C'est ainsi que je rencontrai par hasard des petites jouant ensemble dans un stade dont j'ai oublié le nom.
Il faisait froid. Je m'arrêtai sur place en regardant avec gaieté le spectacle en vue. L'ai radieux mais pourtant mêlé d'une certaine amertume, du fait que le jour est plutôt ensoleillé. Voilà tout.
Derrière le grillage, je me pris alors à me demander pour quelle raison ces grosses sont là, comme démunies, en les voyant ainsi, plongées dans leur propre monde qui, heureusement, les unissait les unes les autres.
Alors que je contemplais comme absorbé, une main se posa sur mon épaule. Je ne me retourna pas ! Puis, une voix féminine dit :
- Monsieur ? Que faites-vous ici ?
Je mis une seconde à ne pas répondre comme pour prendre de l'assurance. Doucement, je tournai la tête et, sans me faire plus hardi que je ne le suis, je tomba sur un visage aussi beau que rassurant.
- J..j..j..je suis, euh, je suis un ouvrier, dis-je en balbutiant.
La femme me fixa de ses yeux profonds comme pour examiner tel ou tel détail enfoui dans la peau torturé.
- Je me présente, commença-t-elle en tendant la main, directrice de l'école de handball pour filles.
Je me tue alors. Mais je restais pourtant interloqué.
- Vous voyez ces petites ? demanda la directrice.
Sans détourner les yeux, j'ouvris ma bouche pour répondre avec éloquence :
- Oui, elles jouent ! Oui et elles sont tout mesquines, non ?
La femme ne dit rien. Elle sourit, les lèvres sèchement en rouge foncé. Puis, après un profond soupir d'un zéphyr doux et léger :
- Vous êtes bon pour mener à bien la tâche. Tout simplement en deux mots : corps et âme.
C'est ainsi que ma vie changea en guidant les handballeuses dans leur lutte le long de l'entraînement. Ça y est, me dis-je.
Il faisait froid. Je m'arrêtai sur place en regardant avec gaieté le spectacle en vue. L'ai radieux mais pourtant mêlé d'une certaine amertume, du fait que le jour est plutôt ensoleillé. Voilà tout.
Derrière le grillage, je me pris alors à me demander pour quelle raison ces grosses sont là, comme démunies, en les voyant ainsi, plongées dans leur propre monde qui, heureusement, les unissait les unes les autres.
Alors que je contemplais comme absorbé, une main se posa sur mon épaule. Je ne me retourna pas ! Puis, une voix féminine dit :
- Monsieur ? Que faites-vous ici ?
Je mis une seconde à ne pas répondre comme pour prendre de l'assurance. Doucement, je tournai la tête et, sans me faire plus hardi que je ne le suis, je tomba sur un visage aussi beau que rassurant.
- J..j..j..je suis, euh, je suis un ouvrier, dis-je en balbutiant.
La femme me fixa de ses yeux profonds comme pour examiner tel ou tel détail enfoui dans la peau torturé.
- Je me présente, commença-t-elle en tendant la main, directrice de l'école de handball pour filles.
Je me tue alors. Mais je restais pourtant interloqué.
- Vous voyez ces petites ? demanda la directrice.
Sans détourner les yeux, j'ouvris ma bouche pour répondre avec éloquence :
- Oui, elles jouent ! Oui et elles sont tout mesquines, non ?
La femme ne dit rien. Elle sourit, les lèvres sèchement en rouge foncé. Puis, après un profond soupir d'un zéphyr doux et léger :
- Vous êtes bon pour mener à bien la tâche. Tout simplement en deux mots : corps et âme.
C'est ainsi que ma vie changea en guidant les handballeuses dans leur lutte le long de l'entraînement. Ça y est, me dis-je.