« Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? Peut-être les deux. La gifle d'hier. La honte d'aujourd'hui. Ma vie sans sens ni repère. Aujourd'hui, je me sentais encore vivre. Je croyais pouvoir sourire et sentir mon âme s'épanouir. Mais...non, c'était encore une fois la déception et la honte. La trahison et le rejet. Alors, j'ai décidé de ne plus sombrer. Je vais vivre pour mes rêves et même si tout semble aller de travers, moi, je n'accepterai plus que mes rêves aillent en fumée. Je l'ai décidé: pour la première fois, je ferai tout pour que mon rêve soit enfin une réalité.»
Ce soir là, j'étais seule. Cela a d'ailleurs toujours été le cas. Je m'étais retirée loin d'eux, comme ils l'avaient voulu. Je ne me contrôlais pas. Je ne sais pas vraiment par quel moyen je me suis retrouvé dans cette maison. Quand je rentrais cette après-midi, j'étais tellement hors de moi, que je ne voulais qu'une chose: disparaître et ne plus sentir cette douleur me consumer de l'intérieur. Je m'étais arrêtée en route. Je suis descendue de ma voiture, j'ai fait quelques pas sur le côté. Tout paraissait très calme. Seul le bourdonnement des hautes herbes tonnait dans les parages. Je me suis lâchée et j'ai crié pour exorciser les démons enfouis en moi. Lorsque je me suis sentie plus légère, c'est alors qu'avant de me retourner, j'ai fais le vœux de vivre heureuse quitte à les éliminer de mes propres mains.
Et voilà ! Ça été le déclic.
Le soir, j'ai dîné et je me suis retirée immédiatement après dans ma chambre. Je m'étais dit:«un bon sommeil ferait l'affaire.» Et donc, je me suis allongée et me suis endormie.
Était-ce dans mon sommeil ou était-ce pour de vrai? Jusqu'à présent, je ne sais pas si je peux vous le dire. Je me suis retrouvée dans cette dimension. Pareillement à la réalité, je croirais vivre un cauchemar. Mais tout avait l'air si réel... J'étais sur la plage pendant cette nuit. Je marchais, et je marchais toujours. Sans m'arrêter. Il faisait nuit. Le ciel n'était pas comme d'habitude. Les étoiles n'étaient pas en nombre. La lune n'avait pas sa couleur habituelle : elle gardait une couleur clair-marron. C'était déjà assez louche. Je marchais toujours et cela n'était pas de mon plein gré. La mer. Revenons alors à elle: je dirais que le rythme auquel bougeaient les vagues était assez crispant. Et maintenant que j'y pense, je crois que les vagues avaient un comportement bizarre. Elles tonnaient une mélodie assez particulière. Jamais de ma vie, je n'avais vu ça. Les vagues bougeaient de façon à ce que le rythme qui était produit agissait sur mon psyché et m'indiquait de ce fait tout ce qu'il fallait que je fasse, comme si c'était être invisible qui me parlait: «Continue tout droit devant toi. Oui, comme ça, tout droit. Tu seras heureuse sous peu.» C'était ce que la voix m'indiquait. Après que j'eusse effectué un bon bout de chemin, c'est alors que je me mis à penser à Karl et à Marlème. Je m'étais retrouvée tout au début, alors que Karl et moi étions encore ensemble.
Karl a toujours été un bon joueur. Il a bien joué son jeu jusqu'au bout. Il avait l'allure d'un homme sûr de lui. Toutes ses décisions étaient prises avec assurance. Avec sa taille imposante, il a toujours gardé son côté charmeur. Je ne voulais pas de sa bonté et encore moins, de sa pitié mais au premier regard, au premier mot, il m'avait touché jusqu'au tréfond de mon âme. Des petits déjeuners par-ci, des dînés par-là. J'avais de l'importance à ses yeux et rien n'importait pour lui quand j'étais à ses côtés. Tout le monde me connaissait dans la haute société. Mais le bonheur avait sa limite comme toute chose dans cette vie. Il fallait que je lui parle de Marlème. De ma meilleure amie. C'est ce qui fut mon erreur. Sans ça, rien de tout ce qui m'arrive aujourd'hui n'aurait vu le jour. J'avais une telle confiance que je n'avais pas senti ce coup dans mon dos. Il n'avait même pas cligné de l'œil quand ils ont fait connaissance. Je n'avais aucune de raison de me plaindre. Notre relation évolua ainsi à une telle allure et une telle vitesse que je me suis dit qu'il fallait qu'on se marie.
Étant comblée jusqu'à l'extase, Karl avait lu dans mes pensées et m'offrit un an plus tard l'occasion de réaliser mes rêves. Il m'a demandé en mariage et j'ai suffoqué sur le coup. Quand je me suis remise, le premier mot qui était sorti de ma bouche fut: «Oui.» Je n'avais pas réfléchi.
Et voilà, aujourd'hui, je croyais que dans ma vie, après que tout bonheur m'ait enlevé depuis mon enfance avec la mort de mes parents, le sabotage de mon cursus académique et mes relations amoureuses avortées, j'allais pouvoir enfin renouer avec le bonheur, puisque le bonheur inclu avant et après tout l'«Amour». Mais, j'avais tort de penser cela. J'avais eu assez confiance en eux. L'intensité de la confiance était telle que quand j'ai eu ce choc, dans ma tête, plus rien n'avait de sens.
Le maire. Les invités de la haute société. La décoration. La chapelle sur la haute montagne. Le parfum du vent. Karl. Marlème. Tout y était. Je souriais comme toutes mariées l'auraient fait. Mais le mal rôdait autour de cette union. Tout était prémédité d'avance. Et j'ai été prise pour une perdante. Alors que nous devrions formuler nos vœux, le maire me posa en première la question mythique: «Mlle Marie, voulez-vous prendre pour époux, M. Karl SEEUR ici présent ?». J'ai répondu prestement : «Oui.» Sans même bégayer. Je n'attendais que la délivrance. Mon cœur se mit tout à coup à battre très fort de sorte à se rompre. Un mauvais vent souffla et me glaça le sang. Mon sourire se dissipait petit à petit. Monsieur le maire lui posa la question en retour : «M. Karl, voulez-vous prendre pour épouse Mlle Marie PICHOU ici présente ?» Contrairement à moi, il mit du temps à répondre. J'avais peur. Il ne manquait plus que sa réponse pour que je sache vraiment que le bonheur renouait aussi de son côté avec moi. Mais hélas, j'étais destinée à souffrir pour laisser d'autres vivre heureux.
Alors qu'il devait répondre, Marlème qui était à ma gauche anticipa sa réponse et dit: «Non! monsieur le maire. Il est clair que non. Karl ne l'aime pas. Il ne l'a jamais aimé d'ailleurs. Et même si vous voulez, la preuve que voici vient dissiper les doutes.» Elle avait posé sa ses mains sur son ventre avant de continuer : «Son fils grandit en moi.» Une grosse pierre atterrit sur ma tête ex-nihilo. Je me suis sentie acculée et déchirée. Ce qui m'avait le plus surpris c'était le calme strident des conviés. Personne n'avait été surpris par cette révélation comme s'ils savaient tous ce qui devait arriver. Je me retournai et la fixai droit dans les yeux. Elle me sourit arrogament. Je n'en revenais pas. Puis, avant de me tourner vers Karl, je sillonnai l'assemblée et leurs visages etaient décontractés. Finalement, je me tournai vers Karl et l'interrogea du regard. Le maire, peut-être le savait il aussi, ou peut-être prenait-il m'a défense en jouant le jeu, pris ma défense et redemanda une seconde fois, tout comme s'il voulait s'en assurer, à Karl : «M. Karl, je vous repose la question : Voulez-vous prendre pour épouse Mlle Marie PICHOU ici présente ?» Il me fixa dans les yeux et répondit avec assurance comme il savait le faire: «Non! Non, je ne veux pas car j'ai déjà une femme que j'aime du plus profond de mon âme et bientôt, elle me donnera un garçon.»
C'est là que je me suis sentie achevée et enterrée. Karl souriait. Il se retourna et prit la main de Marlème devant mes yeux et l'embrassa.
***
Mon souhait avait fini par se réaliser et cependant,je crois que je ne suis toujours pas heureuse malgré cela. Je crois maintenant que mon souhait de le leur faire payer a pris le dessus et la mélodie des vagues pendant mon sommeil avait quelque chose à avoir avec ce meurte. J'étais dans dans le noir et j'avançais vers eux dans cette maison sur la plage où ils faisaient l'amour passionnément. Je crois que c'est là, qu'ils sont mort. La mélodie des vagues étaient meurtrière.
Ce soir là, j'étais seule. Cela a d'ailleurs toujours été le cas. Je m'étais retirée loin d'eux, comme ils l'avaient voulu. Je ne me contrôlais pas. Je ne sais pas vraiment par quel moyen je me suis retrouvé dans cette maison. Quand je rentrais cette après-midi, j'étais tellement hors de moi, que je ne voulais qu'une chose: disparaître et ne plus sentir cette douleur me consumer de l'intérieur. Je m'étais arrêtée en route. Je suis descendue de ma voiture, j'ai fait quelques pas sur le côté. Tout paraissait très calme. Seul le bourdonnement des hautes herbes tonnait dans les parages. Je me suis lâchée et j'ai crié pour exorciser les démons enfouis en moi. Lorsque je me suis sentie plus légère, c'est alors qu'avant de me retourner, j'ai fais le vœux de vivre heureuse quitte à les éliminer de mes propres mains.
Et voilà ! Ça été le déclic.
Le soir, j'ai dîné et je me suis retirée immédiatement après dans ma chambre. Je m'étais dit:«un bon sommeil ferait l'affaire.» Et donc, je me suis allongée et me suis endormie.
Était-ce dans mon sommeil ou était-ce pour de vrai? Jusqu'à présent, je ne sais pas si je peux vous le dire. Je me suis retrouvée dans cette dimension. Pareillement à la réalité, je croirais vivre un cauchemar. Mais tout avait l'air si réel... J'étais sur la plage pendant cette nuit. Je marchais, et je marchais toujours. Sans m'arrêter. Il faisait nuit. Le ciel n'était pas comme d'habitude. Les étoiles n'étaient pas en nombre. La lune n'avait pas sa couleur habituelle : elle gardait une couleur clair-marron. C'était déjà assez louche. Je marchais toujours et cela n'était pas de mon plein gré. La mer. Revenons alors à elle: je dirais que le rythme auquel bougeaient les vagues était assez crispant. Et maintenant que j'y pense, je crois que les vagues avaient un comportement bizarre. Elles tonnaient une mélodie assez particulière. Jamais de ma vie, je n'avais vu ça. Les vagues bougeaient de façon à ce que le rythme qui était produit agissait sur mon psyché et m'indiquait de ce fait tout ce qu'il fallait que je fasse, comme si c'était être invisible qui me parlait: «Continue tout droit devant toi. Oui, comme ça, tout droit. Tu seras heureuse sous peu.» C'était ce que la voix m'indiquait. Après que j'eusse effectué un bon bout de chemin, c'est alors que je me mis à penser à Karl et à Marlème. Je m'étais retrouvée tout au début, alors que Karl et moi étions encore ensemble.
Karl a toujours été un bon joueur. Il a bien joué son jeu jusqu'au bout. Il avait l'allure d'un homme sûr de lui. Toutes ses décisions étaient prises avec assurance. Avec sa taille imposante, il a toujours gardé son côté charmeur. Je ne voulais pas de sa bonté et encore moins, de sa pitié mais au premier regard, au premier mot, il m'avait touché jusqu'au tréfond de mon âme. Des petits déjeuners par-ci, des dînés par-là. J'avais de l'importance à ses yeux et rien n'importait pour lui quand j'étais à ses côtés. Tout le monde me connaissait dans la haute société. Mais le bonheur avait sa limite comme toute chose dans cette vie. Il fallait que je lui parle de Marlème. De ma meilleure amie. C'est ce qui fut mon erreur. Sans ça, rien de tout ce qui m'arrive aujourd'hui n'aurait vu le jour. J'avais une telle confiance que je n'avais pas senti ce coup dans mon dos. Il n'avait même pas cligné de l'œil quand ils ont fait connaissance. Je n'avais aucune de raison de me plaindre. Notre relation évolua ainsi à une telle allure et une telle vitesse que je me suis dit qu'il fallait qu'on se marie.
Étant comblée jusqu'à l'extase, Karl avait lu dans mes pensées et m'offrit un an plus tard l'occasion de réaliser mes rêves. Il m'a demandé en mariage et j'ai suffoqué sur le coup. Quand je me suis remise, le premier mot qui était sorti de ma bouche fut: «Oui.» Je n'avais pas réfléchi.
Et voilà, aujourd'hui, je croyais que dans ma vie, après que tout bonheur m'ait enlevé depuis mon enfance avec la mort de mes parents, le sabotage de mon cursus académique et mes relations amoureuses avortées, j'allais pouvoir enfin renouer avec le bonheur, puisque le bonheur inclu avant et après tout l'«Amour». Mais, j'avais tort de penser cela. J'avais eu assez confiance en eux. L'intensité de la confiance était telle que quand j'ai eu ce choc, dans ma tête, plus rien n'avait de sens.
Le maire. Les invités de la haute société. La décoration. La chapelle sur la haute montagne. Le parfum du vent. Karl. Marlème. Tout y était. Je souriais comme toutes mariées l'auraient fait. Mais le mal rôdait autour de cette union. Tout était prémédité d'avance. Et j'ai été prise pour une perdante. Alors que nous devrions formuler nos vœux, le maire me posa en première la question mythique: «Mlle Marie, voulez-vous prendre pour époux, M. Karl SEEUR ici présent ?». J'ai répondu prestement : «Oui.» Sans même bégayer. Je n'attendais que la délivrance. Mon cœur se mit tout à coup à battre très fort de sorte à se rompre. Un mauvais vent souffla et me glaça le sang. Mon sourire se dissipait petit à petit. Monsieur le maire lui posa la question en retour : «M. Karl, voulez-vous prendre pour épouse Mlle Marie PICHOU ici présente ?» Contrairement à moi, il mit du temps à répondre. J'avais peur. Il ne manquait plus que sa réponse pour que je sache vraiment que le bonheur renouait aussi de son côté avec moi. Mais hélas, j'étais destinée à souffrir pour laisser d'autres vivre heureux.
Alors qu'il devait répondre, Marlème qui était à ma gauche anticipa sa réponse et dit: «Non! monsieur le maire. Il est clair que non. Karl ne l'aime pas. Il ne l'a jamais aimé d'ailleurs. Et même si vous voulez, la preuve que voici vient dissiper les doutes.» Elle avait posé sa ses mains sur son ventre avant de continuer : «Son fils grandit en moi.» Une grosse pierre atterrit sur ma tête ex-nihilo. Je me suis sentie acculée et déchirée. Ce qui m'avait le plus surpris c'était le calme strident des conviés. Personne n'avait été surpris par cette révélation comme s'ils savaient tous ce qui devait arriver. Je me retournai et la fixai droit dans les yeux. Elle me sourit arrogament. Je n'en revenais pas. Puis, avant de me tourner vers Karl, je sillonnai l'assemblée et leurs visages etaient décontractés. Finalement, je me tournai vers Karl et l'interrogea du regard. Le maire, peut-être le savait il aussi, ou peut-être prenait-il m'a défense en jouant le jeu, pris ma défense et redemanda une seconde fois, tout comme s'il voulait s'en assurer, à Karl : «M. Karl, je vous repose la question : Voulez-vous prendre pour épouse Mlle Marie PICHOU ici présente ?» Il me fixa dans les yeux et répondit avec assurance comme il savait le faire: «Non! Non, je ne veux pas car j'ai déjà une femme que j'aime du plus profond de mon âme et bientôt, elle me donnera un garçon.»
C'est là que je me suis sentie achevée et enterrée. Karl souriait. Il se retourna et prit la main de Marlème devant mes yeux et l'embrassa.
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Mon souhait avait fini par se réaliser et cependant,je crois que je ne suis toujours pas heureuse malgré cela. Je crois maintenant que mon souhait de le leur faire payer a pris le dessus et la mélodie des vagues pendant mon sommeil avait quelque chose à avoir avec ce meurte. J'étais dans dans le noir et j'avançais vers eux dans cette maison sur la plage où ils faisaient l'amour passionnément. Je crois que c'est là, qu'ils sont mort. La mélodie des vagues étaient meurtrière.