Ça duré une minute . Une vraie minute. Une éternité. Une éternité de silence aux longues jambes . Et Yéti père d'une famille de deux enfants. Kadjo , élève en classe de seconde A Lycée Municipal de siné et Sifo , élève en classe de 5eme . On dirait qu'il avait avalé sa langue . Ou qu'il l'avait loué au vent miséreux qui étouffe la belle douceur de nos jours pendus au luxe. Homme de taille moyenne, de teint marron foncé, à la forme mesurée et bien généreux, Yéti monologuait sur son sort, son minable sort de pauvre chef de famille. Pire , de plus en plus la vie se fait chère, l'homme se fait méchant, égoïste , haineux et hypocrite. Au fond se demande -t-il quand reviendra le temps des cerises roses ? le temps des fleurs, des rires ? ça durait...
Ça duré une longue minute et toujours pensif, il ne lâchait pas de mots. Son silence rongeur inquiétait son ami N'dan . Connu sous le sobriquet de Wari Faha . Il est raconté partout que Wari Faha était l'homme le plus pauvre du village. L'homme qui ne mangeait que par la mendicité. Ses enfants étaient des chiens qui se nourrissaient des poubelles. Et un matin. Un bon matin. Il devint riche tout d'un coup. Il surprit tout le monde. Comme d'habitude dans nos sociétés, les femmes lui rôdaient autour. Ah ! femme et l'argent ! c'est une question d'amour effréné. J'ai compris le sens implicite du proverbe africain qui enseigne que :<< Si l'argent était au sommet des arbres, les femmes allaient se marier aux singes>>. Aujourd'hui, l'amour s'achète. Aujourd'hui l'argent est pouvoir. Karl Marx ne dit -il pas qu'il transforme toutes les infirmités de l'homme en des qualités ? l'argent est pour la femme ce qu'est le fer pour l'aimant. L'argent a tué de notre belle cité la dignité et l'amour. La vie et tout son sens. Ô Dieu ! l'argent a mangé les étoiles dociles de la terre. Il ne reste que son parfum amer au goût du sang humain.
- Que Y-a-t-il mon frère ? lançait Wari Faha à Yéti angoissé
- Rien mon frère. Répondait Yéti
- Rien tu dis ? et tu es si silencieux depuis une décennie ?
- En fait. Je désespère de la vie qui est juste injuste avec moi. Toutes les pauvretés du monde m'arrivent à moi seul. Aucun soutien, aucune possibilité d'être stable aussi que toi. Vraiment je meurs dans mes pleurs intérieurs qui ? ( les larmes l'emportaient sur lui. Voici qu'il ne pouvait plus s'expliquer). Ah la vie quand elle t'oublie, la terre t'oublie des orteils aux cheveux. Il continuait en disant. Dis-moi quel est ton secret ? que as-tu fait pour être si riche ? j'ai horreur de cette misère !
- Ô Yéti !Que c'est excitant d'entendre cela hein.
- Excitant ? Wari Faha ! C'est de la moquerie ?
- Pas du tout mon cher ami. Juste que je ne te pense pas suffisamment courageux pour prétendre à une telle richesse. ( remuant la tête comme s'il regrettait d'être riche). Tu sais Yéti. J'étais dans une situation plus que compliqué que la tienne. Pas de famille, pas d'ami, pas de quoi manger. Mais j'ai dû surmonter cela pour être je suis aujourd'hui. La vie est dualité. Elle est mélange de riches et de pauvre. De joie et de larmes. C'est là son harmonie.
Ça duré une longue minute et toujours pensif, il ne lâchait pas de mots. Son silence rongeur inquiétait son ami N'dan . Connu sous le sobriquet de Wari Faha . Il est raconté partout que Wari Faha était l'homme le plus pauvre du village. L'homme qui ne mangeait que par la mendicité. Ses enfants étaient des chiens qui se nourrissaient des poubelles. Et un matin. Un bon matin. Il devint riche tout d'un coup. Il surprit tout le monde. Comme d'habitude dans nos sociétés, les femmes lui rôdaient autour. Ah ! femme et l'argent ! c'est une question d'amour effréné. J'ai compris le sens implicite du proverbe africain qui enseigne que :<< Si l'argent était au sommet des arbres, les femmes allaient se marier aux singes>>. Aujourd'hui, l'amour s'achète. Aujourd'hui l'argent est pouvoir. Karl Marx ne dit -il pas qu'il transforme toutes les infirmités de l'homme en des qualités ? l'argent est pour la femme ce qu'est le fer pour l'aimant. L'argent a tué de notre belle cité la dignité et l'amour. La vie et tout son sens. Ô Dieu ! l'argent a mangé les étoiles dociles de la terre. Il ne reste que son parfum amer au goût du sang humain.
- Que Y-a-t-il mon frère ? lançait Wari Faha à Yéti angoissé
- Rien mon frère. Répondait Yéti
- Rien tu dis ? et tu es si silencieux depuis une décennie ?
- En fait. Je désespère de la vie qui est juste injuste avec moi. Toutes les pauvretés du monde m'arrivent à moi seul. Aucun soutien, aucune possibilité d'être stable aussi que toi. Vraiment je meurs dans mes pleurs intérieurs qui ? ( les larmes l'emportaient sur lui. Voici qu'il ne pouvait plus s'expliquer). Ah la vie quand elle t'oublie, la terre t'oublie des orteils aux cheveux. Il continuait en disant. Dis-moi quel est ton secret ? que as-tu fait pour être si riche ? j'ai horreur de cette misère !
- Ô Yéti !Que c'est excitant d'entendre cela hein.
- Excitant ? Wari Faha ! C'est de la moquerie ?
- Pas du tout mon cher ami. Juste que je ne te pense pas suffisamment courageux pour prétendre à une telle richesse. ( remuant la tête comme s'il regrettait d'être riche). Tu sais Yéti. J'étais dans une situation plus que compliqué que la tienne. Pas de famille, pas d'ami, pas de quoi manger. Mais j'ai dû surmonter cela pour être je suis aujourd'hui. La vie est dualité. Elle est mélange de riches et de pauvre. De joie et de larmes. C'est là son harmonie.
- Tu sais, j'ai tellement souffert que je suis maintenant prêt à tout pour sortir de cette horreur glaciale qui trempe mes yeux dans la honte et le désespoir . Dans l'angoisse et dans l'ennui. Mes jours sont entre pleurs et regrets de vivre. Je ne me rappelle plus du dernier rendez vous avec le sourire, le rire. Oh avec la joie ! Est-ce une malédiction ? Est-ce une sanction que mes pauvres jours passés dans l'enfer ? Est-ce... Seigneur ! Pas plus que hier, mon chargement de 45 caisses de mangue ont été refusées à l'usine. J'ai perdu ma moto qui me permettait de me déplacer. Car volée par les partisans de la facilité. Enrhumé de sanglots au bout des lèvres, j'apprends encore... que ma femme est mourante. J'ai là une ordonnance de 30000 mille Francs CFA. C'est beaucoup trop pour quelqu'un qui peine à trouver de quoi manger à ses enfants affamés . Les jours s'écoulent mais se ressemblent. Et la lune perd une bonne partie de sa clarté laissant ma famille dans l'obscurité. Seigneur ! Ôte-toi de ma vie .
La conversation durait une éternité. Et les pleurs de Yéti s'accentuaient à mesure que l'echappait le contrôle de ses mots. Ses joues mouillées de liquide incolore laissaient lire les flammes noires qui ornaient sa vie. Après l'avoir écouter. Wari Faha semblait compatir à son amertume.
- Saurais – tu bien employer ton courage pour être riche ?
- En effet !
- Reviens me voir demain à midi. Nous irons expliquer le cas à quelqu'un...
- Vraiment ?(...)
- Saurais – tu bien employer ton courage pour être riche ?
- En effet !
- Reviens me voir demain à midi. Nous irons expliquer le cas à quelqu'un...
- Vraiment ?(...)
Il était 17h . Et Yéti quittait le domicile de son ami. Ce jour là avec un grand espoir. Enfin, il avait perçu une lueur d'espoir sur ses lèvres livides, ses paupières essorées par la sécheresse des jours unijambistes . Il riait. Il riait au fond de son cœur. Enfin, Yeti saluait, enfin Yeti riait. Enfin... Tellement assombri par la galère ! Il ne sentait pas le soleil l'injecter son venin chaud à la chevelure puante . Impatient fut-il de voir cette longue nuit finir son envol pour que s'élève enfin. Enfin et enfin . L'aurore des heures déboussolées.
Aurais-je enfin les rescapés du bonheur ? Aurais-je enfin un soleil radieux ? Aurais-je enfin le souffle rêvé depuis ab ovo ? Il était 22h . Yéti pressé d'être au petit matin se réveillait brusquement. L'heure ?
Après une longue période de fouille, il alluma la lumière. Mais toujours en vain. Un long regard et toujours rien . Ah s'écria-t-il ! il est encore 22h ? Seigneur ! qu'as-tu avec l'heure aujourd'hui ? pourquoi n'avance -t-elle pas comme les autres jours ? Les mêmes questions berçaient sa pensée désormais enceintée par l'amour de l'argent. Aurais-je enfin les rescapés du bonheur entre mes mains ? Aurais-je enfin un soleil radieux ? Aurais-je enfin le souffle nouveau rêvé depuis Ab ovo ? Il était bien parti pour une énième nuit blanche au bord d'un espoir malpropre. Un espoir dont il ignore l'autre côté.
Une heure...deux heures... trois heures. Et enfin.
Le sommeil déposait ses ailes sur ses paupières jaunies par la fraîcheur brûlante. Enfin , il s'était endormi sous l'autel de la misère.
À son reveil, le soleil était au zénith. Ses rayons exerçaient leur mauvaise humeur sur la terre.
Soudain, il se rappelle du rendez vous de l'espoir avec Wari Faha. Il s'habilla . Une dizaine de minutes ont suffi pour être au docile de Wari Faha.
- Bonjour l'ami ! lançait -il à Wari Faha
- Bonjour ! as-tu bien dormi ?
- Nous pouvons nous tenir debouts aujourd'hui même s'il manque de quoi mettre sous la dent depuis deux jours.
- Depuis deux jours ? Et c'est maintenant tu me le dis ?
- Tu as beaucoup fait pour nous . J'ai vraiment honte de toujours demander. Toutes mes excuses.
- tu es mon ami. Et je dois te secourir
- Merci d'être là pour moi.
- Il fait quelle heure ?
- 11h30
- Bonjour l'ami ! lançait -il à Wari Faha
- Bonjour ! as-tu bien dormi ?
- Nous pouvons nous tenir debouts aujourd'hui même s'il manque de quoi mettre sous la dent depuis deux jours.
- Depuis deux jours ? Et c'est maintenant tu me le dis ?
- Tu as beaucoup fait pour nous . J'ai vraiment honte de toujours demander. Toutes mes excuses.
- tu es mon ami. Et je dois te secourir
- Merci d'être là pour moi.
- Il fait quelle heure ?
- 11h30
Après un long silence de cimetière. Wari Faha lance les mêmes questions de la conversation d'hier.
- Saurais – tu bien employer ton courage pour être riche ?
À lui de donner les mêmes réponse d'hier aussi.
- En effet !
- Pour ce qui est de l'argent, il ne s'agit pas de le vouloir à tout prix. Mais d'être suffisamment courageux pour rendre son vouloir possible. La bouche ne suffit pas à exprimer ton engagement pour une chose quelconque mais la liaison de la bouche au cœur, la liaison de la bouche à l'âme et la capacité à s'y prolonger dans l'épreuve . Tu as montré tes larmes fragiles à la vie. Maintenant, il est temps. Il est temps de montrer à la vie la blancheur éclatante de tes yeux chargés de miel et de tes dents colorées d'espoir qu'elle te vole. Il temps de te mirer dans les belles rondeurs de la vie. Oh mon ami !
Pleure tes derniers pleurs
Pleure mon ami
Pleure
Pour que la terre éteinte
Se rallume
Puis avance à jamais
Dans les couleurs de l'arc-en-ciel
Pleure
Yéti
Pleure pour une dernière fois
Parce que demain
Tu ne sauras plus pleurer
Ni angoisse ni regret de vivre
Comprends-tu ce langage ?
À lui de donner les mêmes réponse d'hier aussi.
- En effet !
- Pour ce qui est de l'argent, il ne s'agit pas de le vouloir à tout prix. Mais d'être suffisamment courageux pour rendre son vouloir possible. La bouche ne suffit pas à exprimer ton engagement pour une chose quelconque mais la liaison de la bouche au cœur, la liaison de la bouche à l'âme et la capacité à s'y prolonger dans l'épreuve . Tu as montré tes larmes fragiles à la vie. Maintenant, il est temps. Il est temps de montrer à la vie la blancheur éclatante de tes yeux chargés de miel et de tes dents colorées d'espoir qu'elle te vole. Il temps de te mirer dans les belles rondeurs de la vie. Oh mon ami !
Pleure tes derniers pleurs
Pleure mon ami
Pleure
Pour que la terre éteinte
Se rallume
Puis avance à jamais
Dans les couleurs de l'arc-en-ciel
Pleure
Yéti
Pleure pour une dernière fois
Parce que demain
Tu ne sauras plus pleurer
Ni angoisse ni regret de vivre
Comprends-tu ce langage ?