Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés? Peut-être les deux.
Mes yeux n'arrivent plus à repérer la moindre étincelle de lumière. Tout ce que je vis en ce moment me semble abstrait. Je ne vois plus la lumière du soleil ni même la lueur de la lune. Que s'est-il passé? Je ne vois plus rien. Suis-je devenu aveugle? L'impression me vient d'avoir les yeux ouverts et fermés à la fois. Je ne me souviens plus de la dernière fois que se formait sur ma rétine des images du monde provoquant des sensations lumineuses. Mais les souvenirs me viennent d'avoir vu se dérouler un orage. Sûrement le plus violent que je n'ai jamais connu de toute ma courte existence. J'étais alité. Où étais-je en ce moment ? Je ne le sais plus. Sur mon visage se libérait un petit sourire dès que j'arrivais à contempler à travers la fenêtre ce vent fort croisant les feuillages; ces éclairs aux trois couleurs: blanc, bleu et rouge ; puis la mélodie du tonnerre. Je humais l'air frais qui se dissipait dans l'atmosphère. C'était tellement agréable que je voulus prendre une grande inspiration et m'endormir. Soudain; ma respiration n'allait pas au bout. Je n'arrivais plus à tirer de longues inspirations. Elles étaient devenues courtes. Je me contentai de ce que mes yeux contemplaient; la beauté de ce paysage pareil à un tableau animé. Je fermai les yeux pour m'endormir. Ma respiration s'était ralentit. Les battements de mon cœur devenaient rapides et paraissaient de plus en plus lointains à mon ouïe. Tout d'un coup, une idée me vint à l'esprit comme si elle était éveillée que le corps était endormi. Je n'eus que l'instant d'une seconde pour me rendre compte qu'un profond sommeil me pris au son de la belle mélodie du tonnerre. Dans mon sommeil, je rêvais. J'aperçus au loin une silhouette. C'était un homme pinceau à la main, un peintre je crois. Je me rapprochai afin de contempler son œuvre. Je pus observer sur sa toile un tableau noir. Il y passait une épaisse couche d'encre noir. Il n'avait que du noir à porter de main. Intrigué, je lui demandai, pourquoi il réalisait une telle image. Il me répondit avec un large sourir: «J'illustre le réel qui paraît iréel.» À ces dires une étrange et légère sensation de frayeur me saisit et j'eus envie de quitter cet endroit. Par la suite, ma conscience s'est éveillée. Mes yeux se rouvrirent tel qu'à mes réveils de chaque matin. Seulement, cette fois, ils ne voient plus rien. Je ne ressents plus mes yeux. L'obscurité, le noir, le sombre total règne. Plusieurs questions me trottent l'esprit. Où suis-je? Pourquoi ne vois-je plus rien? C'est comme si de l'encre noir était passé sur le tableau animé que représentait le paysage que je contemplait au quotidien. J'irai même plus loin. J'ai l'impression que l'encre noir ne s'est pas contenté du paysage mais qu'il a aussi effacé les Hommes que j'y côtoyais. Je n'aperçois plus mon corps ni mon ombre même si je les perçois toujours. Le noir semble avoir aussi avalé les sons. Mes oreilles aussi n'entendent plus rien. J'ai peur! J'ai peur! J'ai peur...
Mes yeux n'arrivent plus à repérer la moindre étincelle de lumière. Tout ce que je vis en ce moment me semble abstrait. Je ne vois plus la lumière du soleil ni même la lueur de la lune. Que s'est-il passé? Je ne vois plus rien. Suis-je devenu aveugle? L'impression me vient d'avoir les yeux ouverts et fermés à la fois. Je ne me souviens plus de la dernière fois que se formait sur ma rétine des images du monde provoquant des sensations lumineuses. Mais les souvenirs me viennent d'avoir vu se dérouler un orage. Sûrement le plus violent que je n'ai jamais connu de toute ma courte existence. J'étais alité. Où étais-je en ce moment ? Je ne le sais plus. Sur mon visage se libérait un petit sourire dès que j'arrivais à contempler à travers la fenêtre ce vent fort croisant les feuillages; ces éclairs aux trois couleurs: blanc, bleu et rouge ; puis la mélodie du tonnerre. Je humais l'air frais qui se dissipait dans l'atmosphère. C'était tellement agréable que je voulus prendre une grande inspiration et m'endormir. Soudain; ma respiration n'allait pas au bout. Je n'arrivais plus à tirer de longues inspirations. Elles étaient devenues courtes. Je me contentai de ce que mes yeux contemplaient; la beauté de ce paysage pareil à un tableau animé. Je fermai les yeux pour m'endormir. Ma respiration s'était ralentit. Les battements de mon cœur devenaient rapides et paraissaient de plus en plus lointains à mon ouïe. Tout d'un coup, une idée me vint à l'esprit comme si elle était éveillée que le corps était endormi. Je n'eus que l'instant d'une seconde pour me rendre compte qu'un profond sommeil me pris au son de la belle mélodie du tonnerre. Dans mon sommeil, je rêvais. J'aperçus au loin une silhouette. C'était un homme pinceau à la main, un peintre je crois. Je me rapprochai afin de contempler son œuvre. Je pus observer sur sa toile un tableau noir. Il y passait une épaisse couche d'encre noir. Il n'avait que du noir à porter de main. Intrigué, je lui demandai, pourquoi il réalisait une telle image. Il me répondit avec un large sourir: «J'illustre le réel qui paraît iréel.» À ces dires une étrange et légère sensation de frayeur me saisit et j'eus envie de quitter cet endroit. Par la suite, ma conscience s'est éveillée. Mes yeux se rouvrirent tel qu'à mes réveils de chaque matin. Seulement, cette fois, ils ne voient plus rien. Je ne ressents plus mes yeux. L'obscurité, le noir, le sombre total règne. Plusieurs questions me trottent l'esprit. Où suis-je? Pourquoi ne vois-je plus rien? C'est comme si de l'encre noir était passé sur le tableau animé que représentait le paysage que je contemplait au quotidien. J'irai même plus loin. J'ai l'impression que l'encre noir ne s'est pas contenté du paysage mais qu'il a aussi effacé les Hommes que j'y côtoyais. Je n'aperçois plus mon corps ni mon ombre même si je les perçois toujours. Le noir semble avoir aussi avalé les sons. Mes oreilles aussi n'entendent plus rien. J'ai peur! J'ai peur! J'ai peur...