Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés? Peut-être les deux. L'obscurité nous rend plus lucide que l'on ne l'a jamais été. À force de tâtonner dans le noir à chercher son chemin, on fini par tracer une voie qui mène à un endroit radieux. Un endroit pétillant , pas comme on s'imaginait la lumière. Un endroit de bonheur ,de joie,d'amour ,de paix. La lumière est un guide; mais embli d'artifice. Elle eclaire nos voies et aussi nos amorses vers notre péril . On ne peut se réjouir d'être dans sa ligne de mire. Car les voies du péril sont plus visibles que celles qui mènent au salut. Et ces voies du salut sont perceptibles que par notre intuition.
Chaque jour a ses airs. Le matin on se lève et on croit ne pas savoir ce qui nous entend ; pourtant quelque part à nous il y a cette voix qui nous parle de notre journée. Jocelyn,un jeune élève passionné par les arts graphiques. Lui qui aime créer des scènes pour divertir son public tout à l'instruisant ;est en proie à sa dernière scène de vie .
Son crayon et son cornet dans ses mains; assit sur une roche à contempler la nature. Il attendait la scène que allait l'inspirer sa Muse. Dans l' attente de l'inspiration sur une colline qui mettait en nue une forêt ,vue de dessus en forme d'un pin, serpenée par une rivière. De son mirador il pouvait entendre: les cliquetis de l'eau, les brises qui mouvaient les arbres de la forêt et les chants des oiseaux au son du crépuscule. Son esprit n'était pas emporté par ces vacarmes. Puisqu'il était là pour deux dizaines de minutes pour la méditation et clore la journée par un point de l'art.
Il pensait encore , à cette phrase avec laquelle il ouvrit sa journée; le matin au réveil, après sa prière matinale , un vent violent soufflant et lui laissa une lettre au pas de sa maison. La lettre anonyme écrite sur une feuille en lambeau. Il la ramassa au moment ou il voulait sortir promener son chien. La lettre sans enveloppe, sans expéditeur,et sans destinataire tomba entre ses mains . Épris par la lecture puisque d'une histoire finie nait une autre il se mit à lire l'histoire écrite sur cette page dans l'espoir qu'il trouvera l'inspiration journalière .La lettre n'avait qu'une phrase "le crépuscule fera place à la nuit". Ces mots qui paraissent simple l'on fait planer qu'il ne savait dans quel contexte les localiser.
Sur la colline demeurant toujours et quand l'astre de l'azur finissait sa course . La terre s'est mit à gronder comme si Dieu était en colère. Il sentait venir un nouvel air mais sans savoir le quel il sera . L'idée de se détacher à sa roche n'y était point ,il tenait encore tout fervent son crayon et emplit sa feuille d'esquisses qu'en suite il effaça. Ce séisme perdura ,qu'il prenait d'autre ampleur . Les pierres commençaient à glisser les unes sur les autres mais, Jocelyn ,refusait d'abandonner sa pierre. Ce tremblement ne l'inquiétait plus puisqu'il commençait à voir ce qu'il était venu voir: sa "Muse" . Emporter par la muse il oublia le sens du monde extérieur , jusqu'au moment où la pierre glissa et se retrouva au dessous d'elle. Il tomba évanoui . Pendant qu'il était inconscient le séisme s'arrêta.
Écraser à demi :il voyait le monde à l'envers,à son réveil, q'en peine il pouvait voir les brebis qui passaient à deux pas de lui. Sylvie qui ramenait ses brebis du pâturage dès la colline trouva Jocelyn qui agonisait. Vue qu'elle ne pouvait soulever la pierre et que le village était à des kilomètres de là. Elle lui tint la main en voulant écouter ces dernières paroles mais elle ne voyait que bouger ces lèvres .
L'âme de Jocelyn lui quittait peu à peu mais elle vivait encore et disait à Sylvie « toi ma salvatrice, impuissante, passe ton chemin car la nuit tombe. Laisse moi m'endormir car le vent même a dit le jour fera place à la nuit. Je n' était pas aveugle et pourtant je ne voyais pas. Mon temps était révolu mais je voyais encore des jours devant moi. Passe alors ton chemin et laisse moi dormir». Elle tenait sa main encore plus fort et sans
se retenir elle fondit en larmes.Jocelyn voulait vociférer en la voyant en larmes . Il dit :«pourquoi pleure-t-elle? Alors que je veux mourir. Ne sait-t-elle pas que pour partir il faut aller avec des mots tendres?» Il manquait s'il devait consoler Sylvie alors que c'est elle qui le consolait. Sont corps était inerte mais son âme vivait encore.
C'est dans cette désolation que l'artiste mourut. Le tableau de la scène de sa mort était très mélancolique ; aplati à moitier par une pierre,son carnet de dessin et son crayon à côté , une bergère qui ne peux alléger son fardeau et son âme qui consolait sa consolatrice.