Toute histoire commnence un jour, quelque part, la mienne a commencé quand tout a basculé et le temps nous en dira plus.
Mon frère M'bappé je te conte ma vie donc ouvre bien tes oreilles et surtout n'oublie rien surtout. Tels sont les derniers mots du héros avant qu'on rentre dans le vif du sujet.
... Avec le premier chant du coq, on pouvait se faire l'idée du jour qui allait naître d'un moment à l'autre car les terreurs de la nuit s'évanouirent.
Dès le deuxième chant des coqs, comme à l'accoutumée, ma grand-mère par ses gestes réveillait tout le monde afin que chacun puisse s'acquitter de son devoir religieux (la salat)¹.
Au troisième chant des coqs, s'accompagnaient les "Crass-crass" du balais de la grand-mère en ce moment le soleil s'était pointu à l'horizon et on pouvait lire sur les horloges six heure. Après cet exercice hebdomadaire, ma grand-mère allât me chercher sur le lit afin qu'on fasse le petit déjeuner qui était déjà prêt.
Il était dix heures quand ma grand-mère se rendait à la clinique "Ambroise Paré" prêt de ma daronne qui était hospitalisée là-bas depuis environ deux mois.
Cette clinique française défiait toutes les autres de la contrée ainsi que la plupart des hôpitaux guinéens car la performance de ses produits et la compétences des médecins employés conféraient à cette dernière un titre du premier ordre.
Dans cette clinique, la visite n'était permise qu'à quelques membres de la famille du/de la convalescent(e) soit : le fils, soit la fille, la maman, le papa... Pendant les heures de visite, aucun aliment extérieur n'était autorisé dans l'enceinte et cela pour éviter tout risque d'empoisonnement. Grand-mère dans la cabine de ma mère se croisa avec mes soeurs (Bintou, Saran, Odia, Asmiou) et le mari de ma maman (Mr Sall) quelle belle retrouvaille ???
Ben quelqu'un manquait au rendez-vous c'était bien le Benjamin (moi).
Maman au réveil demanda à grand-mère :
-Et mon fils ?
-il va bien !
-pourquoi n'est-il pas avec toi ?
-Safiatou... Il viendra le soir avec ses tantes.
En réalité j'étais un peu souffrant mais vouloir le dire à Mom, ça pourrait aggraver son état et c'est dans cette optique que grand-mère la rassuré que j'allais venir le soir. Certes je devrais m'y rendre mais... On ne prend pas de rendez-vous avec le destin, le destin empoigne qui il et quand il veut, dans le sens de nos désirs, il nous apporte plénitude et dans le cas contraire on subit.
Au retour de la clinique, grand-mère m'a dit, prépares toi pour aller saluer ta maman à l'hôpital car elle a passé toute la matinée a demandé après toi. Content et pressé de retrouver ma daronne et mes sisters, vite, j'ai pris mon savonnier afin de me doucher pour être prêt à temps.
Seize heure, de Conakry chaud et brutal, un coup de téléphone terrible annonça à ma grand-mère une nouvelle sombre. Oui un appel en provenance de la clinique Ambroise paré.
Cette nouvelle ne pouvait-être cachée ni masquée encore moins refusée << c'était l'annonce de la mort de tantie Safiatou >> disons de ma mère ! Paf... Je subis le coup terrible du destin.
Pour une seconde fois je perdais un être cher, très cher d'ailleurs.
Dimanche 13 juillet 2003, un jour pas comme les autres, un jour remplie de tristesse, un jour où la vie n'avait plus de sens à mes yeux ; en ce jour tout a basculé. Encore petit, suis orphelin de père mais aussi de mère.
Maman est parti sans qu'on ne se dise un dernier mot, même pas un dernier au revoir.
Pourtant on avait un tas de projets à réaliser ensemble tous les deux. Ben la vie n'est pas toujours faite comme on la planifie, les choses ne se passent toujours pas comme prévu. A nous d'être forts et de faire de ces faiblesses des armures pour avancer dans la vie. Il y aura toujours des hauts et des bas mais quoi qu'il arrive restons fort car la vie continue.
Je t'aime maman !
Reposes en paix.
Pour la suite, je vous reviendrai.