Le Noël des sorcières

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Histoires Jeunesse :
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Sorceline et Sorcinelle sont deux petites sorcières. Devant le sapin décoré de chauves-souris et de fantômes en papier, elles attendent le père Noël. Et cette année, pas question de le louper !
 
─ As-tu préparé le lait de cailles et les biscuits au chococitrouille ?
─ Oui, bien sûr, j'ai tout déposé à côté de la cheminée, c'est par là qu'arrivera le père Noël. Nous pourrions peut-être nous cacher derrière le tas de bûches pour l'observer lorsqu'il déposera nos cadeaux aux pieds du sapin.
Sorceline et Sorcinelle déplacèrent donc les réserves de bois pour se fabriquer une cachette. Une fois le travail terminé, elles étaient bien camouflées, seulement, elles n'y voyaient plus rien. Elles enlèvent donc une des bûches du dessus pour y voir plus clair !
 
─ Et si nous lui préparions un piège ? Ce serait plus rigolo, non ?
L'idée était bonne. Les sorcièrettes décidèrent de tendre une toile d'araignée géante au plafond, prête à tomber sur le Père Noël pour l'attraper à sa sortie de la cheminée ! Elles fouillèrent la malle remplie de toiles d'araignées afin d'en trouver une à la bonne taille. Elles l'attachèrent au-dessus de la grenouille séchée qui siégeait tout en haut du sapin.
 
Une fois cette tâche acquittée, elles se rendirent dans la salle de beauté pour s'apprêter. Pendant que Sorceline se noircissait les joues, Sorcinelle déposait de jolis cafards dans ses cheveux. Elles avaient chacune une longue robe, faisant d'elles les plus jolies sorcières de Noël.
 
À minuit moins le quart, elles étaient prêtes et se cachèrent derrière le tas de bois qu'elles avaient assemblé pour attendre le Père Noël.
 
À minuit moins une minute, elles entendirent du bruit dans le conduit de la cheminée. Un spectacle fabuleux s'offrait alors à elles. Des centaines de lutins débarquèrent, courant dans tous les sens à une vitesse incroyable. Les deux sorcièrettes n'eurent pas le temps de réagir. Elles entendirent juste un "J'en ai trouvé une ! " et bang, elles furent emberlificotées dans du fil doré. Les lutins glissèrent un bonnet rouge et blanc sur chacune de leur tête en le faisant descendre jusque sur leurs yeux. Elles n'y voyaient plus rien.
 
Le père Noël sortit de la cheminée à son tour, afin de déposer les cadeaux au pied du sapin : une cape en cloporte et en scarabées pour Sorceline et des chaussures en peau de termite pour Sorcinelle. Une fois son travail accompli, le père Noël se retourna : les lutins avaient déjà bu tout le lait de cailles, car ils en étaient très friands. Il ne restait plus, pour lui, qu'un petit bout de biscuit au chococitrouille.
 
Une fois encore, les sorcièrettes n'ont pas eu l'occasion de voir le père Noël en action !
 
Au petit matin, les petites filles qui s'étaient endormies, se réveillèrent... délivrées du fil doré qui les avait tenues prisonnières. Elles aperçurent les cadeaux au pied du sapin. Elles se précipitèrent vers leurs présents. Au moment où leurs doigts crochus les attrapaient, la toile d'araignée qu'elles avaient tendue au plafond leur tomba dessus, les emprisonnant.
 
Telles sont prises qui croyaient prendre !

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