Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés? Peut-être les deux.
Suis-je évanoui ? Telles sont les questions qui émaillent ma réflexion.
Je suis maintenant réveillé et je poursuis ma marche quotidienne, la tête dans les nuages quand mon pied droit se heurte à une grosse pierre. J’ai très mal à l’orteil et me tordant de douleur, je me mets à maudire les pierres, car cela fait maintenant la deuxième fois dans cette aventure migratoire que je les rencontre.
Mais cette pierre m'a l'air particulière et là sous son ventre, je découvre par terre une enveloppe entrouverte contenant assez de rouleaux de billets et quelques pièces d’argent. Je suis tout heureux, je ne fais que bénir le Bon Dieu.
Je me dis que ma situation va commencer à changer et que c’est un signe palpable.
Je m’empresse de ramasser les billets et les pièces quand tout à coup dans mon dos j’entends cette voix qui me dit : « Bonjour Monsieur, je suis l’agent Nicolas veuillez s’il vous plaît me remettre vos pièces ». J’ai froid dans le dos, je sens un instant mon âme sortir de mon corps et c’est avec peur que je me retourne et sans hésiter lui remet les pièces et les billets.
Et lui de me dire : « Non monsieur !!! Je parle de vos pièces d’identité ». C’est ce beau quiproquo qui annonce sûrement le commencement de la fin de cette aventure migratoire en France. Je suis ensuite transféré au poste de police, mis en garde à vue et suite à cela j’avoue que je suis un migrant ivoirien qui est venu en France pour faire carrière dans le football.
Pendant un moment dans la salle, il se met à pleuvoir des silences .L’inspecteur de police me regarde d’un regard inquisiteur, me parle avec un silence éloquent et à la fin de mon interrogatoire, il décide d’alléger mes souffrances. Dès lors il met tout en œuvre pour me faire rapatrier en Côte d’Ivoire sans omettre de me dire qu’en principe je dois faire un an de prison et verser une amende de 2000 Euros pour séjour illégal en territoire français. Il me dit ensuite que retourner au pays est pour moi la meilleure solution car si je m’obstine à rester, je boirai des calices d’ennuis.
_ Waouh ! M’écriais-je, « Merci infiniment Monsieur » .Toutes les brebis dans un troupeau n’ont pas forcément la gale.
Je m’attendais au pire, par exemple à de longues années de prison mais ça n’a pas été le cas. À vrai dire je suis rassasié de toutes ces péripéties journalières et ces souffrances en France et je suis prêt à rentrer. L’on me met dans le premier vol en partance pour la Côte d’Ivoire. Et C’est ainsi que je regagne Abidjan, tout déçu et décidant de mettre fin à ma carrière footballistique.
_Après tout, si je n’ai pas pu réussir à me faire une carrière footballistique au paradis, ce n’est pas en enfer que ça se fera, ce n’est pas en enfer que je réussirai.
Dans l’avion je monologue : « je rentre bredouille de cette aventure migratoire, mais une chose est sûre dans le cahier de mon retour au pays natal, il n’y aura point d’échecs mais plutôt des chèques ».
Je foule le sol ivoirien avec dans le ventre un mélange de tristesse et de joie.
De retour à la maison comme dans l’histoire de l’enfant prodige, ma mère court m’embrasser tout en pleurs. Il y a un peu déception sur son visage mais beaucoup de joie. Je lui raconte tout ce qui s’est passé et malgré cela elle est fière de moi. Je suis stupéfait et c’est là que je comprends réellement le sens du mot famille. Elle a réussi en un seul instant à me faire noyer ma déconvenue.
_Tiens-toi bien, j’ai une nouvelle à t’annoncer. Elle va te retirer le poignard de la poitrine mais sûrement te l’enfoncer à nouveau.
Elle commençait à parler :
_ Te souviens-tu qu’avant ton voyage clandestin tu as tenté plusieurs concours soldés par de nombreux insuccès?
_Oui, bien sûr. Comment puis-je oublier cela ? JAMAIS ! Lui répondis-je.
_Et bien, il y a l’un d’entre eux auxquels tu as réussi avec brio « le concours d’attaché des greffes » et tu as fini major de la promotion.
_ Wooooooooooo criais-je de joie.
Enfin !!! Merci Seigneur .Que ton nom soit béni dans les siècles sans fins.
_ Mais le temps d’intégration est maintenant achevé car cela fait maintenant six mois que les cours ont débutés. Me dis ma mère.
_au même instant, je m’écroule en pleurs dans ses bras et je me mets à pleurer toutes les larmes de mon âme.
_Tout d’un coup comme un fou, je sors de la maison les yeux inondés de larmes et cours à vive allure au siège du ministère de la justice.
Je monte les marches de l’escalier de l’immeuble ministériel trois à trois tout en gardant l’espoir que je trouverai une solution une fois arrivé au bureau en charge des examens.
Mais hélas cette fois, cette fois il n’y a pas de solutions et dans ma tète sonne maintenant un retour à la case départ.
À force de précipitations, je viens de rater sûrement mon unique occasion de sortir de la misère et je suis maintenant là, accroché à son porte-manteau, tenu en respect par ses chiens.
Or donc, le paradis était en enfer.
Je tombe à genoux dans les locaux du ministère avec les larmes qui courent sur mes joues inondées.
Tout à coup, je me réveille de mon sommeil les larmes aux yeux et fixant le plafond troué de ma chambre.
_Ouf !!! Tout ceci n’était donc qu’un rêve .
Suis-je évanoui ? Telles sont les questions qui émaillent ma réflexion.
Je suis maintenant réveillé et je poursuis ma marche quotidienne, la tête dans les nuages quand mon pied droit se heurte à une grosse pierre. J’ai très mal à l’orteil et me tordant de douleur, je me mets à maudire les pierres, car cela fait maintenant la deuxième fois dans cette aventure migratoire que je les rencontre.
Mais cette pierre m'a l'air particulière et là sous son ventre, je découvre par terre une enveloppe entrouverte contenant assez de rouleaux de billets et quelques pièces d’argent. Je suis tout heureux, je ne fais que bénir le Bon Dieu.
Je me dis que ma situation va commencer à changer et que c’est un signe palpable.
Je m’empresse de ramasser les billets et les pièces quand tout à coup dans mon dos j’entends cette voix qui me dit : « Bonjour Monsieur, je suis l’agent Nicolas veuillez s’il vous plaît me remettre vos pièces ». J’ai froid dans le dos, je sens un instant mon âme sortir de mon corps et c’est avec peur que je me retourne et sans hésiter lui remet les pièces et les billets.
Et lui de me dire : « Non monsieur !!! Je parle de vos pièces d’identité ». C’est ce beau quiproquo qui annonce sûrement le commencement de la fin de cette aventure migratoire en France. Je suis ensuite transféré au poste de police, mis en garde à vue et suite à cela j’avoue que je suis un migrant ivoirien qui est venu en France pour faire carrière dans le football.
Pendant un moment dans la salle, il se met à pleuvoir des silences .L’inspecteur de police me regarde d’un regard inquisiteur, me parle avec un silence éloquent et à la fin de mon interrogatoire, il décide d’alléger mes souffrances. Dès lors il met tout en œuvre pour me faire rapatrier en Côte d’Ivoire sans omettre de me dire qu’en principe je dois faire un an de prison et verser une amende de 2000 Euros pour séjour illégal en territoire français. Il me dit ensuite que retourner au pays est pour moi la meilleure solution car si je m’obstine à rester, je boirai des calices d’ennuis.
_ Waouh ! M’écriais-je, « Merci infiniment Monsieur » .Toutes les brebis dans un troupeau n’ont pas forcément la gale.
Je m’attendais au pire, par exemple à de longues années de prison mais ça n’a pas été le cas. À vrai dire je suis rassasié de toutes ces péripéties journalières et ces souffrances en France et je suis prêt à rentrer. L’on me met dans le premier vol en partance pour la Côte d’Ivoire. Et C’est ainsi que je regagne Abidjan, tout déçu et décidant de mettre fin à ma carrière footballistique.
_Après tout, si je n’ai pas pu réussir à me faire une carrière footballistique au paradis, ce n’est pas en enfer que ça se fera, ce n’est pas en enfer que je réussirai.
Dans l’avion je monologue : « je rentre bredouille de cette aventure migratoire, mais une chose est sûre dans le cahier de mon retour au pays natal, il n’y aura point d’échecs mais plutôt des chèques ».
Je foule le sol ivoirien avec dans le ventre un mélange de tristesse et de joie.
De retour à la maison comme dans l’histoire de l’enfant prodige, ma mère court m’embrasser tout en pleurs. Il y a un peu déception sur son visage mais beaucoup de joie. Je lui raconte tout ce qui s’est passé et malgré cela elle est fière de moi. Je suis stupéfait et c’est là que je comprends réellement le sens du mot famille. Elle a réussi en un seul instant à me faire noyer ma déconvenue.
_Tiens-toi bien, j’ai une nouvelle à t’annoncer. Elle va te retirer le poignard de la poitrine mais sûrement te l’enfoncer à nouveau.
Elle commençait à parler :
_ Te souviens-tu qu’avant ton voyage clandestin tu as tenté plusieurs concours soldés par de nombreux insuccès?
_Oui, bien sûr. Comment puis-je oublier cela ? JAMAIS ! Lui répondis-je.
_Et bien, il y a l’un d’entre eux auxquels tu as réussi avec brio « le concours d’attaché des greffes » et tu as fini major de la promotion.
_ Wooooooooooo criais-je de joie.
Enfin !!! Merci Seigneur .Que ton nom soit béni dans les siècles sans fins.
_ Mais le temps d’intégration est maintenant achevé car cela fait maintenant six mois que les cours ont débutés. Me dis ma mère.
_au même instant, je m’écroule en pleurs dans ses bras et je me mets à pleurer toutes les larmes de mon âme.
_Tout d’un coup comme un fou, je sors de la maison les yeux inondés de larmes et cours à vive allure au siège du ministère de la justice.
Je monte les marches de l’escalier de l’immeuble ministériel trois à trois tout en gardant l’espoir que je trouverai une solution une fois arrivé au bureau en charge des examens.
Mais hélas cette fois, cette fois il n’y a pas de solutions et dans ma tète sonne maintenant un retour à la case départ.
À force de précipitations, je viens de rater sûrement mon unique occasion de sortir de la misère et je suis maintenant là, accroché à son porte-manteau, tenu en respect par ses chiens.
Or donc, le paradis était en enfer.
Je tombe à genoux dans les locaux du ministère avec les larmes qui courent sur mes joues inondées.
Tout à coup, je me réveille de mon sommeil les larmes aux yeux et fixant le plafond troué de ma chambre.
_Ouf !!! Tout ceci n’était donc qu’un rêve .