Lorsque la sonnerie retentit je me sentie libérée, je pu enfin rejoindre Aïko dans le couloir et sortir. Je m'appelle Max. Je suis une fille de 15 ans, calme, créative et un peu susceptible sur les bords. J'ai les cheveux longs, noirs, je suis grande avec un teint très pâle. Ce jour-là, mon ami et moi avions décidé de nous rendre dans le parc proche de notre école. Nous souhaitions nous aérer l'esprit après cette dure journée passée au collège, notre directeur, monsieur Silalier était porté disparu et tout le monde était fort touché par cette malheureuse nouvelle. Une rumeur courait : sa maison serait envahie et recouverte d'un étrange liquide noir. En sortant de l'établissement, le temps s'était gâté et la pluie n'allait pas tarder à pointer le bout de son nez, il faisait très sombre pour un mois de mai alors qu'il n'était seulement quinze heures. J'étais défraîchie et Aïko mourrait de soif ; nous décidâmes donc de nous rendre dans la petite épicerie du coin pour acheter de l'eau et ainsi nous désaltérer. En sortant de la boutique, l'orage gronda non loin de nous ce qui me fit sursauter violemment et mon camarade ne manqua pas de se moquer de moi. Aïko, mon ami de longue date que je connais depuis nos premières années d'école primaire était un garçon très sensible et à l'écoute. Remis de nos émotions nous nous regardâmes avec effroi, en l'espace de cinq minutes la nuit était tombée. Les rues étaient désertes , la plaine lune était parfaitement visible dans un ciel dégagé orné de milliers d'étoiles scintillantes. Je regardais l'heure sur mon téléphone qui m'indiquait minuit huit. Pris de panique, nous nous hâtâmes de rentrer chez moi. Malgré la précipitation, un détail retint mon attention : d'énormes traces d'un noir profond recouvraient les murs des immeubles de la ville. Cette matière étrange était gluante et glaciale. Après avoir fermé la porte de mon appartement à clé, nous nous assîmes sur le carrelage de la cuisine , essoufflés et éreintés par ce qu'il venait de se produire. Je me rendis dans ma chambre pour attraper mon chargeur quand tout a coup je vis les mêmes traces noires dans l'ensemble de ma chambre , tout mes meubles en étaient recouverts. Je cria et me rendis dans la cuisine pour tout montrer à Aïko mais il avait disparu. La porte d'entrée était grande ouverte et la trace noir était tel que si on avait traîné un corps sur le sol. J'étais en pleurs je tremblais et mes jambes s'étaient engourdies, mais je suivis la masse noire au sol avec l' espoir de retrouver mon ami au plus vite. Je me retrouva donc dans la rue seule, désormais le liquide bougeait ou plus tôt se tortillait. C'était terrifiant, mais je courais aussi vite que je le pouvais, quand d'un coup je tomba. A partir de ce moment-là tout était flou dans ma tête, j'avais mal au crâne et j'étais dans le noir. Une odeur fétide se glissa dans mes narines : j'étais dans les égouts. Une plaque d'égouts avait dû être retirée et j'était tout simplement tombé dedans. Je progressais lentement dans l'obscurité et j'aperçus une lumière au loin. Je me sentais mal, j'avais des nausées et la boule au ventre. Au loin je vis mon ami je m'approcha rapidement mais ce que je vis manqua de peu de me faire vomir. Il était mort , son corps était glacé et il était enroulé dans une tentacule noir qui déplaçait son corps jusqu'à un grand trou plus obscur encore et qui paraissait sans fin. En me rapprochant je me tétanisa, des dizaines d'autres tentacules visqueuses sortaient de ce trou avec à leur bouts des cadavres humains. En reprenant mes esprits, je tenta de fuir mais je fus aussitôt attrapée par un des ces géants bras qui avec une énorme force ma tira vers le trou noir. J'avais beau me débattre ou résister cela ne changeait rien j'étais prisonnière et j'allais mourir comme tous les autres...