Le soleil passe entre les rideaux vénitiens de la chambre du 26 rue des martyrs. Le matin venait d'arriver pourtant la propriétaire de la maison était déjà debout depuis un bon bout de temps. Lorsque la lumière du jour vint caresser ses jambes elle se leva de son canapé, sortis de sa maison et s'assit sur des coussins, posé sur la terrasse autour d'une petite table, avec un carnet de feuilles cartonnés, une palette d'aquarelle et une tasse de café.
Cette femme s'appelait Céleste Metine. C'était une fille assez étrange. Elle n'était pas particulièrement belle, ses yeux étaient de miel et toujours accompagné de grosses cernes violettes, ses cheveux Auburn, sa peau était constellée de taches de rousseurs et elle n'avait pas de formes. Elle avait également un chat blanc comme neige qui la suivait comme son ombre. on la connaissait très bien grâce à sa passion pour le saxophone. Elle jouait de l'instrument à merveille et le traitait comme l'un de ses amis. On avait d'ailleurs souvent l'habitude de la voire avec des boucles d'oreilles ou un collier arborant cet instrument. Mais plus étrange encore : elle en semblait jamais parmi les humains, comme si elle venait d'ailleurs et qu'elle ne trouverait jamais sa place chez les hommes. Ce matin tout était comme les autres. Et pourtant ce matin-là le chat de Céleste était debout, faisant face au portillon du jardin, ce qui signifiait qu'un grand événement allait se produire.
-Céleste tu pourras me ramener une baguette de pain ? Demanda une femme sur le seuil de sa porte.
Céleste soupira : depuis qu'elle était enceinte sa voisine n'arrêtait pas de lui demander d'aller chercher les courses à sa place. Mais la jeune femme aimait bien cette dame et lui répondit donc :
-bien sur Madame Coune.
La voix de Céleste était enraillée ce qui contrastait avec son allure frêle, tout le monde s'attendait à la voire se briser au moindre coup de vent mais cela faisait maintenant vingt-huit ans qu'elle était sur cette terre. La jeune fille descendit l'avenue qui menait au centre-ville, arriva devant le palais de justice et le contourna pour aller au conservatoire où elle donnait des cours de saxo. Mais une foule compacte faisait barrage, des bande jaune et des barrière venait d'être levé, interdisant tout passage.
-vous avez entendu ? demanda une vielle dame à un homme.
-oui, il paraît qu'il y a eu une bagarre et que les deux hommes sont morts, répondit l'homme.
Céleste se déconcentra de la conversation lorsque ses yeux se posèrent sur sa montre. Elle allait être en retard pour son cours ; elle se fraya un passage parmi le public et arriva devant les bande jaune fluo qu'elle souleva et passa en dessous. Un policier attrapa la jeune femme par le bras.
- hep qui êtes-vous, vous n'avez rien à faire ici, lui dit-il d'une voix grave.
-je prend ce chemin tous les matins pour me rendre à mon cours et je n'en prendrais pas un autre pour un petit accident, lui répondit Céleste, neutre.
-Savez vous ce qui se passe ? Deux hommes sont morts, s'exclama l'agent.
-et alors ? Demanda céleste en vrai question.
Le policier balbutia prêt à exploser de rage lorsqu'un homme de vingt-et-un an arriva et s'interposa entre eux.
-ne vous disputez pas, dit-il.
Il empoigna le bras de Céleste et la tira.. La jeune femme fut plus intriguée par l'homme qu'autres chose. Il lui lâcha le bras et elle tourna les talons, mais avant elle eut le temps d'apercevoir un tatouage représentant une chaîne brisée sur le buste du garçon. Le soir elle rentra chez elle. Son chat trottinait derrière elle comme il le faisait depuis le matin. La brune rentra dans sa demeure pendant que le félin se posta comme ce matin, face à face avec le portillon.
-Arum que fais-tu ? viens, lui dit-elle.
Mais le chat ne bougea pas. Céleste savait qu'il ne servait à rien d'essayer de le faire bouger car il ne le ferait pas. Elle ferma sa porte. son chat ne réagissait comme cela que quand quelque chose allait être révélé. des fois elle pensée que l'animal veillait sur elle. comme un ange gardien, en la suivant partout. à ce moment là il essayait sûrement de lui faire comprendre quelque chose. mais quoi?
Elle se coucha sans le moindre mot.
son rêve la transportait ailleurs et ici. elle ne comprenait pas. ne voyait que couleurs mélangé et n'entendait que son indistinct lui casser les oreilles. cela était le monde des hommes. voilà comment elle se la représentait; puis vint la mélodie douce d'un saxophone. la mélodie se rapprocha en même temps qu'une silhouette d'homme qui lui attrapa le bras avec une grande poigne. puis la forme humaine se transforma en chaîne d'acier qui se brisèrent en milliers de petits éclats de cristal en même temps que la mélodie du saxophone accélérait. Céleste se sentait chez elle au milieu de ce monde étrange elle ne voulait pas se réveiller. mais il le faudrait bien. et elle le savait.
Le lendemain elle retourna là où les policier se tenait hier. elle devait savoir pourquoi cet homme l'avait aidé comme s'il avait voulue protéger quelqu'un de sa famille. elle arriva sur la place. Plus personne. Elle avait beau scruter les visage elle ne trouva pas celui du garçon. Elle voulait savoir qui il était car elle savait qu'il avait quelque chose à voir avec sa propre bizarrerie. Comment le savait-elle ? mystère.
Le retrouverait-elle ? probablement pas. la seule chose qui était bien nette était le tatouage de chaîne sur son torse. malheureusement Céleste savait déjà qu'il était partit définitivement et avant de partir il lui avait laissé un message. il lui avait montré le tatouage. il lui avait fait comprendre sa signification.
Car il avait entendu ses yeux posaient sa question. Il avait compris qu'elle était comme lui. Différent. Pareil. Tous deux venait du même monde. Et maintenant que le garçon avait disparue. Que lui restait-il pour se souvenir de cette réalité ? le tatouage. La marque qu'il garderait à vie dans la peau. La marque qu'elle garderait à vie dans la mémoire. La trace que leur monde à eux existait.