Toute histoire commence un jour, quelque part. La mienne a commencé depuis ma naissance ou depuis ma conception, que sais-je ? Ou peut-être que c’était plus proche car je m’en souviens comme si c’était hier. Et vous me demanderez où ? Mais comment saurai-je le lieu d’une histoire dont j’ignore le temps ? Il fut un temps où je vous aurai répondu sans réfléchir tellement cette histoire m’avait bouleversé. Cependant, depuis un moment mes souvenirs ont cédé la place à des réminiscences. D’aucuns disent que j’ai perdu la mémoire, et d’autres affirment qu’on me l’a effacé. Pourtant chaque jour qui passe, je me rappelle de certains fragments de ce cauchemar. Cette histoire, vous en avez entendu pareille, mais la mienne est différente car c’est mon histoire, et chacun a son histoire.
***
Je me nomme Hannah. Ou du moins c’est ce que je pense vu qu’on m’appelle ainsi. Je vivais avec mes parents dans un univers de paix, d’amour et de bonheur lorsqu’un jour tout bascula. Je n’étais qu’un enfant. Et voilà que Satan venait de mettre en place son gouvernement. Celui-ci était constitué de cruauté, violence, barbarie, sauvagerie. C’était le vacarme. On courait partout et nulle part. Chacun cherchait à se sauver au détriment de l’autre. Seuls quelques parents prenaient la peine de mettre leurs enfants à l’abri. C’est ce que fit justement ma mère. Elle me cacha sous l’un des fauteuils de notre salon.
- Reste ici chérie et ne fais pas de bruit, me chuchota-t-elle.
- J’ai peur maman, ne me laisse pas seule, répondis-je.
- Ne bouge pas, je viendrai te chercher.
Cachée sous le fauteuil, je tremblotais. Je crois que j’ai même mouillé ma culotte. J’entendis des tirs, des cris de douleurs et des pleurs. C’était l’enfer. J’essayais de me convaincre que c’était un cauchemar lorsque je vis ma mère rentrer à reculons. J’étais sur le point de la héler mais j’abandonnai cette idée quand je vis derrière elle un méchant monsieur qui tenait dans la main droite, une machette.
- Déshabille-toi, fit-il à l’endroit de ma mère.
- Pitié, ne faites pas ça. Je vous en supplie, répondit-elle.
- Déshabille-toi avant que je ne perde patience.
Mais ma mère continua de le supplier et cela le mit en rage. Soudain, il se rapprocha d’elle et lui déchira sa robe. Mes yeux rencontrèrent ceux de ma mère qui me fit signe de rester discrète. Des larmes inondèrent mon visage. Je vis cet animal violer ma mère. Non content de son forfait, il lui coupa les seins à l’aide de sa machette. Et, sourire aux lèvres, il la regardait agoniser. J’étais écœuré, j’éprouvais de la haine pour cet homme qui faisait souffrir celle que j’aimais le plus au monde. Ne supportant pas de le laisser la torturer encore plus, je sortis de ma cachette en pleurant à chaudes larmes. Ma mère venait de rendre l’âme. Il me vit et se saisit de moi. Il me tortura avant de me violer. Ensuite, il m’emporta avec lui dans un campement. Je n’eus même pas le temps de faire mes adieux à celle qui m’avait enfanté. Je devins ainsi son objet sexuel. Chaque nuit, il me violentait et me violait. Je me demandais si Dieu ne m’avait pas abandonné. Il était absent dans ma vie au moment où j’avais le plus besoin de lui. Je le suppliai de me délivrer mais je me rendis compte que j’étais seule au monde et que ma délivrance dépendait de moi-même. Alors je pris mon destin en main et je décidai de mettre fin à ces tortures. Pour cela, il fallait mettre au point un stratagème.
***
Je venais de me rendre compte que j’étais désormais femme et que je pouvais obtenir tout ce que je désirais avec mon corps. Alors, il fallait que je sois forte et impitoyable. Je perdis ainsi ma douceur. Je crois que je suis même devenue maléfique. Que voulez-vous ? Dans un monde cruel, seuls les cruels survivent.
Je devins ainsi sa reine. Mes pleurs laissèrent la place à mes plus beaux sourires. Je le couvrais d’un amour, ô combien hypocrite. Il finit par tomber amoureux de moi et pensait que c’était réciproque. Le bourreau était tombé amoureux de sa victime. Ses amis lui disaient que je ne l’aimais pas mais que j’avais le syndrome de Stockholm. Il les traitait de jaloux et me couvrait de présents. Il m’avait dans la peau et je pouvais l’éliminer à tout moment. Mais je refusais de me salir les mains avec le sang de ce porc. Il fallait que je trouve un moyen plus efficace. Cependant, à bien y réfléchir, je me rendis compte que la vengeance était un repas qui se mangeait chaud. Et pour la consommer chaude, il fallait que je l’exécute, d’autant plus que je tenais à ce qu’il souffre. Je décidai un soir que l’heure de son odyssée finale était arrivée.
Ce soir-là, comme à ses nouvelles habitudes, il m’avait apporté une rose. Je le gratifiai d’un sourire sournois et l’invitai à manger. J’avais pris le soin de lui préparer un repas copieux sans oublier d’y verser du somnifère. Je tenais à ce qu’il mange bien avant de mourir. En fallait-il la peine ? Je n’en sais rien.
- Ton repas était délicieux, me félicita-t-il.
- Merci, j’ai juste ajouté un ingrédient de plus.
- Et c’est quoi cet ingrédient ?
- L’amour !
A ces propos, il s’abandonna dans les bras de Morphée. Je le trainai jusqu’au lit où je l’attachai en attendant qu’il se réveille. A son réveil, il crut d’abord à un jeu de l’amour mais changea d’avis lorsqu’il me vit en possession de l’arme qui avait servi à tuer ma mère. Je vous épargne l’horreur que je lui fis vivre mais sachez qu’il n’est plus de ce monde. J’entrepris de m’enfuir lorsque je reçus un coup sur la tête. Qui m’avait frappé ? Je l’ignorai. Je sais juste que je me suis réveillée dans un village et que mes tuteurs ont affirmé être mes parents. Etait-ce mes vrais parents ? Avais-je fais un cauchemar ? Etait-ce mon histoire ? Avais-je vraiment une histoire ?
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Je me nomme Hannah. Ou du moins c’est ce que je pense vu qu’on m’appelle ainsi. Je vivais avec mes parents dans un univers de paix, d’amour et de bonheur lorsqu’un jour tout bascula. Je n’étais qu’un enfant. Et voilà que Satan venait de mettre en place son gouvernement. Celui-ci était constitué de cruauté, violence, barbarie, sauvagerie. C’était le vacarme. On courait partout et nulle part. Chacun cherchait à se sauver au détriment de l’autre. Seuls quelques parents prenaient la peine de mettre leurs enfants à l’abri. C’est ce que fit justement ma mère. Elle me cacha sous l’un des fauteuils de notre salon.
- Reste ici chérie et ne fais pas de bruit, me chuchota-t-elle.
- J’ai peur maman, ne me laisse pas seule, répondis-je.
- Ne bouge pas, je viendrai te chercher.
Cachée sous le fauteuil, je tremblotais. Je crois que j’ai même mouillé ma culotte. J’entendis des tirs, des cris de douleurs et des pleurs. C’était l’enfer. J’essayais de me convaincre que c’était un cauchemar lorsque je vis ma mère rentrer à reculons. J’étais sur le point de la héler mais j’abandonnai cette idée quand je vis derrière elle un méchant monsieur qui tenait dans la main droite, une machette.
- Déshabille-toi, fit-il à l’endroit de ma mère.
- Pitié, ne faites pas ça. Je vous en supplie, répondit-elle.
- Déshabille-toi avant que je ne perde patience.
Mais ma mère continua de le supplier et cela le mit en rage. Soudain, il se rapprocha d’elle et lui déchira sa robe. Mes yeux rencontrèrent ceux de ma mère qui me fit signe de rester discrète. Des larmes inondèrent mon visage. Je vis cet animal violer ma mère. Non content de son forfait, il lui coupa les seins à l’aide de sa machette. Et, sourire aux lèvres, il la regardait agoniser. J’étais écœuré, j’éprouvais de la haine pour cet homme qui faisait souffrir celle que j’aimais le plus au monde. Ne supportant pas de le laisser la torturer encore plus, je sortis de ma cachette en pleurant à chaudes larmes. Ma mère venait de rendre l’âme. Il me vit et se saisit de moi. Il me tortura avant de me violer. Ensuite, il m’emporta avec lui dans un campement. Je n’eus même pas le temps de faire mes adieux à celle qui m’avait enfanté. Je devins ainsi son objet sexuel. Chaque nuit, il me violentait et me violait. Je me demandais si Dieu ne m’avait pas abandonné. Il était absent dans ma vie au moment où j’avais le plus besoin de lui. Je le suppliai de me délivrer mais je me rendis compte que j’étais seule au monde et que ma délivrance dépendait de moi-même. Alors je pris mon destin en main et je décidai de mettre fin à ces tortures. Pour cela, il fallait mettre au point un stratagème.
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Je venais de me rendre compte que j’étais désormais femme et que je pouvais obtenir tout ce que je désirais avec mon corps. Alors, il fallait que je sois forte et impitoyable. Je perdis ainsi ma douceur. Je crois que je suis même devenue maléfique. Que voulez-vous ? Dans un monde cruel, seuls les cruels survivent.
Je devins ainsi sa reine. Mes pleurs laissèrent la place à mes plus beaux sourires. Je le couvrais d’un amour, ô combien hypocrite. Il finit par tomber amoureux de moi et pensait que c’était réciproque. Le bourreau était tombé amoureux de sa victime. Ses amis lui disaient que je ne l’aimais pas mais que j’avais le syndrome de Stockholm. Il les traitait de jaloux et me couvrait de présents. Il m’avait dans la peau et je pouvais l’éliminer à tout moment. Mais je refusais de me salir les mains avec le sang de ce porc. Il fallait que je trouve un moyen plus efficace. Cependant, à bien y réfléchir, je me rendis compte que la vengeance était un repas qui se mangeait chaud. Et pour la consommer chaude, il fallait que je l’exécute, d’autant plus que je tenais à ce qu’il souffre. Je décidai un soir que l’heure de son odyssée finale était arrivée.
Ce soir-là, comme à ses nouvelles habitudes, il m’avait apporté une rose. Je le gratifiai d’un sourire sournois et l’invitai à manger. J’avais pris le soin de lui préparer un repas copieux sans oublier d’y verser du somnifère. Je tenais à ce qu’il mange bien avant de mourir. En fallait-il la peine ? Je n’en sais rien.
- Ton repas était délicieux, me félicita-t-il.
- Merci, j’ai juste ajouté un ingrédient de plus.
- Et c’est quoi cet ingrédient ?
- L’amour !
A ces propos, il s’abandonna dans les bras de Morphée. Je le trainai jusqu’au lit où je l’attachai en attendant qu’il se réveille. A son réveil, il crut d’abord à un jeu de l’amour mais changea d’avis lorsqu’il me vit en possession de l’arme qui avait servi à tuer ma mère. Je vous épargne l’horreur que je lui fis vivre mais sachez qu’il n’est plus de ce monde. J’entrepris de m’enfuir lorsque je reçus un coup sur la tête. Qui m’avait frappé ? Je l’ignorai. Je sais juste que je me suis réveillée dans un village et que mes tuteurs ont affirmé être mes parents. Etait-ce mes vrais parents ? Avais-je fais un cauchemar ? Etait-ce mon histoire ? Avais-je vraiment une histoire ?