans laquelle il mourra sans doute.
J’avais compris ce qu’était le sexe et le mystère qui tournait autour. J’avais 23 ans et j’avais en ce moment décider par moi-même de m’abstenir jusqu’au mariage. Cette nouvelle idée que j’avais de la sexualité avais impacter plusieurs autres aspects de ma vie. J’avais une façon autre de voir le monde. J’avais attend un certain niveau de maturité que je pouvais constater par moi-même. Je ne cherchais désormais qu’à m’y maintenir et j’étais convaincu qu’il me fallait aller encore plus en profondeur entre les lignes du coran et y comprendre le mystère de chaque mot. C’est ainsi que je me suis lancé pour de vrai dans l’étude du coran.
Aujourd’hui je suis plus que fier de la relation que j’entretiens avec la nature. Quoi que je sois passé par ces différentes situations dans ma vie, je reste encore un puceau et cela plus pour longtemps. J’ai 27 ans, je suis fiancé et mon mariage est pour bientôt. Il est vrai que c’est pour moi un moment tant attendu. Mais aujourd’hui, ce n’est pas juste le fait que, je veille finalement faire l’amour dans un cadre légal qui me fait le plus plaisir mais plutôt l’état d’esprit dans lequel je vais consommer le sexe de ma future femme.