Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? Peut-être les deux. J’en étais là, une fois la théorie du complot écartée. La vérité c’est moi ! répétais-je souvent. Je ne permettais que nul me contredise et je haïssais les fautes ainsi que ceux qui les commettaient. Tel un rock j’avançais et je fracassais tout ceux qui se dressaient sur mon passage sans jamais tergiverser. Cependant, cette nuit-là, assis seul au milieu d’un silence pourtant bruyant et écrasant, le doute régnait en moi. En plus, ce n’était pas le seul sentiment qui me tenait compagnie. Doucement une peur insondable m’avait envahie. J’angoissais, j’agonissais sous le poids de toutes ces questions sans réponses. Pourquoi cela c’était-il produit? Pourquoi une telle chose était passée à travers les si fines mailles du tamis de mon esprit ? Me donner une bonne leçon peut-être...
Comme dans un zapping télé, les évènements de la veille défilaient sous mes yeux. Leur regard plein de dégoût, de pitié ; leurs moqueries, et la façon dont cela m’avait brisé. J’avais perdu pied. Oui, ils m’avaient fait descendre du gratte-ciel que j’avais passé des années à ériger à ma gloire, à mon savoir et surtout à mon infaillibilité. Hélas, tomber ne fut que le début, le pire, je m’apprêtais à le provoquer. Comme quoi quand le sort décide de s’acharner sur vous... J’aurai pu me taire, j’aurai dû me taire, j’aurai pu en rire peut-être ou faire n’importe quoi d’autre mais je n’en fis rien et à la place, je me débattis. Je me débattis bec, ongles, griffes et crocs ! Je ne savais pas que plus je luttais plus je m’enfonçais dans la vase visqueuse de la déficience. Un sentiment nouveau grandit alors en moi. Il était désagréable et m’effrayait. J’aurai sortis des cornes à cet instant si la preuve qu’ils me brandirent à la figure avec un air hautain et plein de dédain ne m’avait arrêtée.
Comment cela avait-il pu m’arriver ? A moi ?! Au bord de la folie, je me précipitais sur l’ordinateur de bureau en vue de me lacéré pour la centième fois avec cette fameuse preuve. Je n’arrivais pas à y croire. Malgré tout, je parcourue plusieurs sites web cherchant une lueur d’espoir dans le puit obscur où je m’étais moi-même jeté. A chaque nouveau clic pourtant, je saignais. A bout de souffle, je m’étendis sur le sol, le regard rivé vers le plafond. Je devais l’accepter ; c’est tout. Subitement des aboiements de chiens retentirent. Cette cacophonie si énervante d’ordinaire fut à mes oreilles des encouragements, des félicitations même pour avoir trouvé cette voie qu’il fallait continuer à suivre. Mais, surtout, je savais ce n’était que en l’empruntant que je pourrais reparaître la tête haute devant mes pairs. Je devais prendre dans mes bras ces nouveaux compagnons, le doute, la peur, et l’erreur. La tempête qui faisait loi dans mon esprit fit alors place à une ondée. J’étais reconnaissant à cette nuit de tourments pour l’homme qu’elle m’avait aidée à devenir. J’en vint même à éprouver de la gratitude envers ses collègues si railleurs et cette faute de grammaire que j’avais défendu au prix de ma réputation. Je pouvais enfin laisser s’en aller la conviction, inébranlable il y avait encore quelques heures, que le mot tentacule était du genre féminin.
Comme dans un zapping télé, les évènements de la veille défilaient sous mes yeux. Leur regard plein de dégoût, de pitié ; leurs moqueries, et la façon dont cela m’avait brisé. J’avais perdu pied. Oui, ils m’avaient fait descendre du gratte-ciel que j’avais passé des années à ériger à ma gloire, à mon savoir et surtout à mon infaillibilité. Hélas, tomber ne fut que le début, le pire, je m’apprêtais à le provoquer. Comme quoi quand le sort décide de s’acharner sur vous... J’aurai pu me taire, j’aurai dû me taire, j’aurai pu en rire peut-être ou faire n’importe quoi d’autre mais je n’en fis rien et à la place, je me débattis. Je me débattis bec, ongles, griffes et crocs ! Je ne savais pas que plus je luttais plus je m’enfonçais dans la vase visqueuse de la déficience. Un sentiment nouveau grandit alors en moi. Il était désagréable et m’effrayait. J’aurai sortis des cornes à cet instant si la preuve qu’ils me brandirent à la figure avec un air hautain et plein de dédain ne m’avait arrêtée.
Comment cela avait-il pu m’arriver ? A moi ?! Au bord de la folie, je me précipitais sur l’ordinateur de bureau en vue de me lacéré pour la centième fois avec cette fameuse preuve. Je n’arrivais pas à y croire. Malgré tout, je parcourue plusieurs sites web cherchant une lueur d’espoir dans le puit obscur où je m’étais moi-même jeté. A chaque nouveau clic pourtant, je saignais. A bout de souffle, je m’étendis sur le sol, le regard rivé vers le plafond. Je devais l’accepter ; c’est tout. Subitement des aboiements de chiens retentirent. Cette cacophonie si énervante d’ordinaire fut à mes oreilles des encouragements, des félicitations même pour avoir trouvé cette voie qu’il fallait continuer à suivre. Mais, surtout, je savais ce n’était que en l’empruntant que je pourrais reparaître la tête haute devant mes pairs. Je devais prendre dans mes bras ces nouveaux compagnons, le doute, la peur, et l’erreur. La tempête qui faisait loi dans mon esprit fit alors place à une ondée. J’étais reconnaissant à cette nuit de tourments pour l’homme qu’elle m’avait aidée à devenir. J’en vint même à éprouver de la gratitude envers ses collègues si railleurs et cette faute de grammaire que j’avais défendu au prix de ma réputation. Je pouvais enfin laisser s’en aller la conviction, inébranlable il y avait encore quelques heures, que le mot tentacule était du genre féminin.