-maitre ? Vous plaisantez ? Vous pouvez me cognez, comme l'ont fait tous les autres, mais je ne vous appellerai pas maître...
PAMPAMDIA écoutait son petit frère vociférer sans savoir réellement quoi lui répondre. Par des circonstances fortuites, il a avait été admis au concours de recrutement des enseignants du primaire comme son père. Après sa formation, il avait demandé à être affecté à DIELA afin d'être près de sa famille. Il ne se doutait pas qu'il aurait des fils à retordre du fait de sa proximité avec la famille. Son petit frère qui le connaissait bien avant son admission à l'ENEP refuse de reconnaitre son autorité. PAMPAMDIA se sentait si impuissant. Devrait-il parfois appeler le directeur pour résoudre ses conflits familiaux ? Parce qu'avec YOUMANDIA il n'y avait jamais rien de professionnel dans la classe. Il avait plusieurs fois tenté de faire comprendre à son petit frère que ce qui se passe à Paris restait à Paris. Le travail et la famille était deux mondes bien distincts. Mais que nenni ! YOUMANDIA trouvait toujours des occasions pour contester son autorité. Il était têtu comme une mule.
PAMPAMPIA observa le bonhomme un moment avant de se décider à parler :
-écoutes YOUMANDIA, c'est vrai que mon nom c'est « PAMPAMDIA ». Mais étant donné que nous sommes en classe tu devrais plutôt m'appeler « Monsieur ». Tu me dois du respect. Dis PAMPAMDIA. On sentait du désespoir et de l'impuissance dans sa voix.
Le petit ne dit mot. Il s'était juste contenter de le regarder de haut en bas d'un air méprisant. PAMPAMDIA l'appela alors dehors. Il le conduisit jusque sous le grand arbre qui se dressait au milieu de la cours. L'harmattan soufflait un vent sec et chaud. Le soleil effleurait déjà son zénith. La température, au fur et à mesure qu'elle montait, faisait grimper la colère de PAMPAMDIA. Cependant, ce dernier maîtrisa son émotion. Il resta le plus calme possible. Il observa l'enfant et regretta le bon vieux temps. Ces temps où la chicotte s'imposait comme seul maître. Comment son petit frère aurait-il pu le tenir tête ?comment aurait-il pu contester son autorité ? On est à l'ère de la pédagogie active. L'enfant a son mot à dire et on doit le traiter comme une personne consciente et avec des droits. C'est exactement ce que PAMPAMDIA essayait de faire avec son petit frère : discuter avec lui « d'homme à homme ».
-YOUMANDIA, c'est normal que tu m'appelles par mon nom. Mais ça c'est à la maison. Ici tu dois m'appeler Monsieur. Si tu m'appelles par mon prénom comment pourrais-je demander aux autres de faire autrement ?
Le petit restai la, à toiser PAMPAMDIA.
-s'il te plait, je te le demande sincèrement. Fais le pour moi...
YOUMANDIA n'avait toujours pas dit mot. Il s'était occupé à faire de la manucure. Il manipulait les ongles de ses doigts comme s'il avait voulu les arracher.
-OK, on va le faire simple. Tu m'appelles « Monsieur », et tu me vouvoies ou bien je dis ton surnom à tes camarades de classes. Tu sais bien comment on t'appelle à la maison. Tu voudrais qu'on t'appelle comme ça ici ?
YOUMANDIA sembla du coup très captif. Son rempart venait de tomber. Son regard passa du cynisme au supplice.
-s'il te plait, ne fais pas ça. Je ferai tout ce que tu voudras.
-dans ce cas, commence par m'appeler « Monsieur », me vouvoyer et à être sage en classe.
-pardon ne leur dis rien. Ils vont se moquer de moi. Dit-il en baissant la tête. Il était au bord du sanglot.
-ne t'inquiète pas, je ne leur dirai rien.
Les deux s'étaient encore trimballer en classe. Les autres élèves les observaient,l'air médusé. YOUMANDIA s'était faufilé à sa place la queue entre les jambes.
-eh bien !fit PAMPAMDIA en se frottant les mains. YOUMANDIA et moi nous nous sommes mis d'accord. Il s'est engagé à me vouvoyer et à m'appeler « Monsieur ». J'espère pour nous tous qu'il tiendra son engagement jusqu'à la fin de l'année scolaire. N'est-ce pas YOUMANDIA ? Il termina par cette question rhétorique accompagnée d'un sourire sarcastique.
PAMPAMDIA avait su pincer ou ça fait mal. YOUMANDIA ne s'était pas fait prier. Il n'était pas à son avantage d'insister. Il avait adopté un tout autre comportement. Il était devenu poli, plus poli que la normal. D'ailleurs, dans sa politesse exagérée, il ne faisait pas de différence entre la vie familiale et la vie scolaire. Même à table, il appelait PAMPAMDIA par « Monsieur ». PAMPAMDIA avait tenté de l'en dissuader en vain. Il s'était résigné. Il vaudrait bien pour lui que YOUMANDIA l'appela « Monsieur » à la maison et « PAMPAMDIA » en classe.
PAMPAMDIA écoutait son petit frère vociférer sans savoir réellement quoi lui répondre. Par des circonstances fortuites, il a avait été admis au concours de recrutement des enseignants du primaire comme son père. Après sa formation, il avait demandé à être affecté à DIELA afin d'être près de sa famille. Il ne se doutait pas qu'il aurait des fils à retordre du fait de sa proximité avec la famille. Son petit frère qui le connaissait bien avant son admission à l'ENEP refuse de reconnaitre son autorité. PAMPAMDIA se sentait si impuissant. Devrait-il parfois appeler le directeur pour résoudre ses conflits familiaux ? Parce qu'avec YOUMANDIA il n'y avait jamais rien de professionnel dans la classe. Il avait plusieurs fois tenté de faire comprendre à son petit frère que ce qui se passe à Paris restait à Paris. Le travail et la famille était deux mondes bien distincts. Mais que nenni ! YOUMANDIA trouvait toujours des occasions pour contester son autorité. Il était têtu comme une mule.
PAMPAMPIA observa le bonhomme un moment avant de se décider à parler :
-écoutes YOUMANDIA, c'est vrai que mon nom c'est « PAMPAMDIA ». Mais étant donné que nous sommes en classe tu devrais plutôt m'appeler « Monsieur ». Tu me dois du respect. Dis PAMPAMDIA. On sentait du désespoir et de l'impuissance dans sa voix.
Le petit ne dit mot. Il s'était juste contenter de le regarder de haut en bas d'un air méprisant. PAMPAMDIA l'appela alors dehors. Il le conduisit jusque sous le grand arbre qui se dressait au milieu de la cours. L'harmattan soufflait un vent sec et chaud. Le soleil effleurait déjà son zénith. La température, au fur et à mesure qu'elle montait, faisait grimper la colère de PAMPAMDIA. Cependant, ce dernier maîtrisa son émotion. Il resta le plus calme possible. Il observa l'enfant et regretta le bon vieux temps. Ces temps où la chicotte s'imposait comme seul maître. Comment son petit frère aurait-il pu le tenir tête ?comment aurait-il pu contester son autorité ? On est à l'ère de la pédagogie active. L'enfant a son mot à dire et on doit le traiter comme une personne consciente et avec des droits. C'est exactement ce que PAMPAMDIA essayait de faire avec son petit frère : discuter avec lui « d'homme à homme ».
-YOUMANDIA, c'est normal que tu m'appelles par mon nom. Mais ça c'est à la maison. Ici tu dois m'appeler Monsieur. Si tu m'appelles par mon prénom comment pourrais-je demander aux autres de faire autrement ?
Le petit restai la, à toiser PAMPAMDIA.
-s'il te plait, je te le demande sincèrement. Fais le pour moi...
YOUMANDIA n'avait toujours pas dit mot. Il s'était occupé à faire de la manucure. Il manipulait les ongles de ses doigts comme s'il avait voulu les arracher.
-OK, on va le faire simple. Tu m'appelles « Monsieur », et tu me vouvoies ou bien je dis ton surnom à tes camarades de classes. Tu sais bien comment on t'appelle à la maison. Tu voudrais qu'on t'appelle comme ça ici ?
YOUMANDIA sembla du coup très captif. Son rempart venait de tomber. Son regard passa du cynisme au supplice.
-s'il te plait, ne fais pas ça. Je ferai tout ce que tu voudras.
-dans ce cas, commence par m'appeler « Monsieur », me vouvoyer et à être sage en classe.
-pardon ne leur dis rien. Ils vont se moquer de moi. Dit-il en baissant la tête. Il était au bord du sanglot.
-ne t'inquiète pas, je ne leur dirai rien.
Les deux s'étaient encore trimballer en classe. Les autres élèves les observaient,l'air médusé. YOUMANDIA s'était faufilé à sa place la queue entre les jambes.
-eh bien !fit PAMPAMDIA en se frottant les mains. YOUMANDIA et moi nous nous sommes mis d'accord. Il s'est engagé à me vouvoyer et à m'appeler « Monsieur ». J'espère pour nous tous qu'il tiendra son engagement jusqu'à la fin de l'année scolaire. N'est-ce pas YOUMANDIA ? Il termina par cette question rhétorique accompagnée d'un sourire sarcastique.
PAMPAMDIA avait su pincer ou ça fait mal. YOUMANDIA ne s'était pas fait prier. Il n'était pas à son avantage d'insister. Il avait adopté un tout autre comportement. Il était devenu poli, plus poli que la normal. D'ailleurs, dans sa politesse exagérée, il ne faisait pas de différence entre la vie familiale et la vie scolaire. Même à table, il appelait PAMPAMDIA par « Monsieur ». PAMPAMDIA avait tenté de l'en dissuader en vain. Il s'était résigné. Il vaudrait bien pour lui que YOUMANDIA l'appela « Monsieur » à la maison et « PAMPAMDIA » en classe.