l'Empreinte du passé

Seule cette histoire, comme toutes les autres, commence seule.
La plupart des autres histoires disent le contraire, mais parfois c'est la triste vérité.
 
Le ciel, sombre et nuageux.
J'ai l'impression d'être coincé dans un monde qui ne me correspond pas.
Je me sens comme une ombre, un être sans véritable but, qui a essayé de trouver sa place dans ce monde.
Mais chaque fois que j'essaie, je fini par être encore plus perdu et isolé.
Je passe mes journées à travailler, "métro, boulot, dodo" sans aucun but précis.
Toujours à la recherche de quelque chose, mais de quoi ?
Certaines pièces manquent au puzzle, et ne je n'aurais rien laissé, même pas un signe de vie.
Ma famille ne me comprend pas. On me dit que tout ira bien, que la vie est belle, mais je ne peux plus y croire.
Je ne peux pas m'empêcher de me sentir vide, même entouré de gens.
Ce monstre qui a pris le contrôle de ma vie, laissant une plaie profonde et douloureuse.
J'ai essayé de le combattre, mais chaque jour est une bataille.
Je ne peux plus m'en sortir, comment trouver la lumière au bout du tunnel ?
s'il n'y en a pas?
 
Je suis piégé dans l'obscurité, sans espoir d'en sortir.
 
"Tout commença ce jour-ci"
« Je levais les yeux de mon livre afin de regarder son objectif rayé et me met à soupirer tandis qu'elle, elle me regardait fixement.
-continue de me prendre en vidéo et j'te tue
-Max, tu n'étais pas censé travailler ?
-c'est ce que je fais, répondis-je avec un air désespéré.
-Dans ce cas-là, autant travailler ensemble, répliqua-t-elle avec un grand sourire narquois. »
 
le lendemain elle seule ne respirait plus, plus aucun signe de vie, vide
je lui avais demandé de nous acheter un truc à manger, mais...
Un chauffeur de taxi l'a écrasé, la tuant ainsi que lui et son client.
 
Tout est de ma faute. j'aurais dû mourir, pas elle mais moi.
 
Deux ans passèrent, moi qui n'ai toujours pas digéré sa disparition, je ne puis retourner à mes occupations, tout me la rappelait.
 
Mais, un jour de pluie, les gouttes froides me frappaient le visage, alors que je suivais les rues désertes de la ville. Les lumières des lampadaires brillaient comme des étoiles dans l'obscurité, mais je ne pouvais pas m'empêcher de me sentir seul et triste. Je pensais à elle, à tout ce que nous avions vécu ensemble, à tout ce que j'aurais pu faire différemment pour éviter sa mort. La culpabilité me pesait comme un fardeau inébranlable.
 
Soudain, j'entendis un bruit, un grincement suivi d'un cri. Je me précipita vers la source du son et vit une voiture accidentée contre un lampadaire.
Le pare-brise était brisé, la tôle froissée.
Et une femme était entre le taxi et le lampadaire.
Elle était inconsciente et blessée, du sang coulant de sa tête.
Le chauffeur quant à lui était mort sur le coup.
 
Je voulais l'aider mais mon corps ne m'obéissait plus comme si c'était elle, il y a 2 ans jour pour jour, pendant que je combattais mes démons elle se vidait de son sang.
Mais j'ai pu me libérer à temps, puis j'ai couru vers le taxi et essayé de le reculer sans réfléchir, mais une porte avait bloqué une roue.
J'ai crié à l'aide, mais personne ne semblait être aux alentours. J'ai alors regardé autour de moi et j'ai vu un tuyau en métal qui traînait par terre.
J'ai couru le chercher, je l'ai coupé en deux et j'ai commencé à frapper la porte du côté passager. Au bout de quelques coups, la roue a finalement été libérée et j'ai pu pousser le taxi de quelques centimètres pour la libérer.
Je l'ai enlevé du lampadaire avec précaution et je l'ai posé sur le sol. J'ai sorti mon téléphone et ai appelé les secours. Ils ont rapidement répondu et ont pris en charge la femme. Comme personne était avec elle, je l'ai accompagnée à l'hôpital, cinq heures après le docteur m'interpella.
-Monsieur ? elle vous réclame, heureusement que vous étiez là, car sinon elle n'aurait pas survécu
-Quelle est sa chambre ?
-Chambre 137
-Merci.
 
Après être arrivé dans sa chambre elle, disant d'une voix douce :
-Bonjour
-Bonjour, vous allez bien ?
-Oui, grâce à vous.
-Je suis tellement désolé pour ce qui s'est passé, dis-je, la voix nouée
 
Elle me sourit tristement.
-Ce n'est pas votre faute", répondit-elle. "C'est arrivé, c'est tout. La vie est imprévisible".
Je pouvais sentir des larmes couler le long de mes joues alors que je m'asseyais sur le bord du lit.
-Je suis content que vous alliez bien, dis-je.
-Moi aussi", répondit-elle. "Et merci encore pour m'avoir sauvé la vie".
-Je ne pouvais pas vous laisser mourir.
Elle posa sa main sur la mienne. Je comprends, dit-elle doucement. Mais vous ne devez pas vous blâmer pour ce qui est arrivé. Ce n'est pas de votre faute.
Je la regardais, surpris.
Je hochai la tête, pensif.
-Je ne suis pas un héros. J'ai juste fait ce que j'aurais aimé que quelqu'un fasse pour elle il y a deux ans.
Et maintenant, je pense que j'ai trouvé un but dans ma vie. Je peux aider les gens, sauver des vies. Je veux laisser une trace positive de mon passage sur ce monde, pas comme avant.
La femme sourit. Je suis heureuse d'avoir été une étape sur votre chemin, et je suis sûre que vous allez y arriver.
 
Nous avons continué à discuter pendant un moment, avant que le sommeil ne finisse par l'emporter. Je me levas et lui embrassa le front avant de partir. En sortant de l'hôpital, je pris une profonde inspiration, remplie d'espoir pour l'avenir. J'ai peut-être perdu une personne importante dans ma vie il y a 2 ans, mais j'ai également trouvé un but, une nouvelle voie à suivre. Et peut-être, juste peut-être, je pourrais laisser une trace positive de mon passage sur ce monde après tout.
 
La vie n'est pas si horrible après tout.
 
Seule cette histoire commença, mais comme toutes les autres histoires, on se fait aider par les autres, le hasard surement mais...
La plupart des autres histoires disent le contraire, mais parfois c'est la triste vérité.
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