Nouvelles
5 min
Université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso
La réalité d'une race, la vie d'un continent
Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés? Peut-être les deux. Dans un monde où je suis le plus riche d'une fratrie de cinq enfants même s'il y existe une inégalité frappante à la première vue au niveau de la race et de la culture. Mais paradoxalement le plus pauvre, le moins développé car mes ressources seront utilisées pour développer mes frères. Auparavant berceau de l'humanité, riche de solidarité, de cultures, de traditions inestimables, je suis considéré comme étant moins civilisé et ignorant. Cependant, mon jeune frère, plus éveillé, plus cultivé se donne une lourde responsabilités de m'instruire, de m'eveiller et de me faire sortir du noir. Dès lors mes pratiques me quittèrent peu à peu sur ce point. Ma tradition que je commence à considérer comme étant le socle du péché, m'agace. Dans cette perspective, ceux considérés comme illuminés s'expriment en c'est termes: "la localité considérée comme berceau de l'humanité n'a pas de cultures ni de civilisations". Mais c'est une erreur de leur part car cette localité en avait plus qu'une civilisation à savoir ce que j'appellerai système politique. De nos jours c'est ce système qui est le communisme dans certaines régions du globe; même si les pratiques se diffèrent sur certains points. Chez moi tout se faisait en communauté pour l'intérêt général; l'exploitation de la terre, la conquête et même les travaux champêtre. Tout était bien structuré, tous le monde obéissait à un chef, qui avait aussi un droit de vie ou de mort sur chacun de ses sujets.
Au jours d'aujourd'hui, je suis un ensemble d'âmes, d'ethnies et de cultures hybride entre le noir et les autres couleurs, notamment blanche; entre le noir et ce que d'autres considèrent comme étant la lumière. Un vaste marché potentiel à conquérir, raison pour laquelle tout mes frères tiennent des sommets avec moi, pour gagner ma confiance en se cachant derrière les mots tels aides au développement du continent noir. Chez moi le sens de l'honneur, de l'intégrité était la chose la mieux partager si bien que mes enfants se sont donnés la lourde responsabilité d'aider mon jeune frère éveillé et cultivé qui se voyait empoissonné par un système politique autre que ce qu'il connaissait mieux. Est-ce possible que le noir aille aidé la lumière à chasser l'obscurité ? Hélas, une fois de plus, les noirs qui étaient dans le noir pour certains, ont fait preuve de bravoure, de détermination et même d'humanisme en dehors d'avoir acceuilli des étrangers sur leur sol. Tous cela prouvent-ils que je suis dans le noir ou que j'ai les yeux fermés ?
Le plus souvent, je m'enivre de questions que seul le tout puissant peut me répondre. Dois-je me retourner dans "mon noir" qui me convenait très bien ou dois-je m'avancer dans une lumière que je ne comprends pas tellement ? Si je devrais me répondre, je choisirai de rester dans "mon noir" pour ne pas offenser mes ancêtres et éviter ma perte mais aussi, j'irai à la recherche de la lumière chez les illuminés pour m'éclairer et surtout ne pas être en déphasage. Nous savons tous que nul ne peut vivre en autarcie, nous avons besoin l'un de l'autre pour survivre ou pour grandir. Si nos efforts se complètent, s'accompagnent pour un bien être tant individuel que collectif, pourquoi ne pas se mettre ensemble pour former une seule grande famille avec de petites familles en son sein. Ça sera alors le jardin d'Éden. Les concurrences prend fin, l'écosystème se verra sauvé, la nature sera épargnée et le monde sera juste.
Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés pour ne pas jouir de ma richesse ? Je regorge de la plus grande richesse qu'est l'Homme; en majorité jeunes, un potentiel atout pour un développement durable. Je suis fécond. Chez moi, mes femmes portent quatre à six enfants en moyenne; à cause de mes nombreux problèmes, je n'arrive pas à créer le meilleur pour mes enfants et moi. Ai-je les yeux fermés pour ne pas pouvoir me construire l'environnement qu'il faut, pour le bien être que mes enfants veulent aller chercher ailleurs ? Mon chez moi est devenu un enfer, l'Eldorado s'est enfuit hors des frontières de mes contrées. Mes enfants inlassablement motivés, bravent les eaux, qui, selon mes pères était la limite du monde. Selon leurs dires, il n'y avait plus de monde derrière cette vaste étendue d'eau. Mais cela nous a été démanti par mon jeune frère qui m'a fait comprendre que lui même se trouve derrière cette pelouse d'eau.
Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés pour ne pas adopter la meilleure manière de faire les choses ? Chez moi à croire la barbarie. Les alternatives se font de façon brutale; soit la force pour apporter un changement, soit le changement reste inchangé à cause d'une corruption qui ne dit pas son nom. À chaque fois que j'ouvre les yeux après un sommeil plein de cauchemar et de questions inquiètantes, ce sont mes enfants de telle ou telle localité qui ont la peur au ventre, la peur de rester sur la terre qui les a vu naître. Torturés, massacrés, chassés par certains de leurs frères, qui selon eux, ont reçu la lumière; une certaine croyance dont nul ne connais les fondements. Je me sent victimes de dépravation de mœurs, mais aussi de cultures et de traditions. Dans un monde où j'étais en perpétuelle relation avec la nature, l'environnement et même le monde spirituel. Etais-je dans le noir ou avais-je les yeux fermés ? Je crois que non car tout être s'adapte à son milieu; tout être est maître de son millieu et chaque milieu est maître de son contenu. C'est dans ce sens que les choses de chez moi que je gagnait, venaient directement de la nature et en retour elle bénéficiait de ma vénération, de mon respect et aussi de mes sacrifices. Chez moi les enfants avaient un devoir vraisemblablement commun. Ils devaient faire la volonté des parents et surtout les soutenir dans leur vieillesse. C'est en cela que se trouvait la vraie réussite, être utile à ses parents et à sa société même si on se trouvait dans une situation financière dramatique, pourvu qu'on puisses subvenir aux besoins de la grande famille. Comme cela, on était à l'abri des voleurs, des bandits et même des malhonnêtes car on était bien éduqué si je peux m'exprimer ainsi. Aussi on évitait par la même occasion, la malédiction au profit de la bénédiction.
Malgrés ces vicissitudes, je crois que j'ai reçu la torche qui est capable de m'éclairer la voie, grâce à certains de mes fils tels Aimé Césaire, Kwamé N'kurma, Nazi BONI et bien d'autres... C'est à moi de me mettre en marche à la suite de mes enfants vers l'Eldorado recherché. Une marche longue et pénible certes mais qui aboutit à une destination certainement meilleure. Il faudra adapter les recherches à notre culture, à notre race, à notre situation et à nos besoins pour pallier aux obstacles. Même s'il est très difficile de revenir sur la manière de vivre de nos ancêtres, Il faut penser africains pour trouver des solutions idoines à nos problèmes africains je crois que c'est la meilleure manière de se développer. La race noire n'est pas maudite...
Au jours d'aujourd'hui, je suis un ensemble d'âmes, d'ethnies et de cultures hybride entre le noir et les autres couleurs, notamment blanche; entre le noir et ce que d'autres considèrent comme étant la lumière. Un vaste marché potentiel à conquérir, raison pour laquelle tout mes frères tiennent des sommets avec moi, pour gagner ma confiance en se cachant derrière les mots tels aides au développement du continent noir. Chez moi le sens de l'honneur, de l'intégrité était la chose la mieux partager si bien que mes enfants se sont donnés la lourde responsabilité d'aider mon jeune frère éveillé et cultivé qui se voyait empoissonné par un système politique autre que ce qu'il connaissait mieux. Est-ce possible que le noir aille aidé la lumière à chasser l'obscurité ? Hélas, une fois de plus, les noirs qui étaient dans le noir pour certains, ont fait preuve de bravoure, de détermination et même d'humanisme en dehors d'avoir acceuilli des étrangers sur leur sol. Tous cela prouvent-ils que je suis dans le noir ou que j'ai les yeux fermés ?
Le plus souvent, je m'enivre de questions que seul le tout puissant peut me répondre. Dois-je me retourner dans "mon noir" qui me convenait très bien ou dois-je m'avancer dans une lumière que je ne comprends pas tellement ? Si je devrais me répondre, je choisirai de rester dans "mon noir" pour ne pas offenser mes ancêtres et éviter ma perte mais aussi, j'irai à la recherche de la lumière chez les illuminés pour m'éclairer et surtout ne pas être en déphasage. Nous savons tous que nul ne peut vivre en autarcie, nous avons besoin l'un de l'autre pour survivre ou pour grandir. Si nos efforts se complètent, s'accompagnent pour un bien être tant individuel que collectif, pourquoi ne pas se mettre ensemble pour former une seule grande famille avec de petites familles en son sein. Ça sera alors le jardin d'Éden. Les concurrences prend fin, l'écosystème se verra sauvé, la nature sera épargnée et le monde sera juste.
Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés pour ne pas jouir de ma richesse ? Je regorge de la plus grande richesse qu'est l'Homme; en majorité jeunes, un potentiel atout pour un développement durable. Je suis fécond. Chez moi, mes femmes portent quatre à six enfants en moyenne; à cause de mes nombreux problèmes, je n'arrive pas à créer le meilleur pour mes enfants et moi. Ai-je les yeux fermés pour ne pas pouvoir me construire l'environnement qu'il faut, pour le bien être que mes enfants veulent aller chercher ailleurs ? Mon chez moi est devenu un enfer, l'Eldorado s'est enfuit hors des frontières de mes contrées. Mes enfants inlassablement motivés, bravent les eaux, qui, selon mes pères était la limite du monde. Selon leurs dires, il n'y avait plus de monde derrière cette vaste étendue d'eau. Mais cela nous a été démanti par mon jeune frère qui m'a fait comprendre que lui même se trouve derrière cette pelouse d'eau.
Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés pour ne pas adopter la meilleure manière de faire les choses ? Chez moi à croire la barbarie. Les alternatives se font de façon brutale; soit la force pour apporter un changement, soit le changement reste inchangé à cause d'une corruption qui ne dit pas son nom. À chaque fois que j'ouvre les yeux après un sommeil plein de cauchemar et de questions inquiètantes, ce sont mes enfants de telle ou telle localité qui ont la peur au ventre, la peur de rester sur la terre qui les a vu naître. Torturés, massacrés, chassés par certains de leurs frères, qui selon eux, ont reçu la lumière; une certaine croyance dont nul ne connais les fondements. Je me sent victimes de dépravation de mœurs, mais aussi de cultures et de traditions. Dans un monde où j'étais en perpétuelle relation avec la nature, l'environnement et même le monde spirituel. Etais-je dans le noir ou avais-je les yeux fermés ? Je crois que non car tout être s'adapte à son milieu; tout être est maître de son millieu et chaque milieu est maître de son contenu. C'est dans ce sens que les choses de chez moi que je gagnait, venaient directement de la nature et en retour elle bénéficiait de ma vénération, de mon respect et aussi de mes sacrifices. Chez moi les enfants avaient un devoir vraisemblablement commun. Ils devaient faire la volonté des parents et surtout les soutenir dans leur vieillesse. C'est en cela que se trouvait la vraie réussite, être utile à ses parents et à sa société même si on se trouvait dans une situation financière dramatique, pourvu qu'on puisses subvenir aux besoins de la grande famille. Comme cela, on était à l'abri des voleurs, des bandits et même des malhonnêtes car on était bien éduqué si je peux m'exprimer ainsi. Aussi on évitait par la même occasion, la malédiction au profit de la bénédiction.
Malgrés ces vicissitudes, je crois que j'ai reçu la torche qui est capable de m'éclairer la voie, grâce à certains de mes fils tels Aimé Césaire, Kwamé N'kurma, Nazi BONI et bien d'autres... C'est à moi de me mettre en marche à la suite de mes enfants vers l'Eldorado recherché. Une marche longue et pénible certes mais qui aboutit à une destination certainement meilleure. Il faudra adapter les recherches à notre culture, à notre race, à notre situation et à nos besoins pour pallier aux obstacles. Même s'il est très difficile de revenir sur la manière de vivre de nos ancêtres, Il faut penser africains pour trouver des solutions idoines à nos problèmes africains je crois que c'est la meilleure manière de se développer. La race noire n'est pas maudite...