La liberté
Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ?
Peut-être les deux. Sûrement, sans doute. Mais j’écris, du moins, j’essaye de saisir des caractères. De quoi s’agit-il ? Les idées me viennent. Parfois, je souhaite m’exprimer, dire ce que je pense, donner mon point de vue. Pourquoi ? Peut-être pour changer, ou bien pour m’exprimer, ce que je ressens, ce que je pense. Je pense, je suis. Cet être intérieur. Peut-être écrire pour exister, au dehors, au vu de tous, ou alors pour faire passer un message.
Lequel message ? Sans doute sous une forme fluide, de cette manière là ; raconter une histoire, émettre un avis.
Je me demandais : somme nous vraiment libre ? Tous, autant que nous sommes, peut-on vraiment le dire ? Peut-être, libre, en idée, mais conditionnés, sûrement. Je n’en doute plus. Peut-être avant.
Alors, si je suis dans le noir, de quel noir s’agit-il, puisque si tu ne trouves pas la lumière, la tienne, ne restes-tu pas dans le noir ? Sans doute, même avec les yeux ouverts, on peut être dans le noir.
Tu ressembles à cela, d’où est ce que tu viens ? Cela serait donc une condition, la notre. En effet, d’où est ce que tu viens, jeune homme, jeune femme ?
Forcément, parfois, et même, très souvent, cela se voit. Après, notre corps ne révèle t-il pas notre identité ? Oui, pour nous tous, et bien plus encore pour certaines personnes, pour certains gens. Cela se voit.
Peut-on définir notre liberté, dans ce cas ? Sans doute, ou alors, du moins, tant que...
Conditionnés par d’autre, est-ce une influence allant de l’extérieur vers l’intérieur ? Alors, changer de perspective, très certainement: pour quoi ne pas essayer, inverser la tendance ?
Tout cela est simple. Mais alors, que faire ?
Sûrement, exister, continuer d’exister, ou plutôt, de coexister. La solution. Alors, vivre dans la limite de l’autre, d’autrui.
Dès lors, cette liberté est-elle totale ? Parle t-on vraiment de liberté ? Peut-être, sans nul doute. Respecter celle de l’autre.
Et bien, puisque je suis dans le monde, accompagné de cet autrui, pourrais-je garder mes yeux ouverts, devraient-ils rester fermés ?
Sinon, tout au moins, les ouvrir pour sortir du noir, allumer cette lumière, qui, peut-être, est la mienne.