LA TRACE

Par un bel après-midi, nous étions partis à la mer et comptions aussi rester le dimanche.
« Ce sera un week-end revigorant », dit mon père alors que mes pieds  venaient de toucher le sable chaud de la plage de Lacanau.
Il n' y avait presque personne alors que nous étions au plein milieu de l' été et nous ne prenions pas de place car il n' y avait que moi et mes parents.
«Tu en as bien besoin, continua-t-il, tu n' es pas sorti de toutes les vacances ! »
En effet, je n' étais pas sorti, car, pendant tout l 'été, j' avais dévoré énormément de romans policiers et fictifs : les Sherlock Holmes, des livres d' Agatha Christie, Santiago et Le faiseur de veuves.
Mais mes parents n' avaient pas vraiment aimé que je reste à moitié enfermé dans ma chambre.
Ils ont donc décidé de m' emmener à Lacanau pour que je profite de l' été avec interdiction, d' apporter un seul de mes romans .
 
Mes parents s' installèrent à l' ombre et je les suivi .
Ma mère me demanda : « Veux-tu aller te baigner , Georges ? »
-Non, ça ira , je préfère bronzer , mentis-je.
-Tu es sûr ? L' eau est pourtant bonne.
-Maman... Je préfère profiter du soleil.
-D'accord, mon chéri, à tout à l' heure.
-OK .
- Si tu changes d' avis, tu pourras toujours aller nager .
-D'accord .
Et elle s' en alla .
En vérité, je n' avais qu' une idée en tête : lire .
Vous avez dû le comprendre, c' est ma passion .
Mes parents ne savaient pas que dans mon sac était rangé, ou plutôt caché : Le flambeau,
Rendez-vous avec la mort et la mort dans les nuages .
J' attendis que mes parents soient suffisamment loin pour entamer ma lecture.
Dans la journée, mes parents vinrent me voir plusieurs fois et à chaque fois je cachais soigneusement mes livres, de peur qu' ils ne les aperçoivent.
Vers 17h, nous rentrâmes à l' hôtel auquel mon père avait réservé une chambre deux pièces.
Nous changeâmes et nous dirigeâmes vers le restaurant.
En entrant dans la salle éclairé par une lumière chaleureuse ma mère se fit remarquer.
Elle portait un magnifique collier en diamant.
Durant tout le repas, les yeux étaient rivés vers ma mère, ce qui me gênais beaucoup.
Nous rentâmes à l' hôtel,puis nous préparâmes pour dormir.
Le lendemain matin, je fus réveillé par un cri aigu et strident : c' était ma mère.
J' accourus dans la chambre de mes parents.
Elle était assise sur le lit, les yeux embués de larmes.
Mon père, assit à coté d' elle essayait de la consoler.
Je lui demandais :  « que se passe-t-il, maman ? »
-Mon... Mon collier a disparu !
Je regardais le coffret vide qui contenait l' ornement disparu.
Cette histoire me plaisait : j' allais enfin pouvoir montrer à mes parents que lire est bénéfique, si
je résolvais cette enquête. J' entrepris d' abord de demander à ma mère l' heure à laquelle ils s' étaient couchés : 22h 30 .
Ensuite, je lui demandais la valeur du bijou .
Elle me répondit : 20 000 €.
On ne pouvait désormais plus douter de la raison du vol : l'argent !Mes parents, ensuite, appelèrent la police.
J' interrogeais en premier une dame âgée, nommée Anne, voisine de notre chambre.
Elle me dit qu' elle n' était pas sorti de la soirée mais entendu des bruits de pas et d' un objet tombant dans l' eau.
Toutes les autres personnes me dirent entre autre : rien vu, rien entendu.
Idem pour le réceptionniste à l' entrée.
Ma mère pleurait encore quand nous sommes partis nous balader.
Durant la balade, je remarquais le cabinet d' assurance où, à Paris, ma mère avait fait assurer son bijou contre le vol.
A l' hôtel, mon père me proposa d' aller me baigner et cette fois j' acceptais vraiment .
Quand l' eau fut devenue trop froide, je sortis et me rendis à l' hôtel avec mon père .
Sur la façade, je remarquais quelque chose de vraiment étrange : il y avait une trace brune sous notre fenêtre et j' étais sur qu' elle n' y était pas à notre arrivée.
Le voleur était peut-être sorti par notre fenêtre, avec un grappin qui serait tombé dans l' eau expliquant le bruit exprimé par Anne.
Mais mes parents l' auraient sans doute entendu, on leur aurait peut-être donné un somnifère.
Il fallait que je vérifie.
Je descendis pour réinterroger le réceptionniste il n' avait rien vu, mais rien d' anormal.
Il me répondit qu' un dénommée Stark s' était présenté et avait demandé le numéro de chambre de ma mère.
Mes parents ne connaissaient personne appelé Stark, ainsi que moi même, mais ma mère me dit qu' un homme nommée Stark leur a apporté l' eau qu' elle avait commandé.
Elle précisa qu' une fois l' avoir bu, elle s' est endormi soudainement. et que mon père était parti faire une ballade.
Après ça, je pensais avoir déjà découvert le coupable mais rien n' était sur.
J' attendis que mes parents s' endorment pour faire une « petite escapade » nocturne.
Je pris mon appareil photo et sortis de l' hôtel le plus silencieusement possible pour ne pas me faire repérer par le gardien.
Je pris en photo la trace et me dirigeais vers le cabinet d' assurance. 
L' employé me demanda ce que je faisais là et je lui répondis que 20 000 € étaient en jeu.
Je lui demandais après avoir donnée le nom de ma mère et son numéro de téléphone à combien serait la remise de l' assurance et il me répondit:15 000 € .
Je sortis du cabinet et regardais la photo prise juste avant , je reconnus la trace. 
C' était mon père qui avait volé le collier !
Je courus à l' hôtel annoncer la nouvelle à ma mère .
Elle entra dans une colère noire, mon père dit que c' était faux on appela alors la police elle examina la trace et constata que c' était bien les chaussures de mon père. 
Il avoua, on le condamna à 2 ans de prison, ma mère divorça, mais me dit : « A partir de maintenant, tu pourras lire autant de romans que tu le voudras et je t' achèterai « 10 petits nègres »
Pour moi c' est cette trace qui nous a sauvé !
 
13