Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? Peut-être les deux. Eh ben... quel sens ? Qu’est-ce que tout ça signifie ou importe ? Que des absurdités ! Ça ne m’étonne pas de toutes les façons ; ça ne devrait étonner personne d’ailleurs. N’est-ce pas tout notre monde ? L’absurdité, vanité, hypocrisie... Bon, peu importe !
De toutes les façons, je n’ai aucune envie de déballer ma vie ici. Parce que je n’en vois aucune importance. Je me demande en quoi elle importerait à quelqu’un. Je ne suis qu’une âme perdue dans les abysses de la vie. Je suis, moi-même, à la recherche de la lumière. Je me débats depuis belle lurette pour me frayer un chemin ; mais aucune issue. Ma vie n’est que cul-de-sac. Alors elle n’importera rien à personne que je la raconte. Une seule chose importe ce soir : je veux libérer mon esprit. C’est en cela que les âmes perdues retrouvent le salut : libérer son esprit.
Puisque les tourments de la vie ont fait de mon corps un cachot où mon esprit est en perpétuelle torture, ce soir je lui ôterai ses entraves ; il sortira de sa loge, errera, survolera le monde pour savourer la fraicheur de la liberté. Dans son errance, mon imagination lui servira de navire ; et c’est sur l’océan du vide qu’il naviguera. J’ai donc bien envie de lever l’ancre. Que les vagues se calment ; que les ressacs ne percutent pas ; que tout obstacle se taise sur son passage ! Car le navire de l’imagination ne surmonte pas les obstacles ; plutôt il les survole.
Avec l’imagination tout est possible. Elle est même capable de nous faire voyager dans le temps. Exemple : je suis capable de remonter le temps jusqu’à ma petite enfance. Me voilà, moi bébé, couché dans mon berceau en train de gazouiller et rire aux anges. Je suis si merveilleux, moi petit bout d’homme ! Je me contemple admirablement. Je voudrais me conseiller si je pouvais m’entendre. Je voudrais me conseiller de ne pas grandir ; que ça ne sert à rien de grandir quand on sait qu’on est prédestiné à disparaitre. La vie, un défi de tous les instants, ne sert qu’une seule chose : mourir. Qu’on meurt aujourd’hui ou demain, l’essentiel est de mourir. Mourons donc ! Parce que la vie est un gros obstacle qu’on ne surmonte jamais ; elle finit toujours par nous accabler. Je voudrais me parler des tourments que la vie me réserve, mais je ne suis pas sûr de m’entendre. Oh que je voudrais...
Le petit Fodé commence à pleurer dans son berceau. J’aimerais me calmer. J’aimerais me conter une berceuse ; mais malheureusement conter n’a point été de mon fort. Je braille tout fort. J’aimerais faire quelque chose pour me fermer le clapet. J’aimerais me museler de ma main, d’ailleurs même un doigt suffirait pour ça, mais j’ai l’impression que quelque chose d’irrésistible me retient. Il s’agit bien de moi couché dans ce petit berceau. Me voilà donc impossible de me consoler. Alors je me regarde en train de pleurer toutes larmes mon petit corps, même si cela m’irrite assez. Je comprends maintenant tout ce que ma mère me racontait de ma petite enfance. Elle me racontait toujours que j’étais doué pour trois choses quand j’étais bébé : téter, dormir et pleurer. Elle me disait que je n’arrêtais de téter que lorsque le sommeil me volait pour m’envoyer dans son monde. Que tous mes réveils étaient émaillés de pleurs. Et que je n’arrêtais de pleurer que lorsque je recevais pour téter. Toute ma vie se résumait à cette boucle composée de ces trois maillons : téter, dormir et pleurer. C’était tout moi !
Je serai obligé de quitter mon « moi bébé » puisque je ne suis pas prêt à la boucler. Où dois-je aller maintenant ? Le monde des étoiles ? Les étoiles m’ont toujours fasciné. Je dois y faire un tour.
L’imagination est toujours puissante, m’a-t-on dit. Pour preuve : la mienne vous embarque dans son navire sans vous crier gare. Je vous fais vivre la même chose que moi alors que je suis assis à l’autre bout du monde ; et vous, vous en êtes à l’autre bout. C’est la puissance de l’imagination qui fait ça. Einstein n’a donc pas tort : l’imagination est la plus puissante.
Le monde des étoiles est si lumineux, si merveilleux... J’aimerais être une étoile. Une étoile ne nait que pour briller, rayonner au-dessus du monde. J’aimerais être ce bout de lumière suspendu dans l’énormité du ciel quand les ténèbres s’amassent. J’aimerais être cette petite étincelle pour montrer la voie aux dévoyés, pour sauver les âmes de la perdition. J’aimerais être une étoile, une étincelle, une luciole, un feu follet... Peu importe j’aimerais juste être une lumière pour griller les ténèbres et montrer la voie.
Je suis dans le merveilleux monde des étoiles. Un monde bâti sur le socle de la lumière. Il est si radieux ! Mais je crois que je ne peux pas y rester longtemps parce que ce n’est pas mon monde. Elles ne m’en voudront pas, c’est sûr. Elles me comprendront.
Je descends de chez les étoiles. Où dois-je encore aller ? Bon, j’ai une idée : j’irai toquer à la porte de Barack Obama. Il est là, juste en face de moi, ce grand homme ; mon modèle de réussite. Il m’ouvre la porte du bureau ovale et me donne une place à m’assoir. Je dois le questionner sur son parcours, sa réussite, son éloquence, son leadership, tout son secret. Il doit m’enseigner la rhétorique, même le secret de l’élégance.
-Je voudrais que vous m’appreniez vos secrets, monsieur le président, lui dis-je !
Il me fixe un moment avant qu’un léger sourire ne remue ses lèvres.
- Yes, we can ! Il dit.
Encore de l’absurdité !
-Je comprends ce que cela signifie monsieur le président. C’est le slogan le plus populaire au monde, l’un de mes préférés d’ailleurs. Mais qu’en est le rapport avec ma requête ?
-Yes, we can ! Ecoute jeune homme, je crois que tu dois t’en aller. Tu ne vois donc pas que je suis pris. Je serai disposé à te recevoir prochainement.
-Bon d’accord, je vous comprends. Qui ne vous comprendrait pas ? Les présidents sont toujours les plus occupés, encore plus les présidents américains. Alors à la prochaine, président.
-Au plaisir, jeune homme !
Je quitte donc la maison blanche. Je ne suis pas trop chanceux ce soir, je suppose. Je ne sais même plus où aller ; je peux pourtant aller partout. En vérité, je commence à m’en lasser. Ça fait plaisir d’errer spirituellement. Vous ne trouvez pas ? Essayez-en ; c’est hyper super ! Il suffit seulement que vous fermiez les paupières et vous accrochiez aux ailes de votre imagination. Cette dernière fera le reste. Elle vous amènera où que vous vouliez.
Commençons donc ! Imaginez-vous sur le dos de votre ex. Ne vous en souciez même pas. Faites le monter et descendre ; mais ne le faites pas du mal. On ne fait jamais du mal à son ex. Puisque notre cœur s’en souvient toujours. Quel qu’elle soit la manière par laquelle on se sépare de son ex, il restera toujours une étincelle d’amour en nous qui brillera pour elle ou lui. Et cette étincelle ne s‘éteindra jamais.
Par contre, on peut botter le cul de son rival. Ça ne dit jamais rien à personne. D’ailleurs ça fait toujours plaisir de mater les fesses d’un rival. On trouve du plaisir dans sa souffrance ; ses cris nous font jouir. C’est cela son mérite. Qui n’en voudra pas à la personne qui nous arrache l’être qu’on aime ? Alors imaginez-vous en train lui coller des fessées ; surtout faites le bien !
Vous pouvez aussi vous imaginez faire un tour chez cette jeune fille ou ce bel éphèbe dont vous avez conté fleurette et qui vous a refusé parce que vous avez une grosse tête. Montez-la si vous voulez ! Il n’y a rien à craindre, absolument. Personne ne vous poursuivra ou vous condamnera pour agression de je ne sais quoi. De toutes les façons, c’est votre imagination. Tout ce passe entre les parois de votre boite crânienne. Qui vous en voudra d’avoir imaginé ?
C’en est fini pour aujourd’hui. Je voulais juste égayer mon esprit en entamant cette errance et vous embarquez avec moi dans mes délires. Eh ben... voilà qui est fait ! Descendons donc des nuages pour affronter la réalité.
De toutes les façons, je n’ai aucune envie de déballer ma vie ici. Parce que je n’en vois aucune importance. Je me demande en quoi elle importerait à quelqu’un. Je ne suis qu’une âme perdue dans les abysses de la vie. Je suis, moi-même, à la recherche de la lumière. Je me débats depuis belle lurette pour me frayer un chemin ; mais aucune issue. Ma vie n’est que cul-de-sac. Alors elle n’importera rien à personne que je la raconte. Une seule chose importe ce soir : je veux libérer mon esprit. C’est en cela que les âmes perdues retrouvent le salut : libérer son esprit.
Puisque les tourments de la vie ont fait de mon corps un cachot où mon esprit est en perpétuelle torture, ce soir je lui ôterai ses entraves ; il sortira de sa loge, errera, survolera le monde pour savourer la fraicheur de la liberté. Dans son errance, mon imagination lui servira de navire ; et c’est sur l’océan du vide qu’il naviguera. J’ai donc bien envie de lever l’ancre. Que les vagues se calment ; que les ressacs ne percutent pas ; que tout obstacle se taise sur son passage ! Car le navire de l’imagination ne surmonte pas les obstacles ; plutôt il les survole.
Avec l’imagination tout est possible. Elle est même capable de nous faire voyager dans le temps. Exemple : je suis capable de remonter le temps jusqu’à ma petite enfance. Me voilà, moi bébé, couché dans mon berceau en train de gazouiller et rire aux anges. Je suis si merveilleux, moi petit bout d’homme ! Je me contemple admirablement. Je voudrais me conseiller si je pouvais m’entendre. Je voudrais me conseiller de ne pas grandir ; que ça ne sert à rien de grandir quand on sait qu’on est prédestiné à disparaitre. La vie, un défi de tous les instants, ne sert qu’une seule chose : mourir. Qu’on meurt aujourd’hui ou demain, l’essentiel est de mourir. Mourons donc ! Parce que la vie est un gros obstacle qu’on ne surmonte jamais ; elle finit toujours par nous accabler. Je voudrais me parler des tourments que la vie me réserve, mais je ne suis pas sûr de m’entendre. Oh que je voudrais...
Le petit Fodé commence à pleurer dans son berceau. J’aimerais me calmer. J’aimerais me conter une berceuse ; mais malheureusement conter n’a point été de mon fort. Je braille tout fort. J’aimerais faire quelque chose pour me fermer le clapet. J’aimerais me museler de ma main, d’ailleurs même un doigt suffirait pour ça, mais j’ai l’impression que quelque chose d’irrésistible me retient. Il s’agit bien de moi couché dans ce petit berceau. Me voilà donc impossible de me consoler. Alors je me regarde en train de pleurer toutes larmes mon petit corps, même si cela m’irrite assez. Je comprends maintenant tout ce que ma mère me racontait de ma petite enfance. Elle me racontait toujours que j’étais doué pour trois choses quand j’étais bébé : téter, dormir et pleurer. Elle me disait que je n’arrêtais de téter que lorsque le sommeil me volait pour m’envoyer dans son monde. Que tous mes réveils étaient émaillés de pleurs. Et que je n’arrêtais de pleurer que lorsque je recevais pour téter. Toute ma vie se résumait à cette boucle composée de ces trois maillons : téter, dormir et pleurer. C’était tout moi !
Je serai obligé de quitter mon « moi bébé » puisque je ne suis pas prêt à la boucler. Où dois-je aller maintenant ? Le monde des étoiles ? Les étoiles m’ont toujours fasciné. Je dois y faire un tour.
L’imagination est toujours puissante, m’a-t-on dit. Pour preuve : la mienne vous embarque dans son navire sans vous crier gare. Je vous fais vivre la même chose que moi alors que je suis assis à l’autre bout du monde ; et vous, vous en êtes à l’autre bout. C’est la puissance de l’imagination qui fait ça. Einstein n’a donc pas tort : l’imagination est la plus puissante.
Le monde des étoiles est si lumineux, si merveilleux... J’aimerais être une étoile. Une étoile ne nait que pour briller, rayonner au-dessus du monde. J’aimerais être ce bout de lumière suspendu dans l’énormité du ciel quand les ténèbres s’amassent. J’aimerais être cette petite étincelle pour montrer la voie aux dévoyés, pour sauver les âmes de la perdition. J’aimerais être une étoile, une étincelle, une luciole, un feu follet... Peu importe j’aimerais juste être une lumière pour griller les ténèbres et montrer la voie.
Je suis dans le merveilleux monde des étoiles. Un monde bâti sur le socle de la lumière. Il est si radieux ! Mais je crois que je ne peux pas y rester longtemps parce que ce n’est pas mon monde. Elles ne m’en voudront pas, c’est sûr. Elles me comprendront.
Je descends de chez les étoiles. Où dois-je encore aller ? Bon, j’ai une idée : j’irai toquer à la porte de Barack Obama. Il est là, juste en face de moi, ce grand homme ; mon modèle de réussite. Il m’ouvre la porte du bureau ovale et me donne une place à m’assoir. Je dois le questionner sur son parcours, sa réussite, son éloquence, son leadership, tout son secret. Il doit m’enseigner la rhétorique, même le secret de l’élégance.
-Je voudrais que vous m’appreniez vos secrets, monsieur le président, lui dis-je !
Il me fixe un moment avant qu’un léger sourire ne remue ses lèvres.
- Yes, we can ! Il dit.
Encore de l’absurdité !
-Je comprends ce que cela signifie monsieur le président. C’est le slogan le plus populaire au monde, l’un de mes préférés d’ailleurs. Mais qu’en est le rapport avec ma requête ?
-Yes, we can ! Ecoute jeune homme, je crois que tu dois t’en aller. Tu ne vois donc pas que je suis pris. Je serai disposé à te recevoir prochainement.
-Bon d’accord, je vous comprends. Qui ne vous comprendrait pas ? Les présidents sont toujours les plus occupés, encore plus les présidents américains. Alors à la prochaine, président.
-Au plaisir, jeune homme !
Je quitte donc la maison blanche. Je ne suis pas trop chanceux ce soir, je suppose. Je ne sais même plus où aller ; je peux pourtant aller partout. En vérité, je commence à m’en lasser. Ça fait plaisir d’errer spirituellement. Vous ne trouvez pas ? Essayez-en ; c’est hyper super ! Il suffit seulement que vous fermiez les paupières et vous accrochiez aux ailes de votre imagination. Cette dernière fera le reste. Elle vous amènera où que vous vouliez.
Commençons donc ! Imaginez-vous sur le dos de votre ex. Ne vous en souciez même pas. Faites le monter et descendre ; mais ne le faites pas du mal. On ne fait jamais du mal à son ex. Puisque notre cœur s’en souvient toujours. Quel qu’elle soit la manière par laquelle on se sépare de son ex, il restera toujours une étincelle d’amour en nous qui brillera pour elle ou lui. Et cette étincelle ne s‘éteindra jamais.
Par contre, on peut botter le cul de son rival. Ça ne dit jamais rien à personne. D’ailleurs ça fait toujours plaisir de mater les fesses d’un rival. On trouve du plaisir dans sa souffrance ; ses cris nous font jouir. C’est cela son mérite. Qui n’en voudra pas à la personne qui nous arrache l’être qu’on aime ? Alors imaginez-vous en train lui coller des fessées ; surtout faites le bien !
Vous pouvez aussi vous imaginez faire un tour chez cette jeune fille ou ce bel éphèbe dont vous avez conté fleurette et qui vous a refusé parce que vous avez une grosse tête. Montez-la si vous voulez ! Il n’y a rien à craindre, absolument. Personne ne vous poursuivra ou vous condamnera pour agression de je ne sais quoi. De toutes les façons, c’est votre imagination. Tout ce passe entre les parois de votre boite crânienne. Qui vous en voudra d’avoir imaginé ?
C’en est fini pour aujourd’hui. Je voulais juste égayer mon esprit en entamant cette errance et vous embarquez avec moi dans mes délires. Eh ben... voilà qui est fait ! Descendons donc des nuages pour affronter la réalité.