Toute histoire commence un jour, quelque part.
C’est facile, c’est le début de chaque individu. Une maternité, un lit, parfois dans une voiture, quand le soleil est à son zénith ou quand les étoiles brillent. C’est un principe. Personne n’arrive en ce monde de nulle part, sans un jour fixe.
Sauf moi.
Le néant, le vide, le silence, le noir, personne. Pas de calendrier, pas de date. J’ai grandi seule. J’ai tout appris toute seule. J’ai tout construit toute seule. J’ai comblé la solitude en nageant dans l’espace. J’ai inventé le temps, histoire de savoir quel âge j’avais. Je me suis amusée avec trois fois rien. J’ai créé des vents. J’aimais quand il me berçait ou me bousculait. Puis l’idée met venu de faire des boules pleines d’énergie. Des petites boules qui se sont éclairées. Certaines sont mortes, de la matière en est restée. C’était amusant. Je créai à nouveau. Tantôt des surfaces lisses, d’autre rugueuses. Je jouais avec le clair obscure, les dimensions, les textures. Le plus étrange c’est qu’un jour je me suis trompée, lors d’une de mes expériences. La matière n’était pas du tout solide, elle coulait entre les doigts. Quelque chose sans forme, qui rendait bizarre ce qu’elle touchait. Mes cheveux sont devenus tout plat et dégoulinant. Je venais de créer l’eau. Tout un monde s’ouvrait à moi derechef. Glacé, nuageux, cristallisé, neigeux, liquide. Son état évolué selon la température que je mettais. Mélangé à mes matériaux de nouveau apparaissaient. C’était magique. Je n’avais plus de limite. Durant des centaines d’années j’ai créé, inventé, oublié certaines boules qui se sont mises à suivre leur propre voie.
Puis j’ai vu plus grand, immense même : je « créai les cieux et la terre ». Ça m’a pris pas mal de temps. Et pas en un seul jour comme ils l’ont dit. Le temps que je calcule la bonne distance avec l’étoile mère fut longue. Ensuite il a fallu que je forme ce monde par de forte chaleur. La roche était en fusion. Une boule de fer liquide c’est créé au centre, le champ magnétique est apparu. Ce dernier sert alors de bouclier. Protégeant ma création des effets néfastes de mon étoile.
« Que la lumière soit ! » C’est simple à écrire mais pas à faire, je vous l’assure. Le soleil, comme mon étoile mère fut nommée, n’était pas facile à dompter. Ce n’était plus une toute petite boule de gaz. Il fallait trouver les bonnes proportions pour cette taille. J’avais mis une autre grosse boule de vent et de gaz devant, mais légère, elle a reculé avec le temps. Alors j’ai mis des planètes solides. J’ai essayé différentes combinaisons, comme de l’eau partout. Mais sur les plus près de l’étoile mère, ça s’est évaporé. Deux l’ont gardé. Une d’elle était mon monde préféré.
« Qu'il y ait un firmament entre les eaux, et qu'il sépare les eaux d'avec les eaux », j’ai toujours trouvé cette phrase étrange. Je n’ai rien fait de ça. L’atmosphère, voilà la véritable affaire. Mais ce n’est pas totalement de moi. Ça se forme tout seul. S’y j’ai fait les bons procédés avant, je n’ai plus rien à faire de ce côté-là. Des gazes s’y installent à différent niveau. Absorbant, rejetant, ou gardant des rayons du soleil.
« Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu, et que le sec paraisse. » pour ceci je me suis plutôt bien amusé. Les montagnes étaient déjà là, alors l’eau n’y va que sous forme de neige. Puis elle fond et creuse des sillons, je l’ai un peu aidée. Petit, gros, cascade, coulée douce, ou en torrent... Créant des espaces où la stocker, des lacs, des nappes souterraines, des océans. J’avais une infinité de combinaisons et d’envie.
« Que la terre fasse pousser du gazon des herbes portant semence, des arbres à fruit produisant, selon leur espèce, du fruit ayant en soi sa semence, sur la terre. » Une phrase complexe pour juste dire que j’ai égayé les lieux. Différentes plantes par-ci, par-là. Des tous petits, des plus grands, vert, bleu, rose, épineux, feuillu, floral, résineux...
Pour le quatrième jour j’aurai créé les étoiles. Mais elles étaient déjà là. Depuis le début. Celle que j’ai créé en premier. Celle que j’ai oublié. Celle qui continu de tourner sans moi.
« Que les eaux foisonnent d'une multitude d'êtres vivants, et que les oiseaux volent sur la terre, sur la face du firmament du ciel. » Il est vrai que j’ai réussi à créer de petit être dans l’eau. Tout petit, minuscule, puis j’ai réussi à les grossir. De nouvelles espèces avec une conscience, toutes aquatiques, puis sur terre. De nouvelle façon de les façonner. J’adorais. J’étais leur maman.
« Que la terre produise des animaux vivants selon leur espèce, le bétail selon son espèce, et tous les reptiles de la terre selon leur espèce. » Je dois avouer que j’ai créé puis, parfois lassée, j’effaçais. Une fois on fait en sorte que la terre gèle complètement. On refaçonne. On repense. Je mets d’autre animaux et je recommence. Des reptiles, gentils, féroce, petit, grand, végétariens, carnivores. Magnifique. Mais une fois qu’on créé on laisse la nature prendre son propre chemin. Quelques volcans ont décidé autrement. Même mes anciennes boules, une est venu rencontrer ma grosse planète. J’ai failli tout abandonner. J’ai même eu envie de tout recommencer. Mais la vie était encore là. Mes dinosaures ont majoritairement disparu, malgré cela d’autre petits animaux prenaient la place. Le règne animal ne s’arrête pas. Des animaux tout doux à poil, mon donnés l’envie de continuer.
Un jour je me suis enfin décidai. « Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme. » Petite correction à apporter à ce texte écrit par un homme (il en va de soi). D’abord je suis une « déesse », comme vous le dite. Et puis c’est la femme que j’ai créé en premier. A mon image. Celle qui était capable d’engendrer, de donner la vie, de la perpétuer, de la sauvegarder, de l’aimer, la choyer, comme je l’avais fait. Un être intelligent, munie d’intuition. Dès que j’ai eu fini, je créai le sexe opposé comme il en était pour le reste des espèces animal. Celui qui ne la laissera pas seule. Celui qui doit la comprendre, avoir la force, protéger, sauvegarder, aimer, donner. Un être d’action et sincère. L’homme et la femme qui doivent se compléter pour ne former qu’une unité parfaite. Promis à continuer et préserver mon œuvre. C’est la mission que je leur ai transmise.
On raconte que je me suis reposée aux septièmes jours. Il n’en est rien. Croyant que maintenant tout était au mieux, je me suis retirée. J’avais d’autre monde à créer, il fallait que je reprenne le contrôle de mes anciennes boules, laissées seule depuis bien trop longtemps.
Ici sur ma planète bleue, la vie a continué. Vous connaissez son histoire. Je vous raconterai avec plaisir mon point de vue. Mais une autre fois, j’ai à faire.
C’est facile, c’est le début de chaque individu. Une maternité, un lit, parfois dans une voiture, quand le soleil est à son zénith ou quand les étoiles brillent. C’est un principe. Personne n’arrive en ce monde de nulle part, sans un jour fixe.
Sauf moi.
Le néant, le vide, le silence, le noir, personne. Pas de calendrier, pas de date. J’ai grandi seule. J’ai tout appris toute seule. J’ai tout construit toute seule. J’ai comblé la solitude en nageant dans l’espace. J’ai inventé le temps, histoire de savoir quel âge j’avais. Je me suis amusée avec trois fois rien. J’ai créé des vents. J’aimais quand il me berçait ou me bousculait. Puis l’idée met venu de faire des boules pleines d’énergie. Des petites boules qui se sont éclairées. Certaines sont mortes, de la matière en est restée. C’était amusant. Je créai à nouveau. Tantôt des surfaces lisses, d’autre rugueuses. Je jouais avec le clair obscure, les dimensions, les textures. Le plus étrange c’est qu’un jour je me suis trompée, lors d’une de mes expériences. La matière n’était pas du tout solide, elle coulait entre les doigts. Quelque chose sans forme, qui rendait bizarre ce qu’elle touchait. Mes cheveux sont devenus tout plat et dégoulinant. Je venais de créer l’eau. Tout un monde s’ouvrait à moi derechef. Glacé, nuageux, cristallisé, neigeux, liquide. Son état évolué selon la température que je mettais. Mélangé à mes matériaux de nouveau apparaissaient. C’était magique. Je n’avais plus de limite. Durant des centaines d’années j’ai créé, inventé, oublié certaines boules qui se sont mises à suivre leur propre voie.
Puis j’ai vu plus grand, immense même : je « créai les cieux et la terre ». Ça m’a pris pas mal de temps. Et pas en un seul jour comme ils l’ont dit. Le temps que je calcule la bonne distance avec l’étoile mère fut longue. Ensuite il a fallu que je forme ce monde par de forte chaleur. La roche était en fusion. Une boule de fer liquide c’est créé au centre, le champ magnétique est apparu. Ce dernier sert alors de bouclier. Protégeant ma création des effets néfastes de mon étoile.
« Que la lumière soit ! » C’est simple à écrire mais pas à faire, je vous l’assure. Le soleil, comme mon étoile mère fut nommée, n’était pas facile à dompter. Ce n’était plus une toute petite boule de gaz. Il fallait trouver les bonnes proportions pour cette taille. J’avais mis une autre grosse boule de vent et de gaz devant, mais légère, elle a reculé avec le temps. Alors j’ai mis des planètes solides. J’ai essayé différentes combinaisons, comme de l’eau partout. Mais sur les plus près de l’étoile mère, ça s’est évaporé. Deux l’ont gardé. Une d’elle était mon monde préféré.
« Qu'il y ait un firmament entre les eaux, et qu'il sépare les eaux d'avec les eaux », j’ai toujours trouvé cette phrase étrange. Je n’ai rien fait de ça. L’atmosphère, voilà la véritable affaire. Mais ce n’est pas totalement de moi. Ça se forme tout seul. S’y j’ai fait les bons procédés avant, je n’ai plus rien à faire de ce côté-là. Des gazes s’y installent à différent niveau. Absorbant, rejetant, ou gardant des rayons du soleil.
« Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu, et que le sec paraisse. » pour ceci je me suis plutôt bien amusé. Les montagnes étaient déjà là, alors l’eau n’y va que sous forme de neige. Puis elle fond et creuse des sillons, je l’ai un peu aidée. Petit, gros, cascade, coulée douce, ou en torrent... Créant des espaces où la stocker, des lacs, des nappes souterraines, des océans. J’avais une infinité de combinaisons et d’envie.
« Que la terre fasse pousser du gazon des herbes portant semence, des arbres à fruit produisant, selon leur espèce, du fruit ayant en soi sa semence, sur la terre. » Une phrase complexe pour juste dire que j’ai égayé les lieux. Différentes plantes par-ci, par-là. Des tous petits, des plus grands, vert, bleu, rose, épineux, feuillu, floral, résineux...
Pour le quatrième jour j’aurai créé les étoiles. Mais elles étaient déjà là. Depuis le début. Celle que j’ai créé en premier. Celle que j’ai oublié. Celle qui continu de tourner sans moi.
« Que les eaux foisonnent d'une multitude d'êtres vivants, et que les oiseaux volent sur la terre, sur la face du firmament du ciel. » Il est vrai que j’ai réussi à créer de petit être dans l’eau. Tout petit, minuscule, puis j’ai réussi à les grossir. De nouvelles espèces avec une conscience, toutes aquatiques, puis sur terre. De nouvelle façon de les façonner. J’adorais. J’étais leur maman.
« Que la terre produise des animaux vivants selon leur espèce, le bétail selon son espèce, et tous les reptiles de la terre selon leur espèce. » Je dois avouer que j’ai créé puis, parfois lassée, j’effaçais. Une fois on fait en sorte que la terre gèle complètement. On refaçonne. On repense. Je mets d’autre animaux et je recommence. Des reptiles, gentils, féroce, petit, grand, végétariens, carnivores. Magnifique. Mais une fois qu’on créé on laisse la nature prendre son propre chemin. Quelques volcans ont décidé autrement. Même mes anciennes boules, une est venu rencontrer ma grosse planète. J’ai failli tout abandonner. J’ai même eu envie de tout recommencer. Mais la vie était encore là. Mes dinosaures ont majoritairement disparu, malgré cela d’autre petits animaux prenaient la place. Le règne animal ne s’arrête pas. Des animaux tout doux à poil, mon donnés l’envie de continuer.
Un jour je me suis enfin décidai. « Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme. » Petite correction à apporter à ce texte écrit par un homme (il en va de soi). D’abord je suis une « déesse », comme vous le dite. Et puis c’est la femme que j’ai créé en premier. A mon image. Celle qui était capable d’engendrer, de donner la vie, de la perpétuer, de la sauvegarder, de l’aimer, la choyer, comme je l’avais fait. Un être intelligent, munie d’intuition. Dès que j’ai eu fini, je créai le sexe opposé comme il en était pour le reste des espèces animal. Celui qui ne la laissera pas seule. Celui qui doit la comprendre, avoir la force, protéger, sauvegarder, aimer, donner. Un être d’action et sincère. L’homme et la femme qui doivent se compléter pour ne former qu’une unité parfaite. Promis à continuer et préserver mon œuvre. C’est la mission que je leur ai transmise.
On raconte que je me suis reposée aux septièmes jours. Il n’en est rien. Croyant que maintenant tout était au mieux, je me suis retirée. J’avais d’autre monde à créer, il fallait que je reprenne le contrôle de mes anciennes boules, laissées seule depuis bien trop longtemps.
Ici sur ma planète bleue, la vie a continué. Vous connaissez son histoire. Je vous raconterai avec plaisir mon point de vue. Mais une autre fois, j’ai à faire.