C'était un jour d'hiver comme les autres. Marc, un informaticien qui prenait le bus pour se rendre à son travail, ne se doutait pas, qu'à dix mille kilomètres de là, un crash informatique mondial arrivait à grand pas. En effet quand il arriva à son bureau dans un building futuriste, il remarqua que tous les ordinateurs affichaient un panneau de signalisation rouge sur du noir. Une fois son patron arrivé, il dit qu'il s'agissait d'une « trace » informatique laissée par des hackers.
Marc était le seul à se pencher sur ce problème. En faisant des recherches, il réussit à trouver un PDF sur lequel était marqué le projet d'arrêter les ordinateurs. En haut de la feuille était marqué en gros caractères noirs un titre inquiétant « Là où s'arrête le monde ». Marc décida de ne rien dire à personne pour éviter de leur faire peur. Ce soir-là, dans son lit, malgré l'assistance des robots soigneurs, il n'arrivait pas à trouver le sommeil.
A son bistrot préféré, en buvant un verre de vin, il demanda au patron d'augmenter le son de la télé. Il écoutait sans trop de convictions lorsque, à la place du son, arrivèrent des grésillements puis un écran noir avec le même message d'erreur que sur les ordinateurs. A son réveil, il réfléchit longuement à cette apocalypse informatique prématurée. Au bistrot, il demanda au serveur robot DX-4 de lui apporter un café. Le serveur approcha et, dans un geste parfaitement maîtrisé, renversa le café sur Marc. Tomber sur un robot serveur, capable de renverser un café pile sur la personne l'ayant commandé était quasiment impossible. Son ami Owen, mathématicien des industries Qcenter-123, avait calculé dans une de ses recherches que les chances étaient de une sur sept-millions.
Le lendemain, alors que Marc se rendait à son travail, il entendit un bruit sourd. Un avion supersonique secoué de spasmes violents approchait dangereusement du sol. Puis il y eut un bruit qui laissait penser que la terre explosait. A son bureau il apprit que l'avion qui s'était écrasé avait subi une attaque dont on ignorait l'origine. Il chercha d'autres éléments pouvant expliquer pourquoi la technologie se dégradait. En cherchant, il finit par aboutir sur un site où il y avait des photos sur lesquelles on pouvait distinguer une base spatiale. Et le plus inquiétant, c'était que les coordonnées indiquaient que cette dernière se trouvait à dix-mille kilomètres de la planète Terre.
A peine avait-il fini de lire que toutes les portes électroniques s'ouvrirent. C'est alors qu'apparurent des soldats cagoulés armés d'étranges fusils. Ils ouvrirent le feu, mais à ce moment-là, ce n'étaient pas des balles qui sortirent de leurs armes mais des sortes de rayons rouges. Ne pouvant rien faire, le personnel sauta sous les bureaux et tenta d'appeler la sécurité qui répondit immédiatement. Les soldats ne pouvant rien faire contre une vingtaine d'hommes armés et entraînés, ils battirent en retraite.
Dans les locaux de la police, des robots A-73 détecteurs de mensonges interrogeaient Marc sur ce qu'il avait vu. Après l'interrogatoire, Marc se rendit au bar pour discuter avec Owen. Marc était anxieux. Si une telle base pouvait exister si près de la Terre, comment ne pouvait-on pas la remarquer ? Il essayait de ne pas y penser mais c'était un de ses principaux problèmes. Une fois chez lui, il se coucha et finit par s'endormir exténué. Le lendemain, il se rendit compte que même son réveil était touché par cet arrêt informatique. Soudain il eut une idée. Si on ne voyait pas la base à l'œil nu, alors peut-être qu'il serait possible de la voir depuis un télescope. Il se rendit alors à la base d'astronomie, où l'on pourrait certainement la voir. Mais quand il arriva, les astronomes lui dirent qu'ils n'avaient rien remarqué de particulier.
Cela faisait six mois que l'enquête piétinait et Marc n'avait toujours aucune idée de comment arrêter ce problème informatique. C'est alors que son robot majordome l'appela depuis le salon. Quand il fut là, le majordome lui fit signe de regarder la télévision. Le gros titre du flash spécial s'intitulait : « Base alien détectée à 10 000 km de la Terre : danger ou pas ? ». Pour Marc, la question ne se posait même pas. Les aliens étaient en train d'affaiblir la technologie terrestre pour attaquer la Terre. Et utilisaient un système de camouflage pour ne pas être repérés. Marc était prêt à tout pour empêcher que cela ne se produise.
Le lendemain, il partit avec Owen pour attaquer la base alien. Ils prirent des armes dans l'usine d'Owen et partirent vers les garages des avions supersoniques pour partir dans l'espace. Quand le garde accepta de les laisser accéder aux vaisseaux, en laissant un ou deux billets, ils arrivèrent dans un espace gigantesque où étaient alignés les avions. Ils prirent un appareil au nom de Flamboyant. Le plus rapide de toute la flotte. Marc en resta bouche bée devant le PM-4000, qui pour lui était mythique. La dernière fois qu'il était allé dans l'espace, le temps d'arriver jusqu'à 100 000 km avait pris trois jours. Avec le PM-4000, ils ne mirent pas moins de trente minutes pour arriver dans le secteur de la base.
Quand la base fut atteinte, les tirs fusaient dans tous les sens. Marc, au poste de tir, visait les canons. Les pièces d'artilleries de la base semblaient tellement faciles à toucher que Marc crut un moment qu'ils allaient gagner sans problèmes. Soudain, Owen cria et un bruit se fit entendre, accompagné d'une forte odeur de brûlé, puis il réalisa qu'ils étaient en feu. Ils pensaient être perdus quand un avion pompier éteignit leurs flammes. Il était accompagné de deux vaisseaux des forces spéciales, qui réduisirent la base à néant.
Après être rentré sur Terre, l'amiral leur expliqua que le garde les avait dénoncés. Un mal pour un bien car ils ont été récupérés juste à temps. Depuis, sur Terre, plus jamais on ne vit cette « trace » informatique.