Léa s'engagea dans son jardin. Elle avait fait cinq mètres quand :
« Aïe ! »
Elle s'était tordu la cheville. Elle se retourna pour voir ce qui l'avait fait trébucher, et vit un trou triangulaire dans le sol, d'environ cinq centimètres de côté. Regardant autour de soi, elle vit plusieurs trous similaires dans l'herbe tondue, qui faisaient comme une trace qui se prolongeait jusqu'à la maison. Elle repéra les mêmes entailles dans le mur en pierre de la maison, taillées parfaitement, sans éclats. Elle put donc facilement les étudier. Les entailles, profondes d'une vingtaine de centimètres, faisaient comme le moule d'une pointe recourbée. Léa remarqua que les traces faisaient comme deux lignes à peu près parallèles qui se dirigeaient...vers la fenêtre de sa chambre qui était grande ouverte ! Elle se précipita dans la maison en lançant un vague « S‘lut » à ses parents, et fila dans sa chambre, en ouvrant précautionneusement la porte, au cas où quelque chose se cacherait derrière.
Là, elle la vit au moment où elle s'échappait par la fenêtre. Léa se précipita, pour voir, descendant silencieusement le long du mur, une créature d'un mètre et demi de hauteur environ, sorte de renard avec une queue recourbée en un effrayant dard comme celle d'un scorpion, et six pattes pointues qui s'enfonçaient dans la pierre du mur comme dans du beurre. Ayant atteint la rue, la créature plongea dans une bouche d'égout.
Léa put alors constater les dégâts dans sa chambre. Les empreintes triangulaires remarquées dans le jardin se prolongeaient sur le sol de sa chambre, et la jonction des battants en bois de la fenêtre semblait avoir fondu. Elle se posa un instant sur son lit pour réfléchir, puis décida de suivre la créature.
Pour ne pas alerter ses parents, elle décida d'utiliser les empreintes que la créature avait laissées dans le mur. La descente fut assez facile, car Léa adorait l'escalade et que la créature avait laissé beaucoup d'empreintes qui lui assuraient de bonnes prises.
Arrivée au sol, elle courut vers la bouche d'égout par laquelle elle avait vu la créature disparaître. Le contour semblait également fondu, comme les battants de la fenêtre. Léa descendit les barreaux et arriva...dans une magnifique forêt verdoyante, au pied d'un immense sycomore doré. De plus en plus étrange, songea-t-elle. D'abord cette créature, ensuite cette forêt.
Elle se mit à marcher dans une direction aléatoire. Elle n'avait fait que quelques pas quand elle vit quelque chose par terre, qui brillait au soleil. Elle s'approcha et le ramassa : c'était une fine chaîne à laquelle était accroché un pendentif de métal représentant un scorpion. La simple vision de cette amulette était effrayante. Elle avait quelque chose de maléfique, sans que Léa put déterminer avec exactitude ce qui la mettait si mal à l'aise. Par curiosité, elle décida tout de même de la garder, pour l'examiner éventuellement plus tard. Elle se remit en marche.
Elle avait marché pendant encore dix minutes environ, lorsqu'elle revit cette créature renard-scorpion qui l'avait effrayée dans son jardin. Elle prit peur, tout d'abord, puis la créature parla :
« La Salutrice !
- Pardon ?
- Ce signe que tu portes au cou, c'est celui de Talsoras, l'empereur du peuple Talso. Normalement, personne ne peut le toucher sans devenir une créature comme moi. C'est pourquoi que nous autres, Talsorides, gardons les nôtres précieusement pour éviter que quelqu'un le trouve. C'est le mien que tu as retrouvé. J'étais un Thial avant que mon peuple n'ait été ensorcelé par Talsoras pour nous asservir et conquérir tous les mondes connus, dont le tien. Viens. »
« Aïe ! »
Elle s'était tordu la cheville. Elle se retourna pour voir ce qui l'avait fait trébucher, et vit un trou triangulaire dans le sol, d'environ cinq centimètres de côté. Regardant autour de soi, elle vit plusieurs trous similaires dans l'herbe tondue, qui faisaient comme une trace qui se prolongeait jusqu'à la maison. Elle repéra les mêmes entailles dans le mur en pierre de la maison, taillées parfaitement, sans éclats. Elle put donc facilement les étudier. Les entailles, profondes d'une vingtaine de centimètres, faisaient comme le moule d'une pointe recourbée. Léa remarqua que les traces faisaient comme deux lignes à peu près parallèles qui se dirigeaient...vers la fenêtre de sa chambre qui était grande ouverte ! Elle se précipita dans la maison en lançant un vague « S‘lut » à ses parents, et fila dans sa chambre, en ouvrant précautionneusement la porte, au cas où quelque chose se cacherait derrière.
Là, elle la vit au moment où elle s'échappait par la fenêtre. Léa se précipita, pour voir, descendant silencieusement le long du mur, une créature d'un mètre et demi de hauteur environ, sorte de renard avec une queue recourbée en un effrayant dard comme celle d'un scorpion, et six pattes pointues qui s'enfonçaient dans la pierre du mur comme dans du beurre. Ayant atteint la rue, la créature plongea dans une bouche d'égout.
Léa put alors constater les dégâts dans sa chambre. Les empreintes triangulaires remarquées dans le jardin se prolongeaient sur le sol de sa chambre, et la jonction des battants en bois de la fenêtre semblait avoir fondu. Elle se posa un instant sur son lit pour réfléchir, puis décida de suivre la créature.
Pour ne pas alerter ses parents, elle décida d'utiliser les empreintes que la créature avait laissées dans le mur. La descente fut assez facile, car Léa adorait l'escalade et que la créature avait laissé beaucoup d'empreintes qui lui assuraient de bonnes prises.
Arrivée au sol, elle courut vers la bouche d'égout par laquelle elle avait vu la créature disparaître. Le contour semblait également fondu, comme les battants de la fenêtre. Léa descendit les barreaux et arriva...dans une magnifique forêt verdoyante, au pied d'un immense sycomore doré. De plus en plus étrange, songea-t-elle. D'abord cette créature, ensuite cette forêt.
Elle se mit à marcher dans une direction aléatoire. Elle n'avait fait que quelques pas quand elle vit quelque chose par terre, qui brillait au soleil. Elle s'approcha et le ramassa : c'était une fine chaîne à laquelle était accroché un pendentif de métal représentant un scorpion. La simple vision de cette amulette était effrayante. Elle avait quelque chose de maléfique, sans que Léa put déterminer avec exactitude ce qui la mettait si mal à l'aise. Par curiosité, elle décida tout de même de la garder, pour l'examiner éventuellement plus tard. Elle se remit en marche.
Elle avait marché pendant encore dix minutes environ, lorsqu'elle revit cette créature renard-scorpion qui l'avait effrayée dans son jardin. Elle prit peur, tout d'abord, puis la créature parla :
« La Salutrice !
- Pardon ?
- Ce signe que tu portes au cou, c'est celui de Talsoras, l'empereur du peuple Talso. Normalement, personne ne peut le toucher sans devenir une créature comme moi. C'est pourquoi que nous autres, Talsorides, gardons les nôtres précieusement pour éviter que quelqu'un le trouve. C'est le mien que tu as retrouvé. J'étais un Thial avant que mon peuple n'ait été ensorcelé par Talsoras pour nous asservir et conquérir tous les mondes connus, dont le tien. Viens. »
Après une longue marche à travers la forêt, quand les jambes de Léa avaient de plus en plus de mal à la porter, ils se retrouvèrent au pied d'un immense chêne qui semblait fait de cristal, d'un aspect fragile et puissant à la fois. Le sycomore doré paraissait bien insignifiant face à une telle merveille.
« Fascinant, n'est-ce pas ? Touche le tronc. »
Léa obéit en fermant les yeux. Une voix retentit dans sa tête :
Le sortilège est contenu dans les pendentifs de Talsoras, à la condition qu'ils soient tous séparés. Une fois tous réunis en possession de la Salutrice, sa force détruira le sortilège et aidera les Thials contre Talsoras.
Léa ouvrit les yeux.
« Cette prophétie, énoncée il y a longtemps par une identité dont plus personne ne se souvient, n'en dit pas plus. Elle ne signifiait rien pour mes ancêtres au début, car nous étions encore des Thials, un des peuples les plus prospères de cette dimension. On pensait que rien ne pourrait nous arriver. Un jour, Une pierre immense est tombée du ciel à quelques kilomètres de notre domaine qui a ensuite été englouti par un immense nuage violet. Tout le monde avait perdu connaissance, et à notre réveil, voilà ce qu'on était devenus : des infâmes Talsorides. Elle ne se dévoile qu'à ceux qu'elle mentionne : Les Thials, toi et, malheureusement, Talsoras. Mais comme il en ignore l'existence et qu'il ne fait très peu de choses personnellement, il est très peu probable qu'il la trouve. T'a-t-elle révélé comment faire pour vaincre Talsoras ? Elle ne m' a que révélé ton identité.
« Il faut que je rassemble tous les pendentifs !
- Il y en a vingt. Viens. »
Ils marchèrent encore un peu et arrivèrent dans un village peuplé de Talsorides. Ils étaient tous rassemblés au milieu du village. Léa fut conduite au centre de l'assemblée. Une vingtaine de pendentifs étaient posés là-bas au sol. Elle les ramassa et les mit autour de son cou. Ils lui semblaient tous ensemble plus lourds que ce qu'ils devraient être. Tout-à coup, ils lui semblèrent très chauds, puis ils refroidirent subitement jusqu'à être tièdes et agréables au toucher. Ils avaient maintenant la forme d'un mélange de renard et loup, comme les magnifiques créatures qui se tenaient devant elle et qui l'acclamaient, à présent.
« Fascinant, n'est-ce pas ? Touche le tronc. »
Léa obéit en fermant les yeux. Une voix retentit dans sa tête :
Le sortilège est contenu dans les pendentifs de Talsoras, à la condition qu'ils soient tous séparés. Une fois tous réunis en possession de la Salutrice, sa force détruira le sortilège et aidera les Thials contre Talsoras.
Léa ouvrit les yeux.
« Cette prophétie, énoncée il y a longtemps par une identité dont plus personne ne se souvient, n'en dit pas plus. Elle ne signifiait rien pour mes ancêtres au début, car nous étions encore des Thials, un des peuples les plus prospères de cette dimension. On pensait que rien ne pourrait nous arriver. Un jour, Une pierre immense est tombée du ciel à quelques kilomètres de notre domaine qui a ensuite été englouti par un immense nuage violet. Tout le monde avait perdu connaissance, et à notre réveil, voilà ce qu'on était devenus : des infâmes Talsorides. Elle ne se dévoile qu'à ceux qu'elle mentionne : Les Thials, toi et, malheureusement, Talsoras. Mais comme il en ignore l'existence et qu'il ne fait très peu de choses personnellement, il est très peu probable qu'il la trouve. T'a-t-elle révélé comment faire pour vaincre Talsoras ? Elle ne m' a que révélé ton identité.
« Il faut que je rassemble tous les pendentifs !
- Il y en a vingt. Viens. »
Ils marchèrent encore un peu et arrivèrent dans un village peuplé de Talsorides. Ils étaient tous rassemblés au milieu du village. Léa fut conduite au centre de l'assemblée. Une vingtaine de pendentifs étaient posés là-bas au sol. Elle les ramassa et les mit autour de son cou. Ils lui semblaient tous ensemble plus lourds que ce qu'ils devraient être. Tout-à coup, ils lui semblèrent très chauds, puis ils refroidirent subitement jusqu'à être tièdes et agréables au toucher. Ils avaient maintenant la forme d'un mélange de renard et loup, comme les magnifiques créatures qui se tenaient devant elle et qui l'acclamaient, à présent.
Léa rentra ensuite chez elle par l'arbre doré, et rendit visite souvent aux Thials par la suite, qui avaient vaincu Talsoras.