Je vais vous raconter l'histoire de la Nouvelle Méduse vaincue par Lilas, une jeune collégienne.
Voici il n'y a que quelque mois à peine, de mystérieux évènements se succédèrent. La police retrouva souvent des statues de pierre au regard désespéré, certaines ravagées d'une tristesse immense, certaines de surprise, d'autres de colère, d'autres encore de grande confusion...
Bref, ils eurent des doutes mais ils ne trouvèrent aucune piste confirmant leurs pensées. Ils crurent que la Méduse était ressuscitée, ce qui n'était pas totalement faux. Mais, malheureusement, ils n'avaient aucune preuve et, dans tous les cas, la Méduse n'était qu'un mythe, qu'une légende, et si elle avait réellement existé, elle serait déjà morte, la tête tranchée par Persée. De toute façon, il n'y avait aucune prophétie de résurrection concernant son sujet. Alors, ils haussèrent leurs sourcils et pensèrent que le sculpteur devait être très fort, avec, sans aucun doute, une très grande concentration, beaucoup de patience et des années d'apprentissage.
Je vais plutôt commencer par vous décrire l'apparence humaine de la Méduse et, ensuite, de ses deux autres comparses.
Elle avait les cheveux roux sombre, très légèrement châtain, noués en une tresse très serrée. Elle était très pâle, ce qui contrastait beaucoup avec ses yeux noirs, si noirs et si profond que le regard s'y perdait si bien que pour rester les pieds sur terre vous deviez regarder la monture si fine et si bien travaillée de ses lunettes. Elle avait une démarche agile et gracieuse et était très polie et gentille mais quand son instinct sauvage qui se trouvait au plus profond d'elle-même remontait à la surface, elle devenait méchante et agressive, avait une démarche lourde et pesante, que finalement, on ne reconnaissait plus la jeune fille qu'était sa façade, son apparence.
Pour parler de ses ‘'sœurs'' (qui étaient des jumelles), elles avaient un visage maigre et anguleux ; des yeux noirs et profonds contrastant beaucoup avec leur peau pâle comme un linge. Leurs cheveux, resserrés en une haute queue-de-cheval, étaient châtain. Sinon, elles avaient une allure hautaine et malpolie, très moqueuse et se croyaient seules au monde, avec leur sœur, bien évidemment.
Maintenant, je vais vous décrire Lilas, l'héroïne de cette aventure, qui est la sienne.
Elle avait des yeux verts émeraudes, un regard exprimant une énorme et bienveillante gentillesse, avait des cheveux détachés roux/châtains et lisses. Elle était très polie, mais son unique problème était sa voix : elle était muette... Et pour ce malheureux détail, elle était harcelée par la Méduse et ses sœurs.
Cela se passait au collège George Sand, en plein cour d'histoires. Le thème étudié avant que cela ne se passe était la légende de la Méduse. Drôle de coïncidence, non ?!
C'est alors que les lumières dans la salle s'éteignirent... Un silence de mort s'installa. Soudain, des horribles bruits se firent. La classe entendit alors des inquiétants bruits de succions, ensuite un cri désespéré, et, finalement, un ricanement de vieille sorcière ayant atteint le but d'avoir mangé un enfant bien dodu.
Lilas repensa alors au ricanement et cru reconnaître l'habituel ricanement de Cannelle, une des jumelles. L'autre jumelle se nommait Clémence et, pour finir, la Méduse s'appelait Carla.
Alors, Lilas se leva de sous sa table (le professeur avait demandé que les élèves se mettent sous leurs tables) et se dirigea d'un pas décidé vers la porte, avec un balai à la main sous les cris désespérés de ses camarades et du professeur lui disant de retourner sous sa table, pour l'amour du Ciel ! Mais elle ne les écouta pas et continua d'un pas décidé sa lancée vers la porte. Elle savait que ce qu'elle faisait était un choix énorme et qu'une seule erreur mettait sa classe en danger ainsi que tout le collège et qu'elle le regretterait à vie. Mais d'un autre côté, elle en avait marre qu'on la harcèle et elle voulait prouver son courage aux autres, même si elle était muette.
Quand elle ouvrit la porte, elle découvrit avec horreur, mépris et dégout Cannelle, ou plutôt la créature infâme qui se dressait devant elle. L'horripilante créature se dressa alors de toute sa hauteur sur sa queue de poisson et poussa un long cri suraigu qui résonna dans tous les couloirs, en un sonore et terrifiant écho. Il se répercuta jusqu'au deux autres créatures qui accoururent en aide vers leur sœur. Quand elles arrivèrent et qu'elles virent Lilas avec, entre les mains, un balai, elles commencèrent à rire, mais d'un rire narquois, méprisant, sans une once de joie ou de sympathie.
Tout se passa alors très vite. Dans un accès de rage, Lilas brandit son balai, qui se transforma en épée de lumière et l'abattit sur la Méduse qui mourut aussitôt car c'était une créature de l'Ombre et que l'épée était faite de Lumière.
Lilas abattu deux autres fois son épée et s'évanoui.
Transpirante et pantelante, Lilas se redressa sur son lit en proie à une peur immense, la bouche grande ouverte, prête à hurler son effroi à grand poumon. C'est alors qu'elle vit sa mère qui lui tenait le poignet.
- Tranquillise toi, tu n'as rien à craindre tant que je suis là.
- Ma...Maman ?... C'est... toi ?
- Mais ! Ça alors ? Depuis quand tu parles, toi ? Je croyais que tu étais muette !
- Alors, il était réel, mon rêve ?!
La Trace de la Nouvelle Méduse avait rendu la voix à sa propriétaire.