La guerrière, c'est ainsi qu'ils me considèrent. Qui me diriez-vous ? Ceux qui m'entourent, mes amis, mes proches, mes collègues de travail. Je les entends en parler dans mon dos voire carrément en face. Ils me considèrent comme froide, dure, intransigeante. Et pourquoi ? Car je dis les choses sans fioritures et j'applique les règles de manière trop stricte.
Mais la personne que je vois dans ce miroir, cette femme en larme n'a rien d'un soldat. Je tente de survivre et de faire de mon mieux. On me dit froide, je vous invite à passer une journée avec ma mère.
Oh, soyons claire. Je ne lui jette pas la pierre. Elle n'a reproduit que ce qu'elle a connue. Mais pour peindre le tableau, quand un décès arrivait dans la famille, même proche. Si elle me voyait pleurer, elle demandait pourquoi ? La question complète était "Pourquoi pleures-tu ? Tu as fait une bêtise ?" Si je ramenais une mauvaise note, j'étais menacé d'aller faire les ménages. La première fois j'avais 12 ans pour une note d'anglais. Des anecdotes dans ce style, j'en ai une cargaison.
Grâce à toutes ces charmantes phrases, j'ai failli atteindre le point de non-retour. L'acte ultime qui dans mon esprit devait la punir elle. Vous vous demandez pourquoi je n'ai pas été au bout : la sensation de la lame froide sur mon poignet, la douleur lorsque la pointe est entrée ? Et bien non, ce qui m'a arrêté c'est d'avoir pensé aux répercussions sur les personnes que j'aimais. Vous voyez, rien d'une battante, c'est juste du sentimentalisme. Je ne pouvais pas les faire souffrir. Ils ne devaient pas payer pour elle.
Alors j'ai posé ma lame et pris mon téléphone pour demander de l'aide à mes grands-parents paternel. Aujourd'hui encore, je suis persuadée que s'ils n'avaient pas été là, je ne serai plus de ce monde. Pour le coup, oui, je ne fais que survivre. J'ai appris à me relever, continuer à avancer quoi qu'il m'en coute. On est loin de Xena la guerrière. Mon défi de tous les jours, tenir une journée de plus pour ceux que j'aime.
Aujourd'hui, celle que me reflète ce miroir est en larme de ne pas avoir réussi à garder son calme face à ces jeunes enfants. Chacune me rappelle un cri, une phrase blessante sortie malgré moi. Une guerrière, tu parles, une hystérique, une colérique, incapable de se faire obéir de son fils de 3 ans et de calmer son bébé. Je déteste ces cris, cette colère qui m'emporte contre eux.
J'ai cette incapacité à dialoguer qui me culpabilise. Je regarde ce reflet, incapable de me pardonner mes cris, mes remarques, mon attitude. Chaque larme me brûle le visage et je me sens moins battante que minable. Ici, seule, le masque tombe, hypocrite. Mais j'ai tenu une journée de plus, il faut se préparer pour la suivante et même si on est à genoux, se relever, garder la tête haute pour eux, pour mes petits anges, même si je n'ai qu'une envie m'enfoncer sous terre, disparaître.
Alors guerrière, battante, soldat ? Non. Juste une femme qui fait ce qu'elle peut avec ces démons et ces faiblesses.
Mais la personne que je vois dans ce miroir, cette femme en larme n'a rien d'un soldat. Je tente de survivre et de faire de mon mieux. On me dit froide, je vous invite à passer une journée avec ma mère.
Oh, soyons claire. Je ne lui jette pas la pierre. Elle n'a reproduit que ce qu'elle a connue. Mais pour peindre le tableau, quand un décès arrivait dans la famille, même proche. Si elle me voyait pleurer, elle demandait pourquoi ? La question complète était "Pourquoi pleures-tu ? Tu as fait une bêtise ?" Si je ramenais une mauvaise note, j'étais menacé d'aller faire les ménages. La première fois j'avais 12 ans pour une note d'anglais. Des anecdotes dans ce style, j'en ai une cargaison.
Grâce à toutes ces charmantes phrases, j'ai failli atteindre le point de non-retour. L'acte ultime qui dans mon esprit devait la punir elle. Vous vous demandez pourquoi je n'ai pas été au bout : la sensation de la lame froide sur mon poignet, la douleur lorsque la pointe est entrée ? Et bien non, ce qui m'a arrêté c'est d'avoir pensé aux répercussions sur les personnes que j'aimais. Vous voyez, rien d'une battante, c'est juste du sentimentalisme. Je ne pouvais pas les faire souffrir. Ils ne devaient pas payer pour elle.
Alors j'ai posé ma lame et pris mon téléphone pour demander de l'aide à mes grands-parents paternel. Aujourd'hui encore, je suis persuadée que s'ils n'avaient pas été là, je ne serai plus de ce monde. Pour le coup, oui, je ne fais que survivre. J'ai appris à me relever, continuer à avancer quoi qu'il m'en coute. On est loin de Xena la guerrière. Mon défi de tous les jours, tenir une journée de plus pour ceux que j'aime.
Aujourd'hui, celle que me reflète ce miroir est en larme de ne pas avoir réussi à garder son calme face à ces jeunes enfants. Chacune me rappelle un cri, une phrase blessante sortie malgré moi. Une guerrière, tu parles, une hystérique, une colérique, incapable de se faire obéir de son fils de 3 ans et de calmer son bébé. Je déteste ces cris, cette colère qui m'emporte contre eux.
J'ai cette incapacité à dialoguer qui me culpabilise. Je regarde ce reflet, incapable de me pardonner mes cris, mes remarques, mon attitude. Chaque larme me brûle le visage et je me sens moins battante que minable. Ici, seule, le masque tombe, hypocrite. Mais j'ai tenu une journée de plus, il faut se préparer pour la suivante et même si on est à genoux, se relever, garder la tête haute pour eux, pour mes petits anges, même si je n'ai qu'une envie m'enfoncer sous terre, disparaître.
Alors guerrière, battante, soldat ? Non. Juste une femme qui fait ce qu'elle peut avec ces démons et ces faiblesses.